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Les Bleus à l’âme

Dimanche 23 octobre 2011. Après une coupe en demi teinte, la France s’incline 7-8 devant les All Blacks. « Seule la victoire est jolie » disait Michel Malinovski. Rescapés des matches de poule, vainqueurs à (déjà) un petit point du Pays de Galles, la France est à la seconde place. Blacks are beautiful mais le spectacle a été beau, très beau. Merci les Bleus !

Mots & notes

Noah, cékiça ?

Au siècle dernier (pour ne pas dire le dernier millénaire…), passait la série La quatrième dimension (The Twilight zone), diffusée initialement entre 1959 et 1964. Elle racontait des histoires étranges qui s'articulaient autour de la notion du temps et des ses bizarreries. Je vous vois venir et plisser le front en mastiquant discrètement votre crayon fraîchement taillé, essayant désespérément de calculer mon âge. Halte au feu les amis, c'est lors des rediffusions de la série à partir de 1984 (encore un coup de George Orwell) que je l'ai découverte. Non mais… Mais je m'égare. C'était l'époque de Temps X et des jumeaux intergalactiques Igor et Grishka Bogdanoff, qui nous ont depuis démontré combien la réalité dépasse la science-fiction. Tout ça pour dire que la notion de temps reste relative. Une montre la découpera en heures, minutes et autres secondes… Les anniversaires et autres fêtes sont autant de balises rassurantes et immuables et les crémouilles au Q10 ou plus en effacent les outrages parce qu'on le vaut bien.

Mais tout cela n'est rien en regard de la guillotine temporelle que nous assénent nos juniors au détour de questions qui n'ont l'air de rien. La dernière en date valait son pesant de chantilly mangée à même la bombe. Nous étions tranquillement vautrées installées devant une émission à haut pouvoir distrayant (comprendre "les clips sur W9") quand arrive un grand gaillard au physique d'athlète, simplement vêtu d'un boxer blanc (contrat pub avec Sloggi oblige ?) et qui répète avec insistance que "ça le regarde, ça nous regarde tous". "Tiens môman, t'as vu c'est Yannick Noah, tu la connais sa première chanson, c'est pas tout frais, je l'ai entendue sur une compil''. J'avale mon Oreo de travers et demande s'il s'agit bien de Saga Africa, sortie en 1991, et qui a eu les honneurs du Stade Gerland après la finale victorieuse de la France en Coupe Davis contre les Etats Unis ? "Euh j'sais pas. C'est quoi le rapport avec la Coupe Davis ?". Ben à part qu'il était capitaine de l'équipe de France, somme toute, aucun…

Damned, mais qu'est-ce qu'on leur apprend ? Et voilà que je me lance dans un monologue désespéré, reprenant les fondamentaux en dessous desquels on ne saurait descendre. Non Noah (Yannick le père, because le fils Joachim il joue au basket comme Tony Parker mais on va pas tout compliquer) il a pas toujours été chanteur. Il a été un grand (1,93m quand même…) champion de tennis (là, j'ai droit aux yeux effarés genre "ayé môman elle a abusé des Oréo hallucinogènes") et a même été le dernier français à gagner Roland Garros en 1983. Oui c'est le même. Sur ce, je farfouille chez l'ami Google et déniche la vidéo de la balle de match de 83'. Oui le jeune homme à la raquette c'est le même que le moins jeune en slip blanc. Cette petite séance de mise à niveau m'a appris que le temps qui passe se mesure aussi à certaines questions de culture sportive. Entre autres…

 

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Campeones del mundo

Johannesburg, 11 juillet 2010, l'Espagne devient Championne du Monde de foot, à la 116ème minute du match de finale qui l'oppose aux Pays bas. Pour l'un ou pour l'autre pays, c'était une première et pour cette fois ce sont les rouges (qui pour l'occasion ont joué en bleu…) qui repartent avec le précieux trophée.

La coupe 2010 a vu disparaître de nombreux poids lourds dès le début de la compétition : le champion en titre et le finaliste au premier tour, rien que ça. Certes l'Espagne n'est pas une petite équipe mais l'Angleterre et même l'Allemagne n'ont pas supporté le rythme sud africain. Mais aujourd'hui, la fête est belle au pays de Gaudi et de Cervantès et Orange Mécanique a du regretter hier soir de ne pas être dans les rues de Barcelone qu'elle aime tant.

"Seule la victoire est jolie" disait Michel Malinovski à l'arrivée de la Route du Rhum 1978 alors qu'il franchissait la ligne 98 toutes petites secondes après la vainqueur Mike Birch au bout de 23 jours de course. Les oranges ont vu s'envoler la coupe pour un tout petit mais énorme but. Un beau match, cependant, durant lequel les deux pays n'ont pas démérité.

L'équipe va bientôt rentrer et nul doute que l'été sera muy caliente du côté de Madrid, Barcelone ou Seville…

Photo (A.Ruesga) et titre empruntées à elpais.com, édition du 11 juillet 2010

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FIFA South Africa 2010

11 juillet 2010. Johannesburg. Il fait une chaleur écrasante mais l'ambiance est au délire. Certes cela fait des semaines que les équipes de 32 pays disputent match après match la première Coupe du Monde de Foot sur le sol africain. Il y a eu des suprises, des déceptions, des sorties de piste prématurées… Mais aujourd'hui, la finale a sacré le vainqueur. L'équipe la plus efficace, celle où il n'y a pas qu'un capitaine, mais autant de joueurs capables d'emmener le reste de l'équipe vers la victoire. 12 ans après la fameuse victoire 3-0 contre le Brésil au Stade de France, Thierry Henry capitaine historique (à l'arrachée et sous la pression populaire contre les délires d'un certain raymond D.) et joueur talentissime, soulève la coupe au milieu d'un stade en liesse. Et dire qu'il a failli regarder tout cela depuis le banc, soi-disant bon à prendre sa retraite… Non mais franchement… A croire que la chaleur ne réussit pas à tous… Oublions les errances de Raymond qui sera bientôt (incessamment sous peu, très vite) remplacé par l'inoubliable Laurent Blanc fraîchement  libéré de ses obligations bordelaises.

12 juillet 1998 – 11 juillet 2010 l'équipe de France boucle la boucle et rapporte à la maison un titre pour lequel on aura mouillé le maillot, au propre comme au figuré. L'écrin de la coupe a été créé par la prestigieuse maison Louis Vuitton. Foi de fashionista, c'est bien le it-bag des quatre années à venir. Il est temps de le ramener sur les Champs-Elysées !!!

Mais non ne paniquez pas, Lady Pénélope n'a pas encore fondu les plombs après 2 jours de chaleur balbutiante. La Coupe commence ce soir, par un Uruguay-France au Cap à 20h30. Imaginons que je n'aie fait que prendre qu'un peu d'avance ! Allez les Bleus !

Photos Reuters & www.trenditude.fr

La vie...

Le seigneur des anneaux


J’emprunte le titre au quotidien El Mundo (« Adieu au seigneur des anneaux« ) au sujet de Juan Antonio Samaranch, ancien Président du CIO, décédé le 21 avril à Barcelone.
Les Jeux Olymiques selon Samaranch, en quelques dates, c’est :
21 ans à la tête du CIO (presque aussi longtemps que Pierre de Coubertin),
1984, Los Angeles et le boycott des pays de l’Est,
1992 et les Jeux d’hiver à Albertville sous le haut patronage du multi médaillé Jean Claude Killy,
1996 ou «Jeux Coca Cola» en raison du parrainage exclusif octroyé par Samaranch au géant du soda qui jouait à domicile,
2004 qui voit le retour des épreuves en terre grecque, berceau de l’Olympisme,
2008 et Pékin quand le régime chinois offre des Jeux grandioses dans un climat politique des plus tendus,
2010 et les Jeux d’hiver sans neige (ou presque) à Vancouver…

Certes l’ère Samaranch a ouvert la porte au sport business, au sponsoring king size et à l’avènement des droits télévisés exorbitants, (sur fond de corruption parfois) mais qu’importe. Sportifs espagnols ou d’autres nations, chefs d’état ou anonymes reconnaissent aujourd’hui le travail accompli. Tout comme certains chrétiens qui n’avaient connu que Jean-Paul II durant ses 26 ans de pontificat, nombre de jeunes sportifs ont découvert les Jeux sous les deux décades de règne absolu du marquis Samaranch. Modernité ou dérive ? Qui sait ? Les choses ne sont plus les mêmes depuis les années 80′, il faut s’y faire et attendre de voir la marque de Jacques Rogge.

A quelques semaines du début de la Coupe du Monde de Foot en Afrique du Sud, les scandales et tergiversations (pas toujours strictement footballistiques…) ternissent déjà l’enthousiasme des supporters. Espérons que l’esprit sportif, censé s’appliquer à toute discipline et cher à Pierre de Coubertin, n’hésitera pas à se manifester.

La vie...

Fin de partie

Encore une ! Après Fabrice Santoro et Laure Manaudou, c’est aujourd’hui Amélie Mauresmo qui raccroche la tenue. Adieu, raquette, balles jaunes et jupette. A 30 ans, la première numéro 1 mondiale française a décidé d’arrêter sa carrière tennistique. Quand on pense que c’est devant la finale Noah-Wilander (info pour les plus jeunes : c’était en 1983 à Roland Garros) qu’est venue la vocation, il y a de quoi laisser nos marmots devant le petit écran !

Mais revenons à Amélie. Une Fed Cup en 2003, la médaille d’argent aux JO d’Athènes en 2004, une victoire à Melbourne en 2006, une autre à Wimbledon en 2008 : la demoiselle affiche un très beau palmarès. Des esprits chagrins déplorent une faiblesse chronique sur la terre battue de Roland-Garros. Il est vrai que ce tournoi lui a toujours résisté, entamant régulièrement son énergie. Et alors ? Je me permets de rappeler à ces même grincheux que le sublime Roger Federer a du attendre cette année pour, enfin, gagner le trophée des mousquetaires. Il n’en est pas moins un dieu vivant du tennis. (Je m’emballe ? Ah bon. C’est pas grave, il le vaut bien).

Des blessures, des passages sans motivation, des critiques inutiles concernant sa vie privée (dont personne ne devrait se soucier puisque justement « privée »), autant de raisons qui marquent un ras le bol et une envie de passer à autre chose. Merci Amélie pour nous avoir fait trembler et avoir rappelé que le tennis français ne se conjugue pas qu’au masculin.

2009 et le sport ce sont donc les jeunes retraités. Mais l’année se termine également sur l’affaire de « la main » de Thierry Henry. Je rejoins miss Méca’ lorsqu’elle demande de ne pas oublier qui est notre Titi national. OK le geste était certes inapproprié, maladroit ou encore générateur de carton mais l’arbitrage est ainsi fait et le joueur est un être humain. Ne jetons pas bébé avec l’eau du bain et ne cachons pas une carrière exceptionnelle derrière un épisode isolé. Titi, n’oublie pas qu’Orange Mécanique et Lady Pénélope sont là !

Un bémol néanmoins, tout n’est pas si noir dans le sport made in France. Je me permets de revenir un instant sur le sixième titre consécutif de notre Sébastien Loeb national. Pas de blague Seb’, ne raccroche pas avant d’avoir aligné (au moins) le septième !

Fabrice, Laure, Amélie, Fabrice, Thierry, Sébastien et tous les autres, que vous soyez « d’active », en pré-retraite ou en congé de maternité, vous continuez à nous faire rêver.