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Sergi Lopez

La vie...

Le 200ème billet ;-)

Ca y est. L’air de rien, et sans le voir arriver, il est là. Qui donc ? Le déjà 200 ème billet. Depuis mai 2009, ce petit blog est devenu grand (non qu’il soit classé au top 3, même 10, même 50… des blogs influents, rien à voir). Avec les minis moi (mes plus fidèles supporters et redoutables critiques, n’en doutez pas), il est un peu le troisième bébé, le petit dernier. Alors oui, il y a eu des premières fois (attacher une galerie de photos, intégrer une vidéo…), des ratages (ahhh la plantade de la débutante qui a voulu faire tout top vite), des tâtonnements (le chapeau, de dos ou trois quarts profil? une vraie question de fille !), des liftings (ou petits blushings, genre on change un peu mais faut pas que ça se voie hein, que ça reste naturel, pas finir en blog botoxé, raide et figé, pouah), des bouderies (naan, je le sens pas ce post là), des fêtes (les anniversaires des minis), des moments de nostalgie (bonne fête mon Papa), des coups de foudre ciné, musique, expos, amoureux (un vrai). Pour que l’aventure commence, et qu’elle dure, il y a les encouragements des ami(e)s, les commentaires des inconnu(e)s, les clins d’oeil de la famille, la compétence du webmaster et toutes ces petites choses du quotidien qui donnent envie d’écrire, quelques lignes ou des tartines (si, si, je sais que parfois je me laisse aller).


 Au milieu des 200 (premiers) articles, il y a les chouchous (en vrac et sans préférence entre eux) : Partir avec Sergi Lopez, Castle, série de l’été, Inès, Vanessa, Karl et moi, Le camping selon Dsquared², Sapin’rlipopette, Lady téléphone maison (épisode 1 et 2), Y croire ou pas, Un café au paradis, Le joli voyage de Neferpenny, Un blog made in Alsace , C’est la rentrée… Et c’est que le début…

Merci à tous 😉

Ecrans & toiles

Partir avec Sergi Lopez

Pas d’inquiétude, je ne me suis pas aventurée en zone non civilisée pendant quelques semaines. Mais comme le fumeur qui s’essaie à un tabagisme ultra modéré pendant ses congés histoire de ne pas enfumer ses enfants, amis, famille ou autre, je m’étais éloignée des salles obscures pendant les vacances. Un mini sevrage en somme.
Peine perdue, rentrée depuis quelques heures je me suis rendue vers mon cinéma de prédilection. Aucune volonté je vous dis…

Surtout quand l’envie de voir Kristin Scott-Thomas déchirée entre Yvan Attal et Sergi Lopez est la plus forte.

Point de départ : Suzanne, quarantaine éblouissante, mariée au beau docteur, maman de deux enfants a priori sans problèmes (une vraie pub cette famille) reprend son activité de kiné et se fait aménager un cabinet dans la petite maison au bout du joli jardin. Parfait. L’affaire se gâte quand arrive le loup dans la bergerie, oups, le beau maçon sur le chantier.

Au mari, délicat comme une tronçonneuse («tu sais ce qu’il m’a couté ton cabinet, 30 000€, alors que tu n’as jamais rien fait de ta vie, il te faut quoi de plus ?»), s’oppose Sergi Lopez, l’ancien taulard au physique de brute mais tendre et aimant. Evidemment, la liaison commence. Evidemment, les choses se compliquent.

Malgré le schéma classique du « tu ne partiras pas, tu n’auras rien », elle part quand même, les enfants s’en mêlent, on se bat dans les couloirs de la belle maison hollywoodienne.
Ou quand pour survivre après avoir quitté une vie (très) confortable, elle en est réduite à vendre ses bijoux dans une station service pour payer quelques litres d’essence. Sordide…

«Partir» est l’histoire d’une rupture, en pire. Pourquoi «en pire», parce que en plus de ne plus s’aimer, on arrive à se haïr. Il est sans doute illusoire de prôner la «rupture propre», celle où deux adultes parviennent à surmonter leurs aigreurs pour terminer leur histoire sans tomber dans l’odieux. Mais il ne s’agit pas que de partager la maison, les tasses à café, la moitié de la voiture ou le tableau du salon. Suzanne réclame la moitié de sa vie. Celle de la mère de famille qui a élevé ses deux loupiots, qui n’a jamais manqué un match de tennis, qui a accompagné son médecin de mari tout au long de sa carrière. «Parce que je pars, je n’aurais droit à rien ?». Alors oui, elle part, comme elle est venue, sans rien. Kristin Scott-Thomas est à la fois désespérée et magnifique. Au bout de quelques temps, devant un chantage redoutablement bien mené par un Yvan Attal parfait (dont je ne sais toujours pas s’il veut récupérer la femme qu’il aime ou s’il est vexé de l’avoir perdue au profit du «mec qui bosse au noir»), elle n’a d’autre choix que de revenir, pour que le drame s’achève.

«Partir», pourquoi pas ? Sans rien, pour un homme ou pour personne, juste parce qu’on ne s’y retrouve plus dans un quotidien qui ressemble si peu à la vie qu’on essayait de construire. Le plus difficile n’est pas de partir, mais de recommencer à partir de rien. Heureusement, tout est souvent possible et cette nouvelle vie chèrement gagnée peut être une véritable récompense. Dans le cas de Suzanne, partir oui, revenir hélas, mais souffrir une fois de trop…