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Ecrans & toiles

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Bof Bartoli

Dans la famille Bartoli, je demande le petit dernier. Il y avait jusqu’ici Marion, la tenniswoman ou Cécila la chanteuse lyrique. TF1 nous a fait découvrir hier Paul Lawrence / Christophe, le juge d’instruction marginal. Rassurez vous, aucun patrimoine génétique entre les trois, mais un simple hasard patronymique.
Ainsi le juge Bartoli, qui doit compter dans ses cousins (très éloignés) un certain Dr Gregory House au vu de ses remarques légères du genre « j’aime me faire servir« . Mouais, n’a pas le charisme d’Hugh Laurie qui veut…
Car si Stephane Freiss conserve son charme franco français qui lui confère le statut de « jeune premier » à vie (sourire ravageur et regard bleu azur), il arrive bien après la cohorte de représentants de la loi dont le (déjà) juge d’instruction Bruno Cordier (Cordier, juge et flic), la procureur Natacha Amal (Femmes de loi), Julie Lescaut, Jean-Paul Moulin, Navarro (commissaires de police), Isabelle Florent (adjudant chef de gendarmerie, quoiqu’enfin lieutenant dans les derniers épisodes, il était temps…)…
Nous voici donc devant un juge hors norme, voir marginal. Même si l’idée de départ peut s’avérer séduisante je reste perplexe devant les méthodes employées : grimpette dans les arbres pour faire des photos pendant une reconstitution, nécessité de recourir aux services d’un chauffeur en raison de la perte de 53 points au permis, habitude de vivre à l’hôtel (établissement terriblement accueillant et dont le nombre d’étoiles s’apparente à la voie lactée illustrant à coup sur le niveau réel des revenus de la profession).
Alexia Barlier apporte une heureuse note rafraîchissante au milieu de la minceur du scénario, directement héritée des bons conseils de ELLE. Car oui, je me suis ennuyée ferme. Deux enquêtes entremêlées, ou plutôt sévèrement emmêlées, des répliques supposées pleines d’humour, un comédien qui surjoue (si, si, et sachez que cela me coûte de l’écrire), des facilités de scénario bien décevantes.
En gros, le pilote d’une une énième série policière, made in TF1, qui malheureusement ne révolutionnera pas le genre ni n’apportera grand chose de neuf. Dommage…
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Fille de pub

Ma fréquentation assidue des salles de cinéma ou ma téléphagie (assumée) sont autant d’occasions de découvrir des films, téléfilms, séries ou autres programmes de qualité aussi variée qu’inégale mais également la pub qui les articule. Qu’on l’appelle réclame, publicité ou autre, elle est là, omniprésente à vanter les mérites d’un produit miracle ni plus ni moins.
Avec Orange Méca’, devant la fameuse machine à café de George (bien que ce petit clin d’œil à peine déguisé ne me fera pas gagner un an de capsules pour autant), nous nous sommes penchées sur nos spots fétiches. Aperçus un jour, en tête pour toujours.

Il y en a beaucoup mais j’en retiendrai trois ici.
Le premier, Ray Charles réalisant son rêve de gosse de conduire une voiture, ici un cabriolet Peugeot. Séquence émotion.

Le second, avec l’inoubliable Marie Pierre Casey qui ne le ferait pas tous les jours mais que la gamine que j’étais attendait impatiemment à chaque passage devant l’écran. Que celui ou celle qui n’a jamais eu envie d’essayer lève le doigt.

Le troisième, dans lequel Christophe Salengro, alors pas encore Président de Groland, n’hésitait pas vanter les mérites de l’auto adhésivité. Et hop, un bond en 1986.

Dalles gerflor

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La môme Marion

Hier soir, les Oscars ont été décernés. En 2008, celui de la meilleure actrice avait été attribué à Marion Cotillard pour son rôle dans la Môme. J’avais à l’époque évité de justesse un lynchage en règle pour avoir avoué ne pas avoir été éblouie par le film. Aujourd’hui encore je suis consciente du risque que j’encours en le répétant mais tant pis.
Comme tout dimanche (surtout quand la température est quasi polaire), le cinéma était au programme. Cette fois, la curiosité m’a conduite chez Rob Marshall et son Nine, une comédie musicale qui met en scène les tourments d’un metteur en scène, hanté par les trop nombreuses femmes de sa vie. Marion Cotillard y incarne Luisa Contini, l’épouse de Daniel Day-Lewis. Elle est entourée par la toujours sublimissime Sophia Loren, Judi Dench (qui délaisse James Bond), Nicole Kidman, Fergie…

Penelope Cruz était ainsi nominée pour l’Oscar du Meilleur Second Rôle Féminin pour son rôle de Carla, la maîtresse. Mais autant j’aime beaucoup miss Cruz (éblouissante dans Etreintes Brisées d’Almodovar le Grand), autant je déplore que notre Marion nationale n’ait pas été récompensée cette fois. Une interprétation toute en retenue, mais surtout l’occasion d’apprécier une voix magnifique. Nous sommes loin de Taxi et l’actrice joue définitivement dans la cour des Grandes. Certes, elle a su interpréter Piaf (je reconnais la performance) mais là, ses deux chansons sont de véritables bijoux. La première est une douloureuse déclaration d’amour, la seconde arrive au moment de la séparation. Le film est bon mais surtout a voix de la môme Marion prend toute sa mesure et bouleverse le public.



Alors oui, j’étais restée sceptique il y a deux ans devant votre statuette dorée. Mais aujourd’hui je déplore qu’on n’ait pas pensé à vous. Qu’à cela ne tienne, une prochaine fois.

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Filles stories

Le temps passe mais certaines choses demeurent immuables, à quelques exceptions près. Je m’explique. Ces derniers temps les mini moi gagnent leur autonomie, tranquillement mais sûrement, grignotant petit à petit du terrain. Dernière trouvaille «Môman, s’te plaît on peut organiser une pyjama party avec chips, coca et bonbons ?». Et vlan…
Mais si je prends le concept des « copines » au sens large, je m’aperçois qu’il n’a rien à voir avec l’âge. Certes, l’adolescence est propice à rencontrer la SMAPV (comprendre «Super Meilleure Amie Pour la Vie», je me suis renseignée auprès de Mini moi 1) mais l’amitié entre filles n’a rien à envier à celle des garçons.

Prenons Drôles de dames : la série mythique, au moins pour ses brushings, née en 1976 repose sur l’indéfectible amitié de trois collègues (au départ), qui ne se seraient jamais rencontrées sans l’intervention, discrète mais efficace de Charlie. Les divers changements au sein de l’équipe (Sabrina, Kelly, Chris, Jill et autres) n’ont pas pour autant fait varier la fiabilité des rapports.
J’ose un détour, plus business qu’autre chose mais néanmoins redoutablement efficace, par le Girl Power des Spice Girls que l’on a en leur temps comparées (hâtivement) aux Beatles : Posh, Mel C, Mel B, Geri et Emma. Succès éclair peut être, mais produit marketing réussi, le girls band surfe sur l’image du groupe de copines qui réussit et génère la Spicemania.

Pas loin derrière (1996), mais en parallèle avec Joey, Chandler et Ross, on trouve les Rachel, Monica et Phoebe de Friends. Qui n’a pas eu envie de vivre en colocation, façon post ado, dans un appartement new yorkais à deux pas du Central Perk ? Moi si, j’avoue. Les garçons se battent pour la télécommande ou le fauteuil à bascule tandis que les filles se soutiennent malgré tout. Je devrais dire malgré «tous» les vilains princes pas toujours charmants.

Plus récemment, retour à la case le club des filles avec les pas si Desperate Housewives de Marc Cherry. Le gratin de macaroni de Susan, les gosses insupportables de Lynette, les tartes de Bree ou les mini jupes de Gabrielle rappellent qu’on peut être maladroite, mère de famille, monomaniaque ou bombe anatomique sans oublier d’être une bonne copine sur qui on peut compter (surtout pour détester la nouvelle voisine, pas vrai ?).

La petite dernière, c’est Cashmere Mafia, la nouvelle série qui sévit sur M6 et qui s’articule autour des destins croisés de quatre copines de longue date. A suivre…

Mais si tout cela est virtuel, il ne faut pas oublier que, grandes ou petites, à l’heure des réseaux sociaux ou le virtuel fait la loi, la "soirée filles" n’est pas loin de la pyjama party et que les copines, les vraies, sont toujours prêtes à serrer les rangs. Il en va ainsi de quelques unes que je connais, Ijuju, Kopine, Mimine, Neuilly Girl, Sister, Skipper, Tatamy, Thalie… Bien réelles celles là !
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Elémentaire mon cher Robert

Ce n’est pas sans appréhension que je suis allée voir Sherlock Holmes version Guy Ritchie. Ce dernier est en effet plus connu pour son mariage peoplesque avec Madonna que pour ses réalisations. Si Snatch (avec Brad Pitt siouplait) était une réussite, Swept away, avec la Madone en premier rôle, est définitivement à ranger au rayon navet.
Mais je me suis lancée et là, une vraie surprise. Un scénario fouillé, une mise en scène originale qui propose des scènes « prédécoupées », des décors impressionnants au premier rang desquels le Tower Bridge en construction, rien n’est laissé au hasard.

Question acteurs, Jude Law interprète un Dr Watson discret sans être effacé, déchiré entre la jolie Mary Morstan et Holmes qui supporte mal sa nouvelle fiancée. Mark Strong est inquiétant à souhait en Lord Blackwood, mystificateur parfait. Kelly Reilly est Irène Adler, l’amoureuse toxique et manipulatrice à la solde de Moriarty. Un casting au millimètre donc pour un très bon film, servi par une bande originale signée Hans Zimmer.
Au passage, les explications du détective concernant les pseudos phénomènes surnaturels sont à rapprocher de celles du professeur Augustus Van Dusen dans Les enquêtes de la machine à penser de Jacques Futrelle. (Oui, je me répète mais ce livre est un bijou qu’il faut savourer sans modération.).

Mention spéciale à mon chouchou, Robert Downey Jr, en Sherlock hors norme, qui pratique les arts martiaux, teste ses potions sur son chien et vit dans un capharnaüm hallucinant. Certains rabat joie me diront que l’acteur est plus connu pour ses problèmes de drogue, d’alcool et d’excès en tous genres mais qu’importe. Il a ainsi reçu le Golden Globe du meilleur acteur dans un film musical ou une comédie. Et toc. Nous sommes loin des épisodes d’Ally Mc Beal. Il a également joué dans le Good night, and good luck du bienaimé George C. Enfin, dans la série comics, ne pas oublier Iron man (2008), rôle qu’il reprend dans le second volet attendu d’ici le mois d’avril. J’y serai.

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Michel, I love you…

J’attendais avec impatience la sortie du dernier film de Michel Blanc, Une petite zone de turbulences. Cette fois il ne réalise pas mais a écrit le scénario et interprète Jean Pierre, retraité depuis peu et quelque peu perturbé par cette nouvelle condition. Clairement hypocondriaque, dévasté par l’intention de sa fille de se remarier avec « Bac moins 6 », perturbé par la liaison de son fils avec Olivier, Jean Pierre dérape et traverse une période que nous qualifierons de « difficile ». La découverte de la liaison de sa femme avec un ancien collègue achève de le faire rouler sérieusement sur la jante. Ce n’est peut être pas le meilleur scénario de Blanc, mais je n’ai pas boudé mon plaisir de retrouver entre autres sa complice Miou Miou qui interprète à merveille l’épouse qui fait ce qu’elle peut pour arrondir les angles.

Je profite de ce dernier opus pour rappeler combien Michel Blanc n’est pas QUE le Jean Claude Dusse des Bronzés 1, 2 et 3. Dans mon top : Le père Noël est une ordure (1982), Marche à l’ombre avec Gérard Lanvin (qu’il réalise en 1984), l’inquiétant Monsieur Hire (1989) ; dans ses réalisations j’avoue une tendresse pour Embrassez qui vous voudrez (2002), un subtil chassé-croisé amoureux avec Charlotte Rampling, Jacques Dutronc, Clotilde Coureau… Plus récemment, j’ai beaucoup aimé le prof de philo de Nos 18 ans (2008).

Le comédien, réalisateur, scénariste accumule les marques de reconnaissance de ses pairs : 6 nominations aux Molières dont une récompense, 7 nominations aux Césars (il serait peut être temps de penser à lui mesdames et messieurs les membres de l’Académie, mais bon, je dis ça…).

Mais par-dessus tout, le prix d’interprétation masculine à Cannes en 1986 pour son rôle dans Tenue de soirée au côté de Gérard Depardieu et de Miou Miou reste exceptionnel. Songez, ce comédien, que l’on oublie avoir un talent aussi complet, remporte la récompense suprême pour son personnage d’Antoine, charmé par Gérard Depardieu, gouailleur à souhait, dans un rapport maître-esclave, de séduction et de manipulation entre deux hommes. L’affaire n’a pas manqué de choquer lors de la sortie en salle le 23 avril 1986. Il était alors interdit aux moins de 12 ans. Cette notion peut paraître ridicule mais à l’époque, cela voulait dire beaucoup…

Alors oui, Michel, oubliez que « sur un malentendu ça peut marcher » car définitivement « je vous trouve très beau »…

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Saltimbanco, songe d’un soir d’hiver

Il y a des spectacles que l’on n’oublie pas. Le dernier en date qui m’a laissé cette impression, Saltimbanco, la création du Cirque de Soleil en tournée en France à Nice, Strasbourg et Nantes. La première représentation a eu lieu le 23 avril 1992 à Montréal. Depuis, 9 tournées sillonnent le monde, certaines sous chapiteaux, d’autres en arénas (espaces couverts) comme celle que j’ai eu le bonheur de découvrir accompagnée des mini-nous sur l’invitation d’un amateur éclairé. Depuis 1984 à Québec, le Cirque du Soleil propose des spectacles sans animaux et principalement centrés sur l’acrobatie, la jonglerie et l’aérien.

Un décor aux couleurs vives, des costumes splendides, des numéros magnifiques, tout est réuni dans un univers extraordinaire. Question numéros, tous étaient parfaits mais j’en retiendrai trois en particulier. Troisième position : le main à main ou quand un duo d’équilibristes qui ressemblent à s’y méprendre à Mr Propre, mais en double siouplait, défient les lois de la gravité. Seconde position, les mâts chinois et 16 acrobates s’élaçant d’un mât à l’autre, époustouflants.

Enfin, mon préféré car jamais vu jusqu’ici, les boleadoras. Des poids fixés au bout d’une corde et manipulés, tels des lassos ou des frondes jusqu’à frapper le sol et produire des sons qui répondent aux talonnades des artistes. Empruntés aux chasseurs argentins de la pampa, cette arme devient instrument de musique, de danse, accompagnée de pas empruntés au paso doble. Traditionnellement pratiqué par des duos d’hommes il s’agit là d’un couple, tout simplement hallucinant.

Un spectacle bouleversant, à ne rater sous aucun prétexte.

Photos empruntées au site officiel du Cirque du Soleil