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Grissini party

Une fois n’est pas coutume, c’est une découverte gastronomique que je vais partager avec vous aujourd’hui. Je parle de découverte, mais si l’établissement n’a pas ouvert récemment, je ne l’ai testé que dernièrement.
Dans la série «restaurant italien», on trouve le meilleur et le pire, de la pizzeria «comme là bas» à la trattoria qui rappelle les vacances, en passant par l’infâme établissement dans lequel la recette de la pizza semble empruntée à l’industrie du pneumatique (j’en connais, mais je tairai les noms…).
En sortant du Who’s next, sérieusement achevée par plusieurs heures passées à arpenter les allées du salon, à glaner catalogues et infos en tous genres, je n’avais qu’un désir, me restaurer. Rendez-vous était pris depuis quelques jours avec des amis originaires des DOP-TOP (Départements et Territoires d’Outre Périphérique, pour les non-initiés) et ceux-ci avaient pris l’initiative de la réservation, ce qui allait s’avérer une excellente idée.

Ma complice du jour (que je félicite ici pour son inentamable élégance vu la hauteur vertigineuse de ses talons et les kilomètres parcourus, chapeau la Kopine !) nous avait guidées jusqu’au point de rendez-vous et nous étions arrivées les premières. Je ne sais si nos mines étaient à ce point marquées par la fatigue, mais le serveur a eu la gentillesse de nous installer dans un petit coin sympathique et tranquille. Le cadre était chaleureux, le personnel souriant : après une matinée de course, l’heure du repos semblait enfin arrivée. Histoire d’éviter la crise d’hypoglycémie qui guettait, des grissini nous ont permis de faire patienter nos estomacs capricieux. J’avoue que, devant le « grand petit creux » qui se laissait deviner, c’est un véritable bouquet de grissini qui nous a été apporté, autrement dit une véritable brassée d’étuis allongés recélant les biscuits salés. Le bonheur !

L’équipe enfin rassemblée, le choix a été vite fait : crème de tomates et ricotta aux herbes (un délice), croustillant de mozzarella puis risotto aux asperges (une tuerie !), penne piquantes aux aubergines ou encore pizza aux 4 fromages (excellente également). Les choix de chacun ont fait l’unanimité : originaux sans être délirants, copieux sans rivaliser avec la dose Pantagruel. Je n’oublie pas le vin pour lequel nous nous en étions remis au maître d’hôtel qui avait trouvé un breuvage inédit et parfaitement adapté au menu.

Bientôt était venu le temps pour chacun de retrouver le chemin de son dressing, pardon de son chez soi. Le repas avait été excellent, le service souriant et agréable, efficace sans être expéditif. Petite précision : histoire de ne pas friser le malaise en repartant (ce qui au demeurant paraissait impossible au vu du repas qui se terminait), nous nous sommes vus offrir quelques grissini «pour la route». Délicate attention…

Une adresse à fréquenter, sans hésiter !

Restaurant Bellagio
101, avenue des Ternes 75017 Paris
Ecrans & toiles

When Andy met Penny

Samedi 4 juillet, j’ai rendez-vous avec Andy. Nous devons nous retrouver au Grand Palais où il expose son Grand Monde. Je m’attends à croiser Marylin ou Jackie. Il paraît que Sigmund sera là aussi, accompagné des Marx Brothers. Rien que du beau monde.
Nous ne sommes pas nombreux, est-ce parce que Paris se vide début juillet, que l’expo s’achève dans une semaine, ou que je suis la dernière à ne pas avoir fait la visite ?

Des portraits, encore des portraits, toujours des portraits. Le maître est entré en portraits comme on entre en religion. Le but : « Tous mes portraits doivent avoir le même format, pour qu’ils tiennent tous ensemble et finissent par former un seul tableau intitulé Portrait de la société ».
C’est ainsi que les icônes telles Marylin, Elisabeth Taylor, Debbie Harry, Brigitte Bardot, Lana Turner côtoient les Thirteen Most Wanted Men (une série de photos anthropométriques de criminels recherchés).

Un monumental portrait de Mao trône à l’entrée d’une salle. L’acrylique et encre sérigraphique est certes une technique parfaitement maîtrisée par Warhol, mais sur un format de plus de 4x3m elle est encore plus impressionnante. Je remercie au passage l’experte visiteuse qui a eu la gentillesse de nous éclairer longuement sur les secrets de la technique employée. Preuve en est que l’art est propice aux rencontres et aux échanges.

Les tableaux de Warhol font partie des références communes. Sans être fan, chacun les reconnaît aisément. Gabrielle Solis dans Desperate Housewives, a son portrait warholien dans l’escalier de sa maison de Fairview. La maison de porcelaine Rosenthal décline une série complète de pièces d’arts de la table reprenant les modèles d’Andy Warhol.
Il est possible aujourd’hui de faire réaliser une toile « à la manière de… » pour une somme raisonnable. Lors de la visite, il est indiqué que les portraits du maître (taille 40 pouces x 40 pouces) étaient facturés 25 000$ le premier et 15 000$ (seulement) les suivants… Oups !

La visite se termine. Le voyage en warholie a tenu ses promesses. Du beau qui fait du bien.

Debbie Harry

Le sublime Giorgio Armani

La vie...

Gourmandise…

Il y a des petits riens qui deviennent, sans qu’on y pense, des passages obligés.
Le macaron signé Ladurée fait partie de ces petites merveilles.

Délicatement croquant dessus, tendrement moelleux dedans, il incarne à lui seul l’essence du mot gourmandise. Le simple fait de regarder ces petits palets colorés suffit à éveiller les papilles les plus paresseuses. Les fameuses boites vertes recèlent les bouchées sucrées. S’agissant des parfums, certaines valeurs sures restent incontournables, caramel au beurre salé (mon préféré pour tout avouer…), framboise, citron ou chocolat noir remportent tous les suffrages.

A chaque saison sa nouveauté, ainsi il y a quelques mois mangue-jasmin et réglisse ont fait leur apparition. Pour l’été 2009, la nouvelle collection est tout aussi séduisante et propose bergamote et muguet ou encore menthe glaciale ou cédrat…

Il faut visiter le temple de la gourmandise, la boutique des Champs-Elysées où des centaines de pièces, sagement alignées derrière une vitrine (temporairement salvatrice) attendent d’être adoptées par quelques macarons-addicts.
Mais soyons justes, la maison Ladurée rayonne également par ses desserts « traditionnels ». La religieuse à la rose ou le Saint Honoré rose-framboise vous font entrer en la religion de la maison, la gourmandise assumée. L’Ispahan est un pur délice.
Il y a quelques temps, j’ai été confrontée à un monument macaronistique : une pièce montée d’environ 80 joyaux sucrés… Inoubliable.
Il ne s’agit de rien d’autre que d’une friandise, fut-elle de luxe, me direz-vous.
Que nenni ! Une maison fondée en 1862, qui dispose désormais d’un salon de thé au cœur du Printemps de la Mode, voilà ce qu’est Ladurée. Une institution de plus d’un siècle qui s’inscrit dans une modernité parfois décalée. L’excellent Helmut Fritz, dans son Ca m’énerve n’admet-il pas « il paraît qu’ils sont bons » ?
Alors en ces temps de «crise» et de régime minceur pré-estival, je vous invite à vous laisser tenter, sans remords, par quelques grammes de rêve en couleurs. La gourmandise est parfois un bien joli défaut.