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Christkindelsmärik

Etat d'urgence

Marché de Noël sous surveillance

Nous y sommes. Le marché de Noël de Strasbourg a officiellement ouvert vendredi 27 novembre, comme initialement prévu mais moyennant quelques aménagements. L’idée : limiter au maximum la circulation des véhicules dans l’hyper centre. Evidemment, au vu de la situation, la plus grande prudence est requise et nul ne saurait critiquer la recherche de sécurité pour riverains et touristes. Observons ces « aménagements » pour en comprendre toutes les implications. Depuis samedi, l’entrée en vigueur du « tri sélectif » des heureux résidants du centre ville a commencé pour leur permettre de circuler centre ville ou, du moins, de rentrer chez eux. C’est ainsi, qu’avec les minis-moi, nous avons tenté notre premier retour downtown cet après midi vers 14:30. Après avoir identifié le point de passage le plus proche de notre parking, nous nous sommes dirigées vers le fameux checkpoint (officiellement appelé ainsi par les autorités). Là, à l’avant du pont qui marque le passage, un groupe de policiers derrière une barrière marquée d’un énorme sens interdit. Je gare la ouature et trois agents s’approchent. « Bonjour Madame, l’accès est restreint » – « Certes, mais je souhaite ma garer dans mon parking, situé deux rues plus loin » (j’avais soigneusement préparé les documents que je savais nécessaires : carte grise du véhicule, carte d’identité, photocopie de la taxe d’habitation dudit parking recto verso avec adresse clairement stabilotée : documents que je remets à la préposée, au demeurant charmante) – « Merci madame, avez vous également l’autorisation ? ». Enfer et téléportation, de quoi me parle-t-elle ?

« Euh, toutes mes confuses, mais de quelle autorisation parlez vous ? » – « Celle qui vous permet d’accéder à votre parking ». Ca se complique. J’avais effectivement entendu qu’il existait ce type de formulaire, mais uniquement pour les abonnés des parkings dits « en ouvrage ». Le second préposé, tout aussi aimable, précise à sa zélée et néanmoins toujours souriante collègue, que dans le cas des parkings privés, seule la taxe est requise. Ouf.

Je range la paperasse dans le vide poche et m’apprête à démarrer pour passer la barrière. La policière regarde à l’intérieur de la voiture et me demande qui sont mes passagères. Je lui réponds qu’il s’agit de mon illustre progéniture, pour laquelle je peux lui fournir des papiers d’identité, au cas où… Elle me dispense de leur présentation (il paraît que les miss me ressemblent un peu, p’tet que sur ce coup là, ça aide) mais me demande tout de même d’ouvrir le coffre. Oups, vu le bazar qu’il contient, elle ne va pas être déçue. « Vous revenez de week end ? » – « Euh oui », j’ose à peine préciser que c’est pour ça qu’il déborde de paquets/sacs/emballages en tous genres (un coffre avec des affaires pour trois filles, imaginez le fourbi) et je sors ouvrir le coffre. Après avoir jeté un oeil (bienveillant, entre femmes on se comprend), elle me remercie et demande à un de ses collègues, totalement frigorifié, de lever la barrière. Je lui souhaite bon courage et remonte dans la voiture, imaginant aisément que cette tâche, accomplie avec beaucoup d’amabilité (oui je me répète, mais c’est important de le préciser), lui vaudra bon nombre de discussions, tentatives de négociation, râleries et autres mouvements d’humeur plus ou moins courtois.

Nous remontons la rue en sens interdit (pour une fois c’est autorisé) et accédons au parking dont l’entrée (hasard de leurs rondes, est gardé par trois militaires en arme) et garons notre bolide. Vidage des bagages et retour pedibus à la maison située non loin de là. Les rues sont vides, abandonnées de leurs voitures. Nous croisons le marché de Noël « historique » (depuis 1570 tout de même) qui attire les amateurs de décorations de Noël de vin chaud mais qui ne déborde pas de clients.

Ce premier passage nous a permis d’expérimenter ce que sera le quotidien des trois prochaines semaines. Certes, le tout est contraignant et j’avoue que l’annonce de ces mesures ne m’a pas fait sourire au premier abord. Mais il le faut. Pour que le Christkindelsmärik se tienne, que la tradition soit respectée, que les commerçants (dont certains jouent une énorme partie de leur chiffre d’affaires annuels sur cette période) s’en sortent et qu’on ne cède pas à la pression de ceux qui voudraient nous gâcher la fête. Alors oui on présente ses papiers et oui on garde le sourire avec les forces de l’ordre et avec tout le monde parce que c’est notre résistance à nous.

Etat d'urgence, La vie...

Christkindelsmärik en état d’urgence, mode d’emploi

Le Christkindelsmärik (ou Marché de Noël pour les non bilingues en alsacien) est une institution multi séculaire qui existe depuis 1570, rien que ça. Chaque année, des millions de touristes affluent pour goûter les bredele (petits gâteaux), admirer le  sapin de tous les superlatifs (le plus haut, le plus beau…) et découvrir les sublimes décorations qui transforment la ville (mes préférées, les chandeliers made by Baccarat qui illuminent la rue des hallebardes).

Oui, mais ça c’était avant. Avant l’horreur du 13 novembre et qu’on se demande tous « et maintenant » ?
Certains le souhaitaient, d’autres pas. Il n’y a sans doute pas de bonne ou de mauvaise décision. Mais oui, cette année le Christkindelsmärik se tiendra à Strasbourg. Parce qu’il ne faut pas céder à la terreur mais apprendre la prudence et que les alsaciens ont la tradition chevillée au corps (et la tête dure, mais à peine).

Il se tiendra donc « comme d’habitude » (quoique) mais sous extra haute protection. A la veille de l’ouverture dudit marché, les autochtones sont ainsi amenés à résoudre la très épineuse question du stationnement puisque l’une des dispositions est d’interdire (au moins partiellement) l’accès à l’ellipse insulaire de 10h à 20h tous les jours. De plus, le stationnement est prohibé sur la voie publique. Près de 6000 véhicules à « caser » pendant jusqu’au 24 décembre, rien que ça. Solution pour les résidents qui bénéficient d’une autorisation en hyper centre : pouvoir exceptionnellement se garer dans un parking couvert ou de bénéficier d’une extension de la zone de parking à l’extérieur de celle normalement attribuée, sous condition d’en faire la demande par email . Pour faire court, ce matin il s’agissait d’aller percevoir le précieux sésame… et de croiser nombre de malchanceux à qui il a été répondu « désolé, les parkings sont tous complets« . Ambiance…

La ville, vidée de ses véhicules, allégée en cyclistes (à qui a il a été demandé de réduire les déplacements) et accessible uniquement par six points d’accès, risque de prendre un visage inédit. A suivre dans les prochains jours…

Gourmandises

Etape gourmande : la pâtisserie Koenig

Marché de Noël, week end 2. La semaine dernière, j’ai égratigné (et non, rien de rien, à ce sujet je ne regrette rien) les trop nombreux commerçants « hors sujet ». Aujourd’hui, parlons d’une étape gourmande, et pour le coup authentique, des adresses strasbourgeoises à ne manquer sous aucune prétexte. Nous avons déjà parlé des bredele (les petites gâteaux fabriqués spécialement pour les fêtes de Noël). N’ayant pas encore commencé la production maison (oui oui, je m’y mets, ne vous inquiétez pas, il y en aura pour tout le monde), je me suis rendue à la pâtisserie Koenig, mon fournisseur officiel de douceurs.
Depuis près de 40 ans, la maison excelle en langhopf, kougelhopf, viennoiseries, tranches au kirsch (miam), pommes de terre (le plaisir des minis moi) et autres macarons, pièces montées… Le midi, on peut aussi y déjeuner et je recommande la bouchée à la reine (sans oublier le plat du jour qui vaut le déplacement).
Non, votre Lady Penny ne se lance pas dans le billet sponsorisé, il ne l’est pas et c’est par pur plaisir que je livre ce coup de coeur gourmand. La pâtisserie (qui a récemment subi un lifting réussi car non hollywoodien) et le petit chalet du Christkindelsmärik sont à votre disposition pour vérifier mes dires. A vos marques, prêts, goûtez !

Un grand merci à Annabelle pour les photos 😉

La vie...

Christkindelsmärik, le retour

Vendredi 25 novembre. L’inoxydable (et fort coûteux) Michel Drucker donne le coup d’envoi du marché de Noël strasbourgeois, le Christkindelsmärik. Depuis 1570, il est LA référence. Petits gâteaux, vin chaud, boules et décorations typiques : tout y est réuni pour avancer dans les préparatifs du réveillon. L’an dernier, dans un souci de retour aux valeurs initiales, le mot d’ordre avait été donné de bannir ce qui n’était pas estampillé Elsass touch’, dont les churros (ces délicieux et hyper caloriques beignets espagnols). Exit les churros donc. Qu’on se rassure, la crêpe (bretonne) et la gaufre (liégeoise) ont toujours droit de cité, ouf.
Née à Strasbourg, je pratique le Christkindelsmärik depuis bien longtemps (bon pas si longtemps que ça, n’exagérez rien) et les minis moi m’accompagnent désormais. Notre première incursion d’aujourd’hui a été placée sous le signe de la traque aux petits chalets « pseudo Elsass » et nous n’avons pas été déçues. Entre bestioles en fausse moumoute véritable, super décos made in jsépasoù  ou encore trouvables sans doute l’été sur les plages de Palavas les flots, le choix est vaste. Non qu’il soit déplaisant (affaires de goût) mais sévèrement hors sujet.
Je ne dis pas que le Christkindelsmärik a perdu tout son sens, mais quitte à faire le ménage, il s’agirait de le faire en profondeur. En attendant, rendez nous les churros !

La vie...

Douceurs de Noël

Dans la famille traditions, je demande la grand-mère. Nous sommes à J-12, les sapins s’installent dans les maisons, la neige fait la fortune des enfants et des monteurs de pneus, ainsi que le désespoir des maladroites de mon espèce. Mais au milieu de tout cela, il y a les bredele. Ces petits biscuits alsaciens dont la confection occupe mercredis après-midi et week-ends de décembre avec les minis moi. Une tradition dont les recettes se transmettent sous le sceau du plus grand secret de génération en génération et dont les sujets portent des noms imprononçables, ou presque : Butterbredele, Anisbredele, Schwowebredele ou encore Spritzgebackenes… Des appellations a priori barbares pour des douceurs irrésistibles.

Alors comme nous sommes ici en petit comité et que personne ne répétera rien (je vous fais confiance), voici la recette des Spritzgebackenes (celle de Môman siouplait), à consommer sans modération : 300g de beurre, 250g de sucre, 2 sachets de sucre vanillé, 200g d’amandes râpées, 1 oeuf, 250g de farine, 250g de fécule. Un hachoir ou une poche à douille cannelée (attention aux biscotos). Travailler le beurre, le sucre, l’oeuf puis le sucre vanillé et les amandes. Ajouter farine et fécule. Passer au hachoir pour former des S sur une plaque de cuisson couvert de papier sulfurisé. Cuire à feu moyen 10mn. Les essayer, c’est les adopter !

La vie...

Chriskindelsmärik édition 2009

Samedi 28 novembre à Strasbourg. La place Kléber est noire de monde et petits et grands attendent avec impatience l’éclairage du grand sapin qui marque l’ouverture officielle du Marché de Noël. Celui-ci n’est rien de moins qu’une véritable institution, qui se tient depuis 1570.
Petits chalets où l’on trouve sujet de bois, boules de verre ou de porcelaine, décorations de Noël, stands de gaufres et friandises de toutes sortes, vin chaud (aux recettes plus ou moins traditionnelles…) : la ville entière se met à l’heure de Noël, pour plusieurs semaines.

 

Le Carré d’Or, au pied de la cathédrale, propose toutes sortes de merveilles : les nounours de chez Yvonne, les lustres Baccarat qui illuminent la rue des Hallebardes, les gâteaux sur la façade d’une pâtisserie, la musique qui accompagne les décorations.

 

 

Depuis plusieurs années, et suite à une campagne marketing digne de chez Disney, ce marché multi séculaire est devenu un passage obligé, au même titre que la Tour Eiffel. Le nombre des TGV a considérablement augmenté (pas loin du rythme d’une station de métro comme observé vendredi et j’exagère à peine…) et plusieurs millions de Noël-en-Alsace-addicts sont attendus. Certes, les retombées économiques sont importantes, très importantes. Mais pour qui a connu cette période quand le business qui l’entoure n’avait pas encore atteint ce niveau, l’effet «Christmas-Park» est impressionnant.

Je ne vais pas pousser plus loin la minute rabat-joie car ce n’est pas le sujet du jour.

Le grand sapin est superbe (haut de 28 mètres cette année), les rues sentent bon les marrons chauds, les gamins de 4 à 99 ans se promènent le nez en l’air sous les illuminations.

 

A Strasbourg, Noël ne se limite pas à quelques jours de fête familiale, c’est tout décembre qui prépare le jour de l’arrivée du monsieur en rouge. Cette année encore, tout est réuni pour que grands et petits soient prêts à le recevoir !