Ecrans & toiles

La môme Marion

Hier soir, les Oscars ont été décernés. En 2008, celui de la meilleure actrice avait été attribué à Marion Cotillard pour son rôle dans la Môme. J’avais à l’époque évité de justesse un lynchage en règle pour avoir avoué ne pas avoir été éblouie par le film. Aujourd’hui encore je suis consciente du risque que j’encours en le répétant mais tant pis.
Comme tout dimanche (surtout quand la température est quasi polaire), le cinéma était au programme. Cette fois, la curiosité m’a conduite chez Rob Marshall et son Nine, une comédie musicale qui met en scène les tourments d’un metteur en scène, hanté par les trop nombreuses femmes de sa vie. Marion Cotillard y incarne Luisa Contini, l’épouse de Daniel Day-Lewis. Elle est entourée par la toujours sublimissime Sophia Loren, Judi Dench (qui délaisse James Bond), Nicole Kidman, Fergie…

Penelope Cruz était ainsi nominée pour l’Oscar du Meilleur Second Rôle Féminin pour son rôle de Carla, la maîtresse. Mais autant j’aime beaucoup miss Cruz (éblouissante dans Etreintes Brisées d’Almodovar le Grand), autant je déplore que notre Marion nationale n’ait pas été récompensée cette fois. Une interprétation toute en retenue, mais surtout l’occasion d’apprécier une voix magnifique. Nous sommes loin de Taxi et l’actrice joue définitivement dans la cour des Grandes. Certes, elle a su interpréter Piaf (je reconnais la performance) mais là, ses deux chansons sont de véritables bijoux. La première est une douloureuse déclaration d’amour, la seconde arrive au moment de la séparation. Le film est bon mais surtout a voix de la môme Marion prend toute sa mesure et bouleverse le public.



Alors oui, j’étais restée sceptique il y a deux ans devant votre statuette dorée. Mais aujourd’hui je déplore qu’on n’ait pas pensé à vous. Qu’à cela ne tienne, une prochaine fois.

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