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Lady Pénélope

La vie...

Le 200ème billet ;-)

Ca y est. L’air de rien, et sans le voir arriver, il est là. Qui donc ? Le déjà 200 ème billet. Depuis mai 2009, ce petit blog est devenu grand (non qu’il soit classé au top 3, même 10, même 50… des blogs influents, rien à voir). Avec les minis moi (mes plus fidèles supporters et redoutables critiques, n’en doutez pas), il est un peu le troisième bébé, le petit dernier. Alors oui, il y a eu des premières fois (attacher une galerie de photos, intégrer une vidéo…), des ratages (ahhh la plantade de la débutante qui a voulu faire tout top vite), des tâtonnements (le chapeau, de dos ou trois quarts profil? une vraie question de fille !), des liftings (ou petits blushings, genre on change un peu mais faut pas que ça se voie hein, que ça reste naturel, pas finir en blog botoxé, raide et figé, pouah), des bouderies (naan, je le sens pas ce post là), des fêtes (les anniversaires des minis), des moments de nostalgie (bonne fête mon Papa), des coups de foudre ciné, musique, expos, amoureux (un vrai). Pour que l’aventure commence, et qu’elle dure, il y a les encouragements des ami(e)s, les commentaires des inconnu(e)s, les clins d’oeil de la famille, la compétence du webmaster et toutes ces petites choses du quotidien qui donnent envie d’écrire, quelques lignes ou des tartines (si, si, je sais que parfois je me laisse aller).


 Au milieu des 200 (premiers) articles, il y a les chouchous (en vrac et sans préférence entre eux) : Partir avec Sergi Lopez, Castle, série de l’été, Inès, Vanessa, Karl et moi, Le camping selon Dsquared², Sapin’rlipopette, Lady téléphone maison (épisode 1 et 2), Y croire ou pas, Un café au paradis, Le joli voyage de Neferpenny, Un blog made in Alsace , C’est la rentrée… Et c’est que le début…

Merci à tous 😉

La vie...

Entre-deux…

Les années se suivent et ne se resemblent pas. 2010 a été longue et ponctuée d'épisodes très douloureux ou du moins pénibles, "comme à la fin d'une première vie" comme le raconte si joliment Margaux Motin. Alors j'ai envie de parier sur 2011, de tout mettre sur le tapis et de croire que la chance tourne. Quitte à changer d'année, autant en profiter. Primo déménager. Un cartonnage en règle se profile pour les jours à venir. Une nouvelle maison pour s'y reposer, s'y cacher et finir de tourner la page. Lady Pénelope dans les méandres de l'optimisation du rangement cartonnier : ça promet, surtout quand on constate mon inefficacité en la matière en regardant le dressing. Je vous tiendrai au courant de l'avancée de l'empaquetage. Et puis, deuxio, histoire de tout faire en même temps (inconséquente que je suis), je me suis décidée à changer de job. Non que je veuille vous saouler de mes turpitudes professionnelles (j'en suis à la rédaction du volume 4) mais je vis actuellement ce que l'on appelle un préavis (chez moi ET au bureau, même pas peur).

Pré-avis ? Prêt à vie ? Près à vie ? Quoiqu'il en soit, il s'agit de cette période transitoire où on n'est plus vraiment là mais pas encore partie,  plus vraiment la tête au boulot (ben oui, les projets à quelques mois ne seront plus les miens) mais il faut bien continuer à expédier traiter proprement les affaires courantes, essayer de s'imprégner de ce que sera mon nouvel emploi (tout ça en dehors des heures de travail effectif évidemment), rappeler que "oui je sais, j'ai un pied dehors mais ne soldez pas les comptes trop vite je ne suis pas encore partie". Because on cause professionnel mais au delà de la pénibilité (toute relative) de la tâche, nous sommes des êtres humains. Si si. Il y a une équipe avec qui j'ai passé beaucoup de temps, parfois plus qu'avec ma propre famille. Il y a eu des réussites et des échecs, des désaccords, des malentendus, des engueulades (pas beaucoup, pas notre genre), des bouderies, des rencontres devant la machine de George (je pense à toi Miss Méca'), des barquettes surgelées plus ou moins comestibles avalées vite fait, des déjeunettes improvisées, des pizzas parties, des blind tests sur les new yaourts über-riches-mais-trop-bons, des débriefings de week-ends et de vacances… Bref, toutes ces petites choses qui font que ce n'est pas QUE du boulot et que ces dernières semaines ont un goût bizarre.

J'aurais envie de dire que 3 mois c'est trop long. Ok le boss doit trouver quelqu'un pour occuper mon fauteuil spatial (comprendre "confortable mais sans plus") mais bon. Partir pour une nouvelle mission, s'investir dans un nouveau projet qui trotte (et il est rapide le bougre) dans mon petit cervelet : il faudrait pouvoir le faire plus vite. Ok "on sait ce qu'on perd et on sait pas ce qu'on gagne" mais dans le cas précis le risque se réduit à sa plus simple expression alors go !

La vie...

Sapin’rlipopette !

L'Epiphanie, c'est comme Capri c'est fini. Prête à tout pour tenir mes bonnes résolutions millésime 2011, le sort de feu le sapin de Noël m'a donné de quoi bien commencer. L'an dernier, j'avais honteusement profité de la nuit pour l'abandonner lâchement au pied d'une église proche. Pourquoi la nuit ? Pour esquiver les caméras de vidéo surveillance de ma bien aimée commune et éviter une verbalisation qui s'annonçait onéreuse (entre 150 et 350€ tout de même). Vilaine contrevenante que j'étais… La honte m'avait taraudée toute l'année et je m'étais promis de ne plus recommencer. La résolution citoyenne et éco-friendly pouvait se mettre en marche. J'avais appris, trop tard, qu'une association recueillait les sapins en fin de vie sur une place proche et ce jusqu'à la veille 18H. Précisons que l'info était passée dans le canard local dont il semble que la lecture soit considérée comme obligatoire par nos édiles qui, au passage, n'ont pris la peine, ni d'organiser le ramassage, ni de communiquer sur des solutions alternatives à l'expédition vers la déchèterie la plus proche…

Donc : opération démontage du sujet avec les minis, puis enfouissage dans la voiture (qui a tout d'une grande), puis expédition vers la déchèterie la plus proche pour acheminage prévu vers une filière d’évacuation pour les déchets végétaux. Mais l'enfer est pavé de bonnes intentions comme je n'allais pas tarder à m'en apercevoir. Un individu à la mine patibulaire charmant employé des services municipaux accueille les véhicules à l'entrée de la zone de largage. Il pleut. Je le vois se précipiter. "Quel empressement !" me dis je. Il me hurle : "Hé ho, reculez, c'est pas la peine d'attendre, y a plus de place". Je baisse la vitre et hasarde "ben m'sieur, voui y a la queue mais je voudrais juste déposer mon pov' sapin là bas, dans la benne verte, siouplait". Il rebraille : "Mais vous voyez bien que la benne elle déborde, on peut pas en rajouter, la broyeuse est en panne depuis plusieurs jours. Allez à la déchèterie rue machin, z'auront plus de place qu'ici, quoique j'en sais rien mais ici c'est plein alors stop. Tout le monde a décidé de venir aujourd'hui, vous vous rendez pas compte…". J'ai bien envie de lui dire que c'est pas en juillet qu'on se debarrasse d'un arbre de Noël mais je suis d'une nature prudente donc silence. Entre temps je vois passer des courageux qui portent des sapins jusqu'à ladite benne et qui essuient des regards haineux du môssieur à l'entrée. Il me jette un oeil torve et je préfère battre en retraite. Du moins en apparence… Je me gare sur le trottoir d'en face, extirpe le résineux qui a généreusement résiné dans le coffre de la voiture pendant cette passionnante conversation et retourne vers le secteur vert. (Je fais le grand tour, profitant de ce que Cerbère fait la leçon à un autre malheureux candidat à la porte des Enfers des déchets). Ni vue ni connue je bazarde Sapinus et quitte les lieux discrètement (on ne sait jamais) pendant que les GE (gentils employés) tentent de refouler les très très vilains abandonneurs de sapin. 

A vouloir ne pas être hors la loi, j'ai subi les foudres du gardien chef. Loin de moi l'idée de critiquer tout préposé qui tente d'optimiser son travail, mais à enguirlander généreusement le contribuable qui veut bien faire, on l'engage à ne pas reconduire l'expérience. Donc, l'an prochain, ce sera tenue camouflée et dépose du sapin devant la première poubelle venue. Non mais…

Ecrans & toiles

When Lady Pénélope met Raiponce

Mini moi 1 étant partie pour un raid raquettes-luge de l'extrême, mini moi 2 s'est empressée de faire jouer la corde (super sensible) de ma fibre maternelle pour me convaincre, à grand renfort de sourires et de mamours, de l'emmener voir Raiponce, le dernier opus de Disney. Non que je n'aime pas les dessins animés, et encore moins les contes de fées, mais bon. Autant je reste fan définitive et éternelle de La belle au bois dormant, Cendrillon, La petite sirène, Blanche Neige ou encore La belle et le clochard, autant les "princes charmants" n'étaient plus vraiment les thèmes de prédilection de la maison du regretté Walt. Fut un temps où Disney nous avait asséné son lourdaud Hercule, véritable ode au marketing léger façon 38 tonnes à côté duquel Sex & the City (surtout 2) semblait dépourvu de toute dimension commerciale. Mini moi a eu raison de mes hésitation et nous sommes parties à la découverte de l'histoire de la jolie Raiponce, alias Rapunzel dans le conte original (comprendre avant "réécriture sévère") des frères Grimm.

Une jolie princesse blonde est dotée d'une chevelure d'or qui garantit la jeunesse éternelle. Il n'en faut pas plus pour que la vilaine sorcière Gothel n'enlève le bébé et l'enferme dans une tour pour l'élever loin du monde. Notons que Gothel est doublée par Isabelle Adjani qui prête sa voix avec succès à la retorse kidnappeuse. Au risque d'essuyer un lynchage en règle, j'avoue ne pas adhérer à cette actrice considérée comme un monstre du cinéma français. Dans ce cas précis, je dirais simplement que la mégère lui va comme un gant… Mais revenons à notre héroïne et à son héros. Le jeune, beau et arrogant voleur Flynn Rider, poursuivi par des acolytes peu sympathiques, se réfugie près de la tour, rencontre la princesse et accepte de l'accompagner au royaume (je fais court mais si je dis tout, mini moi va m'en vouloir de déflorer le sujet donc chut). Evidemment, le voyage n'est pas sans embuches, évidemment belle-moman s'en mêle, évidemment on ne passe pas loin de la cata et évidemment tout finit bien. Il faut dire qu'avec des cheveux pareils, Raiponce le vaut bien (oui elle était facile mais je n'ai pas pu résister…). Cerise sur le gâteau, et pour en revenir à mon affaire de doublage, c'est le sexyssime Romain Duris qui double Flynn dans la version française et là, définitivement, je vote pour. 

Ce qui était au départ la BA de Noël s'est ainsi avéré un joli moment de cinéma : techniquement les effets  servent le film et ne lui servent pas d'alibi, "ni trop, ni trop peu". Les cheveux de Raiponse sont une très belle réussite (je n'ai néanmoins pu m'empêcher d'imaginer les séances coiffage d'une toison longue de plus de 20m mais comme ils sont magiques, ça doit être plus simple qu'avec les crinières auto-nouantes de mes minis). Une histoire de princesse qui reprend l'équation fondamentale sorcière-prince-"ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants" pour le bonheur de mini moi 2 (celle qui avait demandé un jour si le prince charmant existait ou pas…) et de sa maman qui est décidément une irrécupérable romantique.

Mots & notes

Lady Pénélope et Les monologues du vagin

Il y a des spectacles qui font causer. Ceux qui bénéficient d'un marketing efficace (comprendre superproduction avec chorégraphies mega big signées Kamel Ouali siouplait) type Roi Soleil, ceux dont la longévité all over the world parlent pour eux comme Mamma Mia ou Le cirque du Soleil et d'autres… Je pense ici aux Monologues du Vagin, pièce créée en 1996, traduite en 46 langues et jouée dans plus de 130 pays. Une mise en scène minimaliste (3 interprètes féminines assises sur des tabourets inconfortables) pour donner la parole aux quelques 200 femmes interrogées quant à leur relation avec leur vagin. Le sujet est osé mais le mot "vagin" apparaît cependant plus de 130 fois durant l'heure et quart de spectacle. Autant dire que, même si le public est "averti", il faut quelques minutes pour entrer dans l'univers d'Eve Ensler. Viol, excision, plaisir, maternité, tout y passe sans détour.

Andrea Ferreol, solaire, Stephanie Bataille, hallucinante d'énergie et Alexandra Kazan, tout en douceur, évoquent des femmes jeunes ou âgées, hétéro ou homosexuelles, de toutes confessions, de tous horizons, en temps de paix ou en temps de guerre. Le texte prête à sourire (souvent), à rire (parfois), mais également à s'émouvoir. Si le mot "vagin" reste souvent tabou, il ne souffre ici d'aucune hésitation. On parle de tout, dans le détail, sans fioritures inutiles. J'avais entendu parler de la pièce comme d'un monument dédié au féminisme. Je n'irais pas jusque là et parlerais plutôt de féminité, loin du caractère revendicatif qui colle, à tort ou à raison, au terme "féminisme". Il y a celles qui se posent des questions, celles qui n'osent pas se les poser, celles qui trouvent des réponses volontairement ou par "accident". Les réactions du public à la sortie sont aussi intéressantes que la représentation elle même. Il y a ce couple d'une soixantaine d'années, à l'allure djeun's qui "déplore qu'on fasse tout un plat de cet amas de vulgarité" (oups). Cette femme plus âgée, venue avec une amie plus jeune (sa fille ? sa petite fille ?) qui est "contente qu'on ose enfin parce que de son temps on ne parlait pas de "ces choses là" et que c'est bien que ça change, enfin". Ce couple de quadras qui se dit qu'il "ne faut pas ne pas oser se dire les choses " (sic).

Je pense aussi à mes grand-mères, des femmes d'un autre siècle et même d'un autre millénaire (!), dont les vies n'avait pas été reposantes et qui pourtant, déjà, conciliaient vie de femme, de mère, d'épouse ainsi que vie personnelle et vie professionnelle, sans renoncer à l'une ou à l'autre, sans oublier qui elles étaient vraiment. L'essentiel donc.

Tendances

Inès, Vanessa, Karl et moi

5 octobre 2010. Grand Palais. Paris. La maison Chanel présente son défilé Printemps-Eté 2010. 100 mannequins, un jardin à la française et des créations à couper le souffle. Le mien en tous cas. Certes mademoiselle Coco n’est plus là mais son esprit est bien gardé par le redoutable Karl, cerbère bienveillant mais rugissant. Comme toujours, sobriété et élégance sont les maîtres mots et le défilé est grandiose. Voilà c’est dit. Less is more et puis c’est tout. Non ce n’est pas tout car  monsieur Karl, qui n’en est pas à son coup d’essai, accueille sur le catwalk celle qui a incarné pendant des années l’esprit de la Parisienne, de La femme Chanel, mademoiselle Inès de la Fressange herself.

Divine dans une robe aérienne, elle arbore (avec un naturel qui décontenancerait un moine de retour de Katmandou) ses « à peine » 53 ans. Au milieu de tops plus jeunes (souvent), plus minces (parfois) et (toujours) moins souriantes qu’elle, elle retrouve sa place d’icône Chanel absolue. J’ai grandi à l’époque des Elle Mac Pherson, Linda Evanglista, Cindy Crawford, Naomi Campbell (déjà) ou encore Stephanie Seymour. Mais Inès avait une place à part. Peut être pour ce sourire désarmant qu’elle affichait alors que la moue était de rigueur. Inès chez Chanel, c’est comme un retour aux valeurs sûres, à la maison, à ma fashion madeleine. Sans vouloir jouer les rabat joie, je n’ai jamais vraiment compris l’engouement face à Claudia Schiffer, d’ailleurs un jour répudiée et reléguée au rang de « porte manteau » par Karl the Killer. Avec Inès aussi, ce dernier a chanté « je t’aime moi non plus », mais il y a des couples mythiques, que rien ne peut vraiment séparer.

Mais  il y a une autre « femme Chanel » dans ma vie. Je serais tentée de dire Carole Bouquet, qui est loin de se placer en Numéro 5 dans le classement, mais je pense ici à Vanessa Paradis. Le petit oiseau mis en cage par Jean Paul Goude en 1992 a bien grandi mais a toujours gardé sa place rue Cambon. Aujourd’hui, elle revient pour Rouge Coco, toujours aussi gracile en apparence mais plus fatale que jamais (comme me l’a rappelé Jack hier encore…). Mon Chanel à moi s’appelle Inès ou Vanessa, en 1992 ou en 2010. Alors rien que pour le plaisir, un peu de Vanessa millésime 1992 :

Photos lexpress.fr