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Le camping selon Dsquared²

Dimanche 27 septembre, le départ. Pour où ? me demanderez-vous. Pour Milan, capitale de la mode, qui accueille en ce moment la présentation des collections Printemps Eté 2010 et plus particulièrement, pour le défilé des frères Dean et Dan Caten, les génialissimes créateurs canadiens de DSquared². La chance, mais surtout l’intervention de Patricia et Bernard (encore un immense merci à tous les deux !) qui connaissent mon adoration pour cette maison, m’a en effet permis d’assister à ce qui a été un véritable show. Je m’attendais à être éblouie, j’étais loin du compte.


Lundi 28 septembre, 9h30. Nous arrivons Sala Babila. Les invités présentent le carton d’invitation. Celui-ci n’est en fait pas en carton, mais en bois, marqué d’une feuille d’érable et personnalisé. Les jumeaux Caten ne renient pas leurs origines canadiennes comme en témoigne leur flagship milanais, tout de rondins et de miroirs.

Les défilés DSquared² sont réputés pour leur originalité. Un catwalk parsemé de sciure, de paniers de pommes de pin, de rondins de bois, ça commence fort. Le rideau s’ouvre sur un décor de camping en forêt. Des arbres (encore), des tentes qui abritent des lustres en cristal, des boy-scouts se rasent devant des miroirs dorés à la feuille quand elle arrive, elle la campeuse selon DSquared².

Des compositions hallucinantes, pour lesquelles la toile cirée est devenue une robe sexyssime, le jean est recouvert de vinyle, les insectes se sont posés sur les tee-shirts. Je me demande par quel miracle les mannequins maîtrisent des talons de 14cm sur de la sciure de bois. Nul doute que le grand méchant loup ne s’attaquera pas à des campeuses aussi bien équipées. Quelques pansements semblent indiquer que la lutte a été rude, mais le glamour a triomphé !

Evidemment, il s’agit de modèles créés pour le défilé et il semble impensable de les porter. Mais la créativité se niche dans le moindre détail, dans cette ceinture à clous, sur cet oiseau brodé sur une épaule, sur ce tee-shirt…

Tableau final. Dean et Dan arrivent, radieux, le public est debout, conquis.
Quant à moi, je suis définitivement fan mais surtout je ne verrai plus jamais le camping comme avant !

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La petite robe noire selon Didier Ludot

Au-delà des superbes collections printemps-été 2010 que nous avons découvertes au Who’s next, j’ai envie de garder deux éléments principaux de ma visite du salon. Deux éléments, ou plutôt deux couleurs, le rose et le noir.

Le rose, pour cette opération lancée au bénéfice de l’Association des Blouses Roses : 26 créateurs ont revisité la fameuse blouse pour créer 26 pièces exceptionnelles. Parmi eux, Chantal Thomass, Louis Vuitton ou encore Paul Smith, dont les blouses ont été vendues aux enchères. Une belle initiative pour que mode et générosité rappellent qu’elles peuvent se servir l’une l’autre.

Le noir, celui des sublimes «petites robes» de la collection de Didier Ludot et de sa collection DL Palais Royal. Lorsque j’ai découvert la boutique de Didier Ludot, au hasard d’une promenade Jardin du Palais Royal, je ne savais pas (encore étudiante pas encore atteinte par le fatal virus de la mode) que je venais de pénétrer chez le maître de la «petite robe noire» et du vintage. Je me souviens de cette première visite, il y a quelques années maintenant. J’étais entrée, intriguée par ce tout petit espace dans lequel se serraient des robes, manteaux, sacs et accessoires sublimes. En fait de petite boutique j’étais dans un écrin qui cachait des joyaux de l’histoire de la mode. Il y avait en particulier un sac à main signé Christian Dior, modèle Cadillac, inoubliable…

J’avais alors rencontré un personnage original et sympathique, qui avait pris le temps de discuter avec la débutante que j’étais (fashionistiquement parlant), de lui faire découvrir et de lui expliquer longuement pourquoi et comment certaines créations devenaient parfois des pièces mythiques. La Haute Couture, de Chanel à Schiaparelli, de Christian Dior à Yves Saint-Laurent n’avait pas de secret pour lui. Un espace dédié aux petites robes noires, pour la plupart issues de sa collection personnelle, complétait ma visite dans cet univers de féminité et d’élégance. «Ecrin ou parure, pudique ou sexy, austère ou dévergondée, sophistiquée ou minimaliste, la petite robe noire est le symbole éternel de l’amour sorcier» écrit-il dans son livre La Petite Robe Noire.

«Robe de femme licencieuse ou de diaconesse, de veuve ou de vamp, de bourgeoise ou de domestique, la petite robe noire est l’alliance des contraires (…). Avec elle, c’est le triomphe de l’ambiguïté, le diable qui se fait ermite.» ainsi commence l’ouvrage qui revisite le thème, photos et croquis à l’appui.

Les fameuses petites robes noires accueillaient les visiteurs du Who’s next ces derniers jours. Un bel hommage à celui qui, depuis longtemps, précise «qu’elles sont la mode».

Monsieur Ludot ne se souvient certainement pas de l’échange évoqué plus haut, mais grâce à lui, j’étais convertie… Merci.

La Petite Robe Noire, Editions Assouline, Paris, 2001
www.didierludot.com
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Who’s next ?

En fashion victim qui se respecte, j’assume mon addiction aux vêtements, chaussures, sacs à main et autres accessoires… C’est donc tout naturellement que je me dirige aujourd’hui vers le salon Who’s next, porte de Versailles. L’été n’est pas encore terminé (du point de vue du calendrier en tous cas) que les manteaux et les bottes apparaissent déjà dans les boutiques. Pourquoi dans ce cas ne pas s’intéresser de suite à ce que nous réserve le printemps 2010 ?

Who’s next, c’est quoi ? Plus de 700 marques sont présentées à travers plusieurs univers (waou !) :
Fame : les marques féminines de créateurs dont Ambre Babzoe, Antik Batik, Claudie Pierlot, Didier Ludot et sa fameuse petite robe noire, Hotel Particulier, Rutzou,
Fresh : qui accueille les jeunes créateurs dont Abirato, Emablues, Icône Pourpre, Myco Anna, Quelle peste !, Vdevinster,
Private : American Vintage, Crea Concept, Free for Humanity, Isabel de Pedro, Lotus London, Philipp Plein, Sugar,
Fast : le temple du streetwear Bjorkvin, Cream, Le jeans Nu, Modern Amusement, Paul Frank,
Face : Christian Audigier et Ed Hardy, Converse, Havaianas, Little Marcel, Redskins, The Earth Collection…

C’est donc armée d’une confortable paire d’escarpin à talon modéré (il faut parfois être raisonnable) et d’un appareil photo que je me lance à l’assaut du monstre. Crise économique oblige, les commerçants du prêt-à-porter devront cette saison faire des choix ? Réduire leurs achats pour limiter les dégâts éventuels ? Tenter le tout pour le tout et oser de nouveaux produits pour tenter de rebondir ? Autant de questions pour lesquelles il faudra attendre quelques mois avant d’obtenir des réponses.

Mon billet d’aujourd’hui est court car, accompagnée d’une amie « experte ès fringues », je pars me lancer dans les allées pour une journée marathon : mais promis, je vous raconterai tout !

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Obama fashion style ?

Christian Lacroix

Il y a quelques mois, le « I have a dream » de Martin Luther King est devenu réalité. Barack et Michelle Obama prenaient leurs quartiers à la Maison Blanche.

Depuis, la Première Dame des Etats-Unis retient toute l’attention. Elle est brillante, mère et épouse attentive et surtout devenue en quelques mois une fashion icône absolue. Le soir de l’annonce des résultats elle porte une robe Narciso Rodriguez qui déjà ne fait pas l’unanimité. Le jour de l’investiture, sa tenue jaune et or signée Isabel Toledo est souvent qualifiée de « plouc » ou encore de « bling-bling » mais ne laisse personne indifférent. Lors du premier bal officiel, elle arbore une tenue blanche Jason Wu. Michelle descend d’un avion en H&M : plus efficace qu’une campagne orchestrée par Ogilvy.

Jean-Charles de Castelbajac

Mais Mrs O. et son mari inspirent également les créateurs. La Robama (désolée pour le jeu de mots, je n’ai pas résisté…) créée par Jean-Charles de Castelbajac a fait le tour du monde.

Barack agitateur de tendances ? C’est aujourd’hui Paule Ka qui s’inspire du discours du candidat Obama pour lancer son nouveau sac, le « Yes we Ka ».


Yes we Ka
de Paule Ka
(collection A/H 2009-2010)

Pour en revenir à Michelle (je m’autorise à l’appeler par son prénom, elle est une des plus ferventes fans de Jimmy Choo, ça créé des liens), elle mêle Gap, J.Crew, Thakoon ou Mario Pinto avec des accessoires Azzedine Alaia. L’étude méticuleuse et hyper-documentée de ses tenues est suivie au jour le jour sur le site : http://mrs-o.org/

Elle est aujourd’hui considérée, à tort ou à raison, comme l’héritière de Jackie Kennedy. A mon avis, c’est aller un peu vite dans la comparaison. Si Jackie incarne l’élégance universelle (ce que peu s’aventureraient à mettre en doute) Michelle, elle, est au coeur du débat. Mais de Jackie O. à Michelle O. un vent de liberté fashionistique soufflerait-il à nouveau sur Washington ?

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Jimmy, un ami qui vous veut du bien

A peine étrennées les hallucinantes sandales des frères Dean&Dan, je me vois dans l’obligation incontournable d’évoquer leur complément au vu des aléas de la météo. Une pluviométrie record n’autorise malheureusement déjà plus le port des chaussures estivales. Aux grand maux, les grands remèdes, c’est encore une fois l’ami Jimmy qui nous offre la possibilité d’être élégantes (mais si !) et surtout bien au sec.

Si Carrie Bradshaw ne jure que par Manolo Blahnik, Lady Pénélope adoooooooooooore les modèles signés Jimmy Choo (ah, vous l’aviez déjà compris peut-être ?).

En collaboration avec Hunter, plus réputé pour ses bottes de pluie que pour des escarpins vertigineux, la maison Choo lance pour l’hiver 2009/2010, une botte en caoutchouc customisée par ses bons soins.

Impression croco, doublure à imprimé léopard, étanchéité maximale, compatibilité parfaite avec ma besace Mulberry vintage vieillie par une utilisation intensive : que demander de plus ?

Peut-être qu’elles soient diffusées en France ? Qu’importe, il est possible de les réserver sur le site (à se demander si elles seront numérotées !). Si seulement elles étaient disponibles de suite, nous n’hésiterions pas à les arborer dès aujourd’hui : nécessité fait loi !

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Leçon de shoes

Les soldes attaquent leur deuxième semaine et les remises se multiplient. Alors que nous en sommes déjà à -50% sur certains articles, il y a de quoi se demander à combien les rabais finiront à la fin du mois de juillet ? 2 articles achetés : 3 articles offerts ? Wait and see
La crise (encore !) est là et bien là.

Preuve en est le nom de la collection FW 09/10 de Rock & Republic : Recession. Tout est dit.
La marque, qui a un temps diffusé une ligne de jeans signée Victoria Posh Beckham, jouerait donc la sobriété ?
Il suffit de regarder cet escarpin présenté dans la rubrique « Air du temps » du Nouvel Obs : ligne épurée (pour une fois que less is more ne nous plaignons pas), talon inox, mais inscription conséquente.

S’il ne doit y avoir qu’un modèle à talon fin de plus de 10cm dans le dressing, au moins le retrouverons-nous d’un seul coup d’œil. Il suffit de savoir lire… Merci R&R.

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Addiction fatale…

Premier samedi des soldes, n’écoutant que mes bonnes résolutions (que je me répète telles des mantras depuis plusieurs semaines) je me suis lancée dans une tentative de "shopping raisonnable". Une évidente contradiction dans les termes, un non-sens, ainsi que je m’en suis bien vite aperçue, à peine sortie de chez moi.
Précisons que j’ai la chance (ou la malchance, tout dépend…) d’avoir pour voisines de sublimes boutiques alignant babies, escarpins, salomés, derbys, mocassins et autres tongs ou nu-pieds. S’y côtoient Prada, Miu Miu, Gucci, Chloé, Christian Louboutin ou encore Jimmy Choo (mon préféré). Je les vois depuis des mois, les unes après les autres, au gré des vitrines offertes.
La sandale à talon Christian Dior a laissé sa place à la ballerine Marc By Marc Jacobs, qui elle-même s’est effacée pour un improbable escarpin Sergio Rossi.
Cette valse des souliers s’est arrêtée et aujourd’hui elles trônent toutes ensemble. Diamonds are a girl best friends disait Marilyn, les chaussures aussi.

J’abandonne mes belles tentatrices pour me diriger vers ma boutique fétiche. Sa fréquentation, épisodique malheureusement, est toujours l’occasion de découvrir des pièces extraordinaires, originales, divinement féminines. Evidemment, les portants sont garnis de merveilles qui ne demandent qu’à vous envelopper de leurs matières douces…
Je récite encore et encore mon hymne (« des chaussures point tu n’achèteras, nul besoin tu n’en as »). Mais quand le drame se noue, on ne l’arrête plus. En quelques minutes, mon sort est scellé.

Depuis quelques mois, je suis de très (trop) près les collections de chez Dsquared2. Les jumeaux Dan et Dean sont, à mon sens, parmi les plus fertiles et imaginatifs créateurs actuels. Leurs défilés combinent élégance, originalité et créativité. Rien d'extravagant, juste sobriété et perfection. Le moindre de leur vêtement ou de leur soulier recèle sa part de génie. En un mot, j’adore.

Alors que je sors, je la vois, elle, celle que je n’espérais plus. La paire de sandales à brides, qui assume son talon de 10cm. Importable ? Même pas. Plus dans ma taille ? Non plus. Elles sont disponibles. Je récite, encore et encore. Peine perdue… N’écoutant que ma déraison, je demande au jeune homme qui me les a proposées de bien vouloir envelopper le précieux Graal. Je n’ai décidément aucune volonté…

Je repars, heureuse et un rien coupable. En rentrant, je croise mes amies de chez Marc, Sergio, Miucca ou Jimmy. Désolée les filles, je ne vous vois plus.
Une autre fois peut-être ?