Browsing Tag

Minis-moi

La vie...

Sapin’rlipopette !

L'Epiphanie, c'est comme Capri c'est fini. Prête à tout pour tenir mes bonnes résolutions millésime 2011, le sort de feu le sapin de Noël m'a donné de quoi bien commencer. L'an dernier, j'avais honteusement profité de la nuit pour l'abandonner lâchement au pied d'une église proche. Pourquoi la nuit ? Pour esquiver les caméras de vidéo surveillance de ma bien aimée commune et éviter une verbalisation qui s'annonçait onéreuse (entre 150 et 350€ tout de même). Vilaine contrevenante que j'étais… La honte m'avait taraudée toute l'année et je m'étais promis de ne plus recommencer. La résolution citoyenne et éco-friendly pouvait se mettre en marche. J'avais appris, trop tard, qu'une association recueillait les sapins en fin de vie sur une place proche et ce jusqu'à la veille 18H. Précisons que l'info était passée dans le canard local dont il semble que la lecture soit considérée comme obligatoire par nos édiles qui, au passage, n'ont pris la peine, ni d'organiser le ramassage, ni de communiquer sur des solutions alternatives à l'expédition vers la déchèterie la plus proche…

Donc : opération démontage du sujet avec les minis, puis enfouissage dans la voiture (qui a tout d'une grande), puis expédition vers la déchèterie la plus proche pour acheminage prévu vers une filière d’évacuation pour les déchets végétaux. Mais l'enfer est pavé de bonnes intentions comme je n'allais pas tarder à m'en apercevoir. Un individu à la mine patibulaire charmant employé des services municipaux accueille les véhicules à l'entrée de la zone de largage. Il pleut. Je le vois se précipiter. "Quel empressement !" me dis je. Il me hurle : "Hé ho, reculez, c'est pas la peine d'attendre, y a plus de place". Je baisse la vitre et hasarde "ben m'sieur, voui y a la queue mais je voudrais juste déposer mon pov' sapin là bas, dans la benne verte, siouplait". Il rebraille : "Mais vous voyez bien que la benne elle déborde, on peut pas en rajouter, la broyeuse est en panne depuis plusieurs jours. Allez à la déchèterie rue machin, z'auront plus de place qu'ici, quoique j'en sais rien mais ici c'est plein alors stop. Tout le monde a décidé de venir aujourd'hui, vous vous rendez pas compte…". J'ai bien envie de lui dire que c'est pas en juillet qu'on se debarrasse d'un arbre de Noël mais je suis d'une nature prudente donc silence. Entre temps je vois passer des courageux qui portent des sapins jusqu'à ladite benne et qui essuient des regards haineux du môssieur à l'entrée. Il me jette un oeil torve et je préfère battre en retraite. Du moins en apparence… Je me gare sur le trottoir d'en face, extirpe le résineux qui a généreusement résiné dans le coffre de la voiture pendant cette passionnante conversation et retourne vers le secteur vert. (Je fais le grand tour, profitant de ce que Cerbère fait la leçon à un autre malheureux candidat à la porte des Enfers des déchets). Ni vue ni connue je bazarde Sapinus et quitte les lieux discrètement (on ne sait jamais) pendant que les GE (gentils employés) tentent de refouler les très très vilains abandonneurs de sapin. 

A vouloir ne pas être hors la loi, j'ai subi les foudres du gardien chef. Loin de moi l'idée de critiquer tout préposé qui tente d'optimiser son travail, mais à enguirlander généreusement le contribuable qui veut bien faire, on l'engage à ne pas reconduire l'expérience. Donc, l'an prochain, ce sera tenue camouflée et dépose du sapin devant la première poubelle venue. Non mais…

La vie...

Douceurs de Noël

Dans la famille traditions, je demande la grand-mère. Nous sommes à J-12, les sapins s’installent dans les maisons, la neige fait la fortune des enfants et des monteurs de pneus, ainsi que le désespoir des maladroites de mon espèce. Mais au milieu de tout cela, il y a les bredele. Ces petits biscuits alsaciens dont la confection occupe mercredis après-midi et week-ends de décembre avec les minis moi. Une tradition dont les recettes se transmettent sous le sceau du plus grand secret de génération en génération et dont les sujets portent des noms imprononçables, ou presque : Butterbredele, Anisbredele, Schwowebredele ou encore Spritzgebackenes… Des appellations a priori barbares pour des douceurs irrésistibles.

Alors comme nous sommes ici en petit comité et que personne ne répétera rien (je vous fais confiance), voici la recette des Spritzgebackenes (celle de Môman siouplait), à consommer sans modération : 300g de beurre, 250g de sucre, 2 sachets de sucre vanillé, 200g d’amandes râpées, 1 oeuf, 250g de farine, 250g de fécule. Un hachoir ou une poche à douille cannelée (attention aux biscotos). Travailler le beurre, le sucre, l’oeuf puis le sucre vanillé et les amandes. Ajouter farine et fécule. Passer au hachoir pour former des S sur une plaque de cuisson couvert de papier sulfurisé. Cuire à feu moyen 10mn. Les essayer, c’est les adopter !

Ecrans & toiles

Saturday night vintage

1982. Samedi soir. Equipée d’un pyjama en double molleton extra confortable et armée de la télécommande (une invention géniale qui équipe la nouvelle télé que Papa a rapportée aujourd’hui et qui permet de changer les chaînes sans se lever du canapé, un truc de dingue quoi !) je regarde la grand messe d’Antenne 2. Michel Drucker invite chanteurs et humoristes, en direct du pavillon Gabriel (je sais pas vraiment ce que c’est mais Papa et Maman m’ont dit que c’est une salle de spectacle pas loin des Champs Elysées et que c’est pour ça que l’émission s’appelle comme ça, trop forts). Il y a Daniel Balavoine le rebelle, Serge Gainsbourg qui boit et fume beaucoup mais qui écrit de si belles chansons, Juien Clerc qui aime les femmes (même que Maman elle répète qu’il le dit tellement bien, ah bon ? je comprendrai plus tard elle précise), Coluche qui dit des gros mots… Je n’ai pas le droit de regarder la télé la semaine parce que je vais à l’école mais Champs Elysées c’est l’exception du samedi, qu’on regarde et qu’on écoute tous ensemble. C’est chouette.

2010. Samedi soir. Equipées d’un pyjama en fibre de bambou bio über respirante et anti allergique et cherchant désespérément la télécommande du boitier satellite (perdue entre celle de la télé, du lecteur DVD, du disque dur, du lecteur MKV…), les minis-moi regardent le come back de la grand messe de France Télévision. Michel Drucker, toujours fidèle au poste invite en direct chanteurs et humoristes. Balavoine, Gainsbourg, Coluche ne sont plus là… Mais on retrouve les poids lourds, les inoxydables. C’est ainsi que Reno père & fils rendent un joli hommage à Aznavour qui est toujours En haut de l’affiche et j’avoue que ce grand Charles (surtout par le talent) le vaut bien. Quand je pense que cette chanson date de 1960 et n’a pas pris une ride. (Avec Emmenez-moi, elles sont parmi mes préférées, valà, c’est dit). Pour ce qui est de la rencontre Aznavour / Grand Corps Malade, je reste à convaincre… Julien Clerc a toujours sa Préférence et c’est désormais de Coeur de Pirate qu’il s’agit. Sur ce coup là, je coince un peu. Ok Julien toi non plus tu n’as pas changé (comme dirait Julio), ou presque, mais autant j’aime beaucoup Béatrice Martin en solo, autant là elle n’est pas dans le truc. Heureusement que le prompteur est là pour pallier au stress du direct. Pas ma préférence à moi sur ce coup là donc.  Nicolas Canteloup et Anne Roumanoff surfent sur l’actu du remaniement ministériel extra frais : le direct a ses vertus qu’il est bien agréable de rappeler. J’avoue que je suis un peu déçue par l’émission, je vieillis sans doute. Mais est-ce plus important ? Les minis-moi ne regardent pas la télé la semaine parce qu’il y a école mais c’est l’exception du samedi, qu’on partage tous ensemble, c’est chouette.

http://www.dailymotion.com/video/x7bqio_champs-elysees-julien-clerc-et-colu_music

La vie...

Ca s’en va et ça revient

 La rentrée est un lointain souvenir et les minis-moi sont (déjà) en vacances. Oublions les (quelques) jours de congés supplémentaires gratuits occasionnés par les grèves à répétition et avouons le, on n'a jamais été aussi près de Noël… Naan, je plaisante. Quoique le temps passe et certaines complications de fin d'année reviennent invariablement, "comme les radis pour ainsi dire". Je parle ici de ce scrogneugneu de changement d'heure… Certains parlent d'économie d'énergie. D'autres souhaitent ainsi éviter aux plus petits de souffrir du manque de soleil façon Cap Nord, à savoir risquer la déprime totale qui consiste à ce qu'il fasse nuit le matin en partant ET le soir en rentrant. Bref, toujours est il qu'il a bien fallu passer par la case "au fait, c'est dans quel sens que ça marche ?". "On avance ou on recule ? On dort une heure de plus ou une heure de moins ?". Cette année, j'étais préparée psychologiquement : "le 31 octobre, la grasse mat' tu feras".

Du coup, j'ai pu être attentive aux variantes du questionnement traditionnel. Il y eut ainsi la négociation d'une jeune fille de 15 ans, rigoureusement persuadée de faire avaler à son papounet adoré que l'heure de retour obligatoire de sa fameuse soirée pré-halloween était bien de "2h à la nouvelle heure et pas à l'ancienne, mais si Papa, tu sais bien ! ". (Après vérification, il s'agissait d'une intox absolue, la deadline étant fixée à minuit "ancienne heure" depuis bien longtemps. Mais bon, à sa place on aurait tenté aussi…). Autre dégât collatéral lorsque je me suis aperçue que la fringale qui me taraudait depuis une bonne heure venait du fait qu'à force de me dire que le déjeuner arriverait avec un peu de retard, j'avais carrément oublié de m'en préoccuper… 

Au final, il semble que l'horaire d'hiver, qui contrarie les bébés en voie de se caler sur des horaires de repas relativement cohérents ou qui nous contraint à allumer la lumière dès 15h12, n'a pas fini de nous compliquer le timing. Il ne nous reste plus qu'à attendre patiemment le 27 mars 2011, date à laquelle il nous appartiendra de remettre les pendules, réveils, montres et autres minuteries, à l'heure d'été…

Photo BigBen Dailymail.co.uk
Montre molle de Salvador Dali

Ailleurs

Le tolga, kézako ?

Il y a quelques semaines, les minis moi sont parties pour un voyage exceptionnel, direction le Nord de l'Europe. Point de Rovaniemi et de son Santa Park (où le business de Noël atteint des sommets, tant au niveau des coordonnées GPS que du chiffre d'affaire des tours operator), mais Tromsø et le Nordkapp, à la découverte du soleil de minuit, le tolga. Des questions préalables avaient été posées : "mais ça veut dire quoi le soleil qui ne se couche jamais ? on ne dort jamais ? on n'allume jamais la lumière  ?". N'étant pas allée vérifier sur place, je m'en suis remise à leurs témoignages, tant verbaux que photographiques pour illustrer l'affaire. Les superbes images qu'elles ont rapportées parlent d'elles-mêmes…

 

 

Brèves de prof, Gourmandises

Reservoir profs

Il y a à peine deux semaines que nos juniors sont rentrés en classe et cela semble faire un éternité. Le rythme cartable/goûter/devoirs est déjà rôdé. Hormis pour le lever de la miss number one qui rechigne à émerger plus tôt que d’habitude mais le starter du collège a décidé arbitrairement que le départ des cours était à 7h50 donc il faut s’adapter. Car oui, il y a cette année une grande nouveauté, le passage au collège de mini moi 1. Ô souvenirs de l’entrée en sixième… Gestion de l’emploi du temps, changement d’enseignant à chaque matière, autonomie renforcée pour cause de programme « à trous »… Comme une madeleine de Proust, tout est revenu, sauf que c’est de celle qui était encore hier un bébé qu’il s’agit désormais. Mais je m’égare…

Rentrée des classes donc. Et, quelques jours plus tard, l’inévitable rencontre avec les professeurs. Le mot d’accueil du principal, Mr Black, reprend les valeurs classiques et fondamentales : Internet et autres sont à consommer avec modération, les devoirs sont à surveiller et il est fortement recommandé de ne pas TOUT accepter de nos enfants. Jusqu’ici tout va bien. Question enseignants, l’équipe se constitue ainsi (mon admiration sans limite au génialissime Quentin Tarentino a guidé mon choix des pseudonymes, si d’aventure certains d’entre eux s’aventuraient sur ce blog, ma progéniture ne doit pas faire les frais de mes petites critiques entre amis) :

Miss Pink : professeur principal, EPS, sympathique et professionnelle

Mr Blue : français : l’entrée en matière est claire « vous voyez le livre de grammaire, oubliez le jusqu’à la fin de l’année, les directives ont changé, il n’est plus d’actualité » : aargh, une angoisse m’étreint : quoi ? la grammaire française a ainsi été modifiée à l’insu de notre plein gré (comme dirait le grand maître Richard V.) ? comme ça, sans communiqué au journal de TF1 ? Damned, le choc est rude mais je m’accroche. « J’utilise le manuel Machinchose, qui remplace son ancêtre le Bled (souvenirs, souvenirs…) et il faut ab-so-lu-ment vous procurer le Bescherelle conjugaison ». Donc, si la grammaire a changé, la conjugaison résiste : l’année s’annonce longue et pleine de surprises..

Mrs Yellow : anglais : très british-british, qui recommande l’usage régulier des dictionnaires et sites anglophones pour accompagner les apprentissages (ah, elle a du louper l’intervention de Mr Black)

Mrs Red : allemand : beaucoup plus souriante que le gardien du Bayern, elle précise que les élèves issus de section bilingues (mi-temps véritable dans la langue de Goethe) s’ennuient ferme vu que la majorité des gamins sont de vrais débutants. « Va falloir qu’ils prennent leur mal en patience, le temps que les niveaux s’équilibrent ». C’est sur que s’il faut rattraper cinq ans de pratique intensive en un trimestre, les méthodes ont furieusement évolué depuis que j’ai quitté l’école ». Mini moi m’avait laissé entendre l’affaire, il y a effectivement de quoi s’inquiéter.

Mr Green: SVT (acronyme qui nécessitait traduction, puisque « sciences nat’  » ou « physique » sont proscrits) : « regardez la nature, identifiez ce qui vous entoure, goûtez du miel à peine sortis de la ruche » : un enseignant nature-friendly qui propose des ateliers de découverte scientifiques pendant l’heure de du déjeûner, pourquoi pas ?

Mrs Orange : arts plastiques : découvrir les diverses expressions artistiques et développer ses talents (de ce côté là, si donc il y a ils ne viennent pas de ma branche, mon dessin du bonhomme ressemble toujours à celui que je faisais à 4 ans, c’est dire à quel point je suis douée…)

Mrs Purple : mathématiques : alors là, la révélation : autant cette matière n’a jamais été ma tasse de thé (au grand désespoir de mes courageux parents) autant une prof de l’acabit de celle que je viens de rencontrer aurait pu me convertir : comme quoi calcul et géométrie ne sont pas systématiquement synonymes de cauchemar.

Bref, une rencontre surprenante mais il faut l’avouer rassurante. Je ne reviens pas sur la grève, cette pathologie souvent incurable du corps enseignant (quoique le mouvement récent n’est pas passé par l’équipe que je viens d’évoquer) mais il est bon de rencontrer des professeurs motivés et impliqués.

Illustration www.teteamodeler.com

Tendances

Hipstamatic pour les vacances

Ca y est (presque). L’heure est (quasi) arrivée de finaliser le paquetage direction mer, plage, méduses (euh non si possible…). Comme toujours il y aura beaucoup trop de bagages : les minis moi étant redoutables quant au volume de fourbi à faible utilité ajoutée qu’il convient de transporter en vacances. Ne demandez pas de qui elles tiennent, j’assume. Quelques vêtements et paires de chaussures, quelques livres, quelques crémouilles anti-âge/coups de soleil/dessèchement : bref le minimum vital en quelques mètres cubes. Il y a peu je baladais mon appareil photo, un compact numérique aussi efficace que facile à emporter partout avec soi. Une chute malencontreuse ayant eu raison de son écran à cristaux liquides, il a fallu renoncer à notre divine idylle comme dirait Vanessa.

Cherchant une solution de remplacement, je suis tombée récemment sur l’application Hipstamatic. Vendue pour la somme élyséenne de 1,59€ sur l’Appstore, celle ci permet la réalisation de clichés aux rendus aussi divers que variés. Mon iPhone ne s’éloignant jamais bien loin de moi (à moins que ce ne soit le contraire), un téléchargement plus loin, l’affaire était conclue, si ce n’est dans le sac. Quelques esprits chagrins me feront à juste titre remarquer que cette petite merveille n’est pas une nouveauté mais mieux vaut tard que jamais et quitte à (re)trouver un gadget sympa, autant le partager.

Après quelques tentatives plus ou moins réussies, je débute, je compte mettre à profit les jours à venir pour progresser dans la maîtrise de l’engin. A vos téléphones, prêts, photographiez !

Hipstamaticapp.com