Browsing Tag

Lady Pénélope

Brèves de prof, Gourmandises

Reservoir profs

Il y a à peine deux semaines que nos juniors sont rentrés en classe et cela semble faire un éternité. Le rythme cartable/goûter/devoirs est déjà rôdé. Hormis pour le lever de la miss number one qui rechigne à émerger plus tôt que d’habitude mais le starter du collège a décidé arbitrairement que le départ des cours était à 7h50 donc il faut s’adapter. Car oui, il y a cette année une grande nouveauté, le passage au collège de mini moi 1. Ô souvenirs de l’entrée en sixième… Gestion de l’emploi du temps, changement d’enseignant à chaque matière, autonomie renforcée pour cause de programme « à trous »… Comme une madeleine de Proust, tout est revenu, sauf que c’est de celle qui était encore hier un bébé qu’il s’agit désormais. Mais je m’égare…

Rentrée des classes donc. Et, quelques jours plus tard, l’inévitable rencontre avec les professeurs. Le mot d’accueil du principal, Mr Black, reprend les valeurs classiques et fondamentales : Internet et autres sont à consommer avec modération, les devoirs sont à surveiller et il est fortement recommandé de ne pas TOUT accepter de nos enfants. Jusqu’ici tout va bien. Question enseignants, l’équipe se constitue ainsi (mon admiration sans limite au génialissime Quentin Tarentino a guidé mon choix des pseudonymes, si d’aventure certains d’entre eux s’aventuraient sur ce blog, ma progéniture ne doit pas faire les frais de mes petites critiques entre amis) :

Miss Pink : professeur principal, EPS, sympathique et professionnelle

Mr Blue : français : l’entrée en matière est claire « vous voyez le livre de grammaire, oubliez le jusqu’à la fin de l’année, les directives ont changé, il n’est plus d’actualité » : aargh, une angoisse m’étreint : quoi ? la grammaire française a ainsi été modifiée à l’insu de notre plein gré (comme dirait le grand maître Richard V.) ? comme ça, sans communiqué au journal de TF1 ? Damned, le choc est rude mais je m’accroche. « J’utilise le manuel Machinchose, qui remplace son ancêtre le Bled (souvenirs, souvenirs…) et il faut ab-so-lu-ment vous procurer le Bescherelle conjugaison ». Donc, si la grammaire a changé, la conjugaison résiste : l’année s’annonce longue et pleine de surprises..

Mrs Yellow : anglais : très british-british, qui recommande l’usage régulier des dictionnaires et sites anglophones pour accompagner les apprentissages (ah, elle a du louper l’intervention de Mr Black)

Mrs Red : allemand : beaucoup plus souriante que le gardien du Bayern, elle précise que les élèves issus de section bilingues (mi-temps véritable dans la langue de Goethe) s’ennuient ferme vu que la majorité des gamins sont de vrais débutants. « Va falloir qu’ils prennent leur mal en patience, le temps que les niveaux s’équilibrent ». C’est sur que s’il faut rattraper cinq ans de pratique intensive en un trimestre, les méthodes ont furieusement évolué depuis que j’ai quitté l’école ». Mini moi m’avait laissé entendre l’affaire, il y a effectivement de quoi s’inquiéter.

Mr Green: SVT (acronyme qui nécessitait traduction, puisque « sciences nat’  » ou « physique » sont proscrits) : « regardez la nature, identifiez ce qui vous entoure, goûtez du miel à peine sortis de la ruche » : un enseignant nature-friendly qui propose des ateliers de découverte scientifiques pendant l’heure de du déjeûner, pourquoi pas ?

Mrs Orange : arts plastiques : découvrir les diverses expressions artistiques et développer ses talents (de ce côté là, si donc il y a ils ne viennent pas de ma branche, mon dessin du bonhomme ressemble toujours à celui que je faisais à 4 ans, c’est dire à quel point je suis douée…)

Mrs Purple : mathématiques : alors là, la révélation : autant cette matière n’a jamais été ma tasse de thé (au grand désespoir de mes courageux parents) autant une prof de l’acabit de celle que je viens de rencontrer aurait pu me convertir : comme quoi calcul et géométrie ne sont pas systématiquement synonymes de cauchemar.

Bref, une rencontre surprenante mais il faut l’avouer rassurante. Je ne reviens pas sur la grève, cette pathologie souvent incurable du corps enseignant (quoique le mouvement récent n’est pas passé par l’équipe que je viens d’évoquer) mais il est bon de rencontrer des professeurs motivés et impliqués.

Illustration www.teteamodeler.com

Ecrans & toiles

Waiting for Woody

Alors que l'ami Woody joue au chat et à la souris avec les chasseurs d'images de tous poils pour son tournage de Midnight in Paris, voilà qu'arrive la bande annonce de son film présenté à Cannes You will meet a dark stranger. L'idée de rencontrer un grand homme mystérieux façon Allen ne manque pas de piquant et j'attends avec impatience la sortie du film qui raconte les love affairs des membres d'une même famille. Plus fort que Dallas ou Dynastie ? Sans doute. Il faudra encore patienter jusqu'au 6 octobre pour nous régaler d'Anthony Hopkins, Naomi Watts ou Antonio Banderas…

La vie...

Colliers de nouilles & co

Chaque année fin mai les fabricants de pâtes, à l'italienne ou non, enregistrent une hausse conséquente de leur chiffre d'affaire. Foire aux macaronis ou Championnat du monde de farfalle, que nenni. Les coquillettes trouvent à cette période leur expression artistique la plus communément admise, THE collier de nouilles de la fête des mères.

Voui voui je sais bien que beaucoup trouvent le concept ringard et se préparent psychologiquement à découvrir (Ô surprise) le fameux bijou, coloré ou non, modèle large (souvent en maternelle because difficulté à passer le fil dans la coquillette-qui-entend-bien-ne-pas-se-laisser-faire-par-les-petits-doigts-maladroits-mais-très-motivés d'où la nécessité de recourir à la taille au dessus), ou plus allongé (les penne et l'effet sautoir)… Mais quelle maman n'a pas eu l'oeil humide devant la fierté de sa marmaille de la couvrir de breloques ? Laquelle n'a pas hésité à emmener au bureau le sublime cadre photo en carton peint véritable, le pot à crayon en terre glaise, le porte serviette en rouleau de papier toilette verni, l'écrin à bijoux (pour ceux de l'année précédente) made in Normandie en boite de camembert recouverte de coquillages en plastique véritable… Avouez !

Cette année encore, la fête a eu lieu mais les minis-moi grandissent et les choses évoluent. Point de colifichets mais un joli petit objet (très réussi d'ailleurs !) pour ranger les babioles qui n'en finissent pas disparaître et, c'est là que je m'aperçois qu'elles grandissent : un déjeuner home made du type "non non môman, on s'occupe de tout !". Sont-ce bien les mêmes qui ronchonnent à longueur d'année pour débarrasser leur assiette, qui ne comprennent malheureusement pas que le linge sale refuse obstinément de se jeter tout seul dans le bac approprié (encore moins dans la machine) en dépit d'années de dressage inutile, qui remplissent consciencieusement les poches des pantalons de mouchoirs en papier avant passage à 40° et essorage intensif (que les peluches lèvent le doigt) ? Il semblerait que oui.

Au menu, rouleaux de printemps faits maison, gâteau aux fraises acheté en cachette (je me demande bien quand d'ailleurs…) et, un comble, la cuisine tout à fait praticable ! Rien que ne niveau de propreté mériterait une mention au Guinness des records. Je n'irai pas jusqu'à imaginer que cette crise positive durera bien longtemps mais il est bon de savoir que ce que l'on répète dans le vide (du moins le croit on) trouve parfois un écho retentissant au moment quand on ne s'y attend plus ? Merci les filles, vous vous êtes surpassées.

http://www.youtube.com/watch?v=sY0hTcpwQ20

Tendances

Passer l’été avec Pénélope(s)

Au risque de me répéter, la quête du Graal sac de l'été n'est pas une mince affaire et me préoccupe depuis quelques temps. Le hasard fait parfois bien les choses, pour preuve voici le lauréat d'un casting sévère.
Parmi mes blogs chouchous, celui de Pénélope Jolicoeur tient une belle place sur le podium. Drôle toujours, grinçant parfois, terriblement proche de nos préoccupations so girly sans être gnangnan, le blog de Pénélope me réjouit à chaque fois que j'y jette un oeil. Autant le dire simplement : j'adooore !
Naan, je vous vois venir, ce n'est pas l'homonymie qui me conditionne, ni un pseudo esprit corpo-pénélopien mais voilà, miss Jolicoeur a créé une édition limitée du sac fétiche des Petites… le Chanty. Pourquoi chercher plus loin quand il existe THE sac per-son-na-li-sé ? Le plus épineux sera sans doute de le préserver de l'intérêt qu'il a déjà suscité chez les minis-moi que je devine comploter pour me dépouiller… Prudence !

 

Un de mes strips préférés est celui du passage du portique de l'aéroport, du vécu véritable il y a quelques jours…

Précision pour celles et ceux qui ne la connaîtraient pas encore (il y en a ?) : en plus de son blog, Pénélope Bagieu (alias Jolicoeur) a déjà publié plusieurs ouvrages dont Ma vie est tout à fait fascinante (un régal), Joséphine ou encore Cadavre exquis (le petit dernier).

 

A découvrir et à lire sans modération.

 

 

 

La vie...

En mai, Lady Pénélope fait ce qui lui plait

Il est arrivé. Le fameux mois de mai à partir duquel il est permis de faire tout ce qui nous plaît.
Allons-y, commençons la liste de ce qui est autorisé par les dictons et autres références sérieuses : cueillir du muguet, sortir les barbecues, recevoir des amis, relire l’intégrale de Stefan Zweig, prendre l’apéritif dans le jardin, somnoler au soleil, sortir le dressing printemps-été et remiser (enfin) pour la saison les bottes et autres manteaux de tous poils. A nous robes légères et sandales, sus aux imperméables…
En quelque sorte, voici venu le temps des rires et des chants comme dirait Casimir et son immuable teint de pêche (ou de melon). Sauf qu’il faut bien avouer que les dieux de la météo ne doivent pas avoir intégré que le mode «pluie et froidure» devrait avoir été désactivé il y a quelques temps déjà. Et ce ne sont pas les trois pseudo journées de micro canicule de la semaine dernière qui vont nous faire croire le contraire. Pour preuve, le dimanche diluvien que nous venons d’essuyer, si j’ose dire…
Bref, après cet hiver qui n’en finit plus de finir, il serait temps que le calendrier reprenne ses droits.
Histoire de savoir si la pensée positive peut jouer sur le climat, je vous propose une expérience inédite. Faisons fi des températures polaires et d’une humidité record, commutons désormais les cervelets sur la position «mois de mai, on y est». En route pour glaces et salades estivales, tenues légères et ballades à vélo. Tant pis si les éléments s’acharnent (et me punissent d’un rhume spectaculaire) au moins, nous aurons essayé de troquer parapluie contre ombrelle…
Ailleurs

Monacornucopia


Monaco. Ses princesses, ses belles voitures, ses soirées mémorables, ses jet-setters, ses avantages fiscaux et surtout un musée océanographique qui fête cette année ses cent ans. Albert Ier l’a fondé en 1910 pour permettre la découverte de l’océanographie, du respect du monde marin, ainsi que des spécimens rapportés de ses 28 expéditions en Arctique entre 1885 et 1915. Collection unique, référence mondiale, le musée est perché à flanc de Principauté et domine les eaux monégasques. Alfred Hitchcock, au début de la Main au Collet, ne résiste pas à l’envie de nous le faire admirer. 

2010, pour célébrer le centenaire, Albert II invite l’artiste qui dérange, Damien Hirst. Je passe sous silence la polémique relative aux tarifs hallucinants de ses œuvres pour ne retenir que le paradoxe. D’un côté un musée qui préserve jalousement les squelettes d’animaux, qui entretient les bassins d’eaux de mer pour sauvegarder certaines espèces menacées du monde du silence. De l’autre, un artiste qui écorche des cadavres d’animaux (cochon, vache, mouton…) et les baigne dans le formol sans oublier de les couper en deux pour faire apparaître le travail de lente putréfaction tant à l’intérieur qu’à l’extérieur. Un requin-marteau monumental semble faire le lien entre les deux univers…

Curiosité scientifique, artistique ou morbide ? Toujours est-il que l’artiste investit également la ville avec des œuvres colossales. A visiter impérativement si vous êtes de passage avant le 30 septembre 2010.

Portrait de Damien Hirst empruntée au Journal du Design.
Photo du requin empruntée au
Musée Océanographique

Ailleurs

Lady Pénélope on the rock

Après des lustres, pardon, semaines, passées dans le blizzard et la tempête (qui a dit que j’exagère ?) une escapade méditerranéenne s’impose. Direction Monaco, ses casinos, ses boutiques, ses bateaux, son prince…

Nous voici arrivés en principauté à jouer les touristes, appareil photo à l’épaule (pas autour du cou malheureux, vu le poids de l’engin, on risque l’entorse cervicale) et, miracle, lunettes de soleil sur le nez. Tout pour un marathon monégasque car c’est bien de cela qu’il s’agit…

Départ sur le port, près de la piscine, certes peu fréquentée en ce mois de mars ce qui paraît logique du fait qu’elle est en plein air. Quelques courageux se lancent peut être parfois, mais là non, bizarrement personne malgré les 14° qui nous paraissent quasi estivaux (l’effet de contraste avec les derniers jours sans doute). Remontée de l’avenue d’Ostende depuis le virage de Sainte Dévote (bien connu des amateurs de F1) jusqu’au pied du Casino. Incursion au Café de Paris et micro shopping dans la Galerie du Métropole puis descente par les jardins du Casino.

Le retour nous a permis d’apprécier les quelques merveilles flottantes qui peuplent le Port Hercule. Ma préférence à quelques vieux gréements de teck et d’acajou auprès desquels les gros yachts luxueux ne font pas le poids, en terme d’élégance nautique en tous cas. Par exemple Tuiga, le vaisseau amiral du Yacht Club de Monaco, un 15m JI à gréement aurique qui vient de fêter ses 100 ans : superbe.

Une journée de promenade printanière (si, si) qui s’est achevée par une halte récupératrice sur la plage de Passable au Cap Ferrat. Un retour aux fondamentaux pour s’assurer du retour des beaux jours.

Photo Tuiga empruntée au Yacht Club de Monaco