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Facebook

Geek, La vie...

Snapmom

La vie de maman n’est pas toujours un long fleuve tranquille. Depuis les nuits sans sommeil, l’apprentissage du « je veux manger toute seule, na » (synonyme de vaporisation de purée de carottes à haut pouvoir tachant et de lessives sans fin ou comment Ariel n’est plus seulement le nom de la petite sirène d’Andersen mais votre BFF*), l’entrée au CP (lecture avec méthode pseudo globale mais pas vraiment quoique si quand même…), l’arrivée en 6ème et son cortège d’angoisses (les débuts de la gestion de l’emploi du temps, un pur bonheur), la découverte du méga big lycée, le quotidien a été jalonné de remontées de bretelles pour cause de chambre directement inspirée des écuries d’Augias (j’exagère à peine) et de veille perpétuelle des résultats scolaires.  Mais le plus important, c’est qu’avec les minis-moi, on rigole pas mal, et souvent. Je ne vous raconterai pas ici les soirées mousse (comprendre « concours à celle qui fera le plus de mousse dans  son bain », quitte à inonder à moitié la salle d’eau), les hold up dans l’armoire de maman (qui, pourtant, est réputée pour ne pas avoir si bon goût que ça quand elle fait du shopping), ni notre plaisir coupable à déguster ensemble les épisodes des Marseillais à Miami/Cancun/Rio/Thaïlande et Cape Town (à tout de même savourer avec modération sous peine de finir décérébrées).

Snapchat

En 2007, j’avais découvert Facebook (« un tout nouveau truc pour retrouver des vieux copains et rester en contact en partageant des photos et autres sur un mur ») alors que les minis-moi ne savaient même pas lire. Aujourd’hui nous sommes une famille « connectée », assumant jusqu’à ses liens de parenté sur le désormais communément appelé « réseau social ». Quelques années plus tard, WhatsApp est arrivé et a permis de communiquer gratoche avec les numéros à l’étranger. J’étais vaillamment parvenue à résister au petit dernier, Snapchat, ne voyant pas l’utilité d’envoyer des images éphémères (pour envoyer une bonne vieille photo, un MMS ou WhatsApp et hop). C’était sans compter sans les juniors, têtues à souhait (le premier qui ose prétendre qu’elles tiennent ça de moi sera privé de Danette). A force de menaces, supplications, insistances, allusions plus ou moins voilées, j’ai cédé, craqué, failli. Adieu bonnes résolutions de ne pas finir avec un fantôme sur mon écran d’accueil, oubliée la résistance, envolés les arguments adultes et raisonnables. Faible que je suis…

Et me voilà, comme une nunuche patentée à demander une formation accélérée pour utiliser le bazar : « comment on envoie une photo ? » « pourquoi j’arrive pas à revoir l’image ? » (ah ben oui, « éphémère » on t’a dit, mais suis un peu maman…), « c’est quoi une story ? » (arrgl, les maudits anglicismes, ma déformation professionnelle en prend un coup dans l’aile mais stoïque je demeurerai tels Sénèque ou Marc-Aurèle), « à quel moment je mets le filtre Conchita Wurst ? » (je vous le recommande, il est terrible)… J’avais réussi à traîner mère-grand sur Facebook mais là, la cause me semble plus délicate à défendre. Je vais laisser les minis convertir l’heureuse grand-mère et retourne à mon nouveau passe-temps inavouable 😉

* Il paraît que BFF reste nébuleux pour les moins de 17 ans, donc décodage : BFF = best friend forever, encore un anglicisme, mon coeur souffre 🙁

Tendances

Scrabbiculariste

Parmi les 138 applications qui engorgent mon précieux iPhone (et achèvent sa batterie déjà pas brillante au naturel), la petite dernière téléchargée n’est autre que le Scrabble. Oui, vous avez bien lu, le nouveau joujou qui me rend addict est bien la version 2.0 du jeu de société historique commercialisé par Mattel et arrivé en France en 1955 sous sa forme « plateau et lettres à placer ». Ma pratique ultra assidue est elle une manifestation de ma passion légendaire pour le kitsch ou Lady Pénélope se prend elle à rêver de relancer la tendance du sport cérébral ?
Ni l’un ni l’autre, ça fait travailler les méninges et c’est rigolo.

Le principe est le même que pour le jeu traditionnel (réaliser un maximum de points en composant des mots à l’aide de lettres tirées au hasard, mais je ne vous apprends rien). On peut y jouer en ligne de deux à quatre joueurs, choisis au hasard par l’application ou sélectionnés parmi vos contacts Facebook. Pour ma part, j’ai plusieurs parties endiablées en cours : contre Moman (redoutable), contre Pythagore (collègue prof de maths, comme quoi on peut savoir compter ET écrire), ou encore contre quelques adversaires parfaitement inconnus mais ultra motivés. A moi les salles d’attentes (ce qui m’évite la lecture pourtant passionnante d’Auto Plus de juillet 2007 ou ELLE « spécial été 2012 »), les trajets en tram, les feux rouges, la queue au supermarché pour m’adonner sans retenue et en public à la scrabbicularisation (bien que le mot n’existe pas, j’ai vérifié).
Addictif certes, mais pas dangereux pour la santé, alors pourquoi s’en priver ?

L’application existe sur l’AppStore, en version gratuite  (il vous en coûtera de subir la pub) ou payante pour la somme non-modique de 7,99€ (pas impératif de vous ruiner). Existe également sur Android.

La vie...

My 100 Things Challenge, ou pas…

Ca y est, les vacances sont finies et l’été indien ne semblant pas s’annoncer, il est déjà temps de ranger crèmes solaires, tongs, paréos, maillots de bain et autres attributs estivaux. A la vue des quelques mètres cubes de fourbi qu’il s’agit de remiser pour l’hiver, je m’interroge quant au projet de David Bruno, un tranquille père de famille californien. Depuis novembre 2008, il a entrepris (ainsi que de nombreux «100 things challengers») de sélectionner 100 objets rigoureusement indispensables et de se débarrasser du superflu. Que tout le monde se rassure, il n’est pas encore question d’une ascèse radicale et encore moins de vivre dans un tonneau comme l’ami Diogène en son temps. Les règles sont précises : on ne compte pas les objets qui appartiennent à toute la famille et qui sont utiles à la collectivité, seuls sont concernés les objets strictement personnels. L’effet de crise renforce évidemment le caractère intéressant de l’entreprise.

Je me demande depuis quelques jours quelle serait ma liste des 100 incontournables. Histoire de trouver l’inspiration, et surtout de ne pas éliminer un objet que je viendrais à regretter vite fait, je suis attentivement les listes rédigées par certains participants. iPhone, iPad et autres MacBook arrivent bien souvent en tête. Comme quoi on a beau tenter le dénuement, on ne revient pas au Moyen Age pour autant…

Je suis donc partagée entre renoncer à mes 47 paires de chaussures (quoiqu’elles ne compteraient que pour une unité chacune) et transformer le dressing en poulailler d’intérieur et produire mes propres oeufs intra muros, vendre la grenouille qui me sert de voiture et la remplacer par un vélo ce qui aura le double bénéfice de préserver la planète + favoriser ma pratique (jusqu’ici inexistante ou presque) du sport, tenir une comptabilité stricte des 100 objets que je souhaite par dessus conserver et avoir la sensation de m’inscrire dans un projet « responsable ».

Pourquoi ne pas se lancer mais sans oublier que Voltaire, dans le Mondain, rappelait que « Le superflu (est) une chose très nécessaire« . Un « petit superflu » est ainsi toléré pour le bien de tous !

La vie...

Farmville, le bonheur dans le pré ?

Mardi 8 juin 2010. 12h56. Le Monde.fr (source pour le moins autorisée) publie une nouvelle alarmante, dramatique, terrible. Farmville, le jeu phare de Zynga, le « leader des jeux sociaux » ne rassemble plus « que » 71 millions de joueurs à travers le monde. Il accuse une perte sèche de près de 7,7 millions  de fermiers en l’espace d’un mois. Une hécatombe parmi les addicts de la traite, du ramassage des oeufs, du labour virtuel. Grippe aviaire ? Vache folle ? Rien de tout ça mais une cause bien plus terre à terre (!). Facebook a modifié le système d’alerte et plus aucune notification ne vient vous avertir que le voisin a empiété sur votre pré carré ou que les pommes sont tombées loin de l’arbre. Du coup, les ouvriers agricoles virtuels (pas ceux de TF1 qui chouchoutent gnous et gazelles, les autres) sont moins motivés par l’entretien de leurs champs et autres élevages. Reste à savoir ce qu’il advient de la santé des animaux ainsi négligés faute de notification propre à rappeler que l’heure de la tonte a sonné.

Heureusement, Mark Pincus (PDG de Zynga) et Steve Jobs himself , l’homme au pommier le plus prolifique de l’Histoire de l’Humanité , ont annoncé dès lundi soir « la sortie prochaine d’une application iPhone de Farmville qui inclura des notifications en mode « push ». Miracle, iPapy sauve des troupeaux entiers, des récoltes en péril, que dis-je, des villages en voie de disparition. Plus fort que Noé ou quand la pomme ne sème plus la discorde mais rétablit l’ordre paysan.

Certes facebook représente LE premier réseau social,  constitue une source de profit et un outil marketing surpuissant et, accessoirement, propose bon nombre d’applications récréatives (dont Amis à Vendre, Mafia Wars ou Texas Hold’em Poker) dont je suis consommatrice. Cependant,  les habitants de Farmville ne sont-ils pas bien souvent les premiers à oublier d’arroser la plante verte du salon, à rechigner au moment de sortir Mirza pour un besoin tout naturel (Ô urbains que nous sommes), à ne pas connaître le nom du voisin de palier (alors qu’ils recrutent activement parmi leurs facebook friends histoire de gagner du terrain), à interrompre une conversation pour aller labourer le champ récemment acquis à prix d’or (ne souriez pas, on m’a fait le coup) ? Farmville se dépeuple ? Rassurez vous, avec Apple, aucun pépin sérieux ne devrait être à déplorer mais pourrait-on pour autant ne pas oublier le monde réel ?

Photos Zynga & Apple
Sources le Monde.fr et
www.insidesocialgames.com

La vie...

Défi duck

Les réseaux communautaires sont à la mode, rien de neuf sous les flocons. Mais Facebook (pour ne pas nommer le leader) n’offre pas que la possibilité de «garder le contact avec ceux qui vous entourent». Cet argument n’est que la façade politiquement acceptable par les accros (dont je fais évidemment partie).

Parce que, bon, il faut bien l’avouer c’est avant tout un espace de jeu sans limites. Nombre de groupes, de pages, voir de profils n’ont d’autre but que de faire sourire. Il y en a de très sérieux, évidemment. Nombre de causes, plus nobles les unes que les autres, d’événements dramatiques, montrent que la solidarité, même sur le web, n’est pas pour autant synonyme de virtuel. La puissance du média en fait un outil à haute force de frappe psychologique mais restons du côté non obscur de la force.

La consultation assidue du profil d’un ami facebooker m’a permis de découvrir la dernière perle du genre : «Je suis anatidaephobe et j’en souffre». Mieux qu’un coup de foudre, une révélation… Un coup d’œil rapide et je découvre 66 553 membres. Autant de sujets à cette pathologie atroce dont le seul nom suffit à angoisser un moine bouddhiste de retour de Lhassa. De quoi s’agit-il ? «L’anatidaephobie est la peur fictionnelle, irraisonnée et immotivée selon laquelle un canard pourrait être en train de vous regarder». Je lis la suite.
«Imaginez. Quoi que vous fassiez, un canard vous fixe de la façon la plus malsaine au monde. Depuis une quelconque cachette disponible. Tout au long de votre existence.
Même endormi dans l’abri douillet de votre lit, un canard vous regarde toujours, dissimulé quelque part; si vous aviez le malheur de vous retourner, il se peut que vous le voyiez aussi.
Chaque année, des centaines de personnes, et notamment des gersois, mettent fin à leurs jours pour ne plus avoir à subir cette abomination. Soutenons-nous, tous ensemble».

Là, je frémis. Surtout devant le fait que j’ignorais tout de ce drame. Heureusement que Ô mon maître et son acuité facebookienne légendaire ont réveillé mon cervelet endormi. Et merci à Marie Simon, «chasseuse de têtes de canard» d’avoir mis en place ce groupe de soutien. Du coup, je m’interroge, me questionne, me creuse le ciboulot, me psychanalyse. En souffré-je ? Suis-je atteinte ? Telle est l’inquiétude qui m’étreint depuis quelques jours. To be anatidaephobe or not ? Dans le doute, et le temps de trancher la question, je m’en vais rejoindre cette communauté où, au pire, je trouverai bien un petit coin, coin coin.