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La vie…

La vie...

Bizutage suédois

Ayé, la rentrée est passée. La corvée des fournitures, de l’angoisse de l’emploi du temps, de l’inscription à la cantine, de tri sélectif des vêtements (et le cauchemar de la nuance délicate entre deux catégories : trop petit ou usé validé pour être jeté OU trop petit ou usé à n’éliminer sous aucun prétexte sous peine de répudiation pour « mère indignité »). « C’est fini », m’étais-je naïvement dit.

C’était sans compter avec l’épisode des achats chez le géant suédois, synonyme de montagne de cartons (certes recyclables à l’infini mais ultra encombrants) et de séances de montage propres à faire perdre son calme à un moine bouddhiste tout juste de retour d’une retraite à Lhassa). Secondée par l’heureuse grand-mère des minis-moi, nous avons vécu (encore une fois) l’épineux moment du chargement des colis. Ma grenouille (comprendre ma C3 verte décapsulable qui, telle un bon whisky, assume fièrement ses 12 ans d’âge) allait à nouveau être mise à contribution.

Le projet était ambitieux et j’étais bêtement persuadée que l’affaire se ferait facilement. Deux fauteuils (modèle Skruvsta, rien de moins), une étagère et un panier DEVAIENT rentrer, en un seul voyage évidemment (vous avez dit têtue ?). Nous avions l’impression de jouer à Tétris en 3D et grandeur nature mais le miracle a eu lieu (après un micro épisode peu glorieux dont je préfère garder les détails sous silence et lors duquel j’étais prête à abandonner le bazar sur le parking because ça m’éneeeeervait grave…).

Il faut admettre que nous avons ici atteint la capacité limite du véhicule (et de ma patience). Tout cela n’était que la première étape de l’opération, il s’agissait ensuite de monter le tout au troisième étage sans ascenseur : mais le plus dur était fait 😉

Gourmandises, La vie...

Un bien joli mercredi

Mercredi après midi. Les copies sont (presque) toutes corrigées. Les cours sont prêts pour les jours à venir. Le frigo est plein (information essentielle avec des z’ados à la maison). Il paraît que c’est le printemps, le calendrier est formel. Seul point d’agacement qui persiste, la nébuleuse étape de la formulation des « voeux intra académiques » : soit en jargon de profs, « là ousque tu essaies de demander une mutation en fonction des points qui te sont attribués on ne sait pas vraiment comment » (serais curieuse de jeter un oeil sur l’algorithme qui gère cette donnée). Je reviendrai plus longuement sur cette expérience lorsque j’en aurai mieux compris les subtilités (pas dans l’immédiat, hélas).

Bar à gaufres

Mercredi après midi donc. Mini-moi 2 me propose de l’accompagner découvrir la dernière gourmandise « troooop bien » qui a fleuri à deux pas de la maison. Devant cette charmante invitation, je me précipite pour accompagner mon ado. Nous voilà parties vers une rue que je connais bien. Il y a une éternité quelques années, la ruelle qui accueille le fameux établissement abritait bars et restos d’étudiants. Arpentant les pavés (pas ceux de 68, des nouveaux, refaits à l’identique), je repense avec nostalgie aux années fac. Les sorties avec les copains, les soirées en boite lors desquelles on dansait sans être glués à la banquette toute la nuit un verre à la main « pour faire genre » (vous soupçonnez une allusion aux soirées djeuns actuelles ? rhooo mais où allez vous chercher ça ?), les petits déjeuners pris tous ensemble au tout petit matin après avoir été chercher les pains au chocolat dans LA boulangerie qui accueillait les noctambules avec le sourire… Au risque de passer pour une vieille chose ultra ringarde (aucune importance), je rappelle que ça n’empêchait pas de mener correctement ses études (de toutes façons, dans le cas contraire, mes parents n’auraient pas manqué de remettre les pendules à l’heure fissa !).

Gagao

Mercredi après midi rue de la soif avec mini moi 2. Je cherche les anciennes devantures. Il en reste l’une ou l’autre. Certaines enseignes sont toujours là, fidèles au poste, comme des stigmates rassurantes d’une époque pas tout à fait révolue. D’autres ont disparu, laissant place à des bars d’un nouveau genre : bar à chocolat (délicieux, j’ai testé) ou bar à gaufres et crêpes qui sentent bon le retour en enfance. En face, le bar à thé que Mini moi 2 a déniché. Le concept : vous choisissez un thé (vert, jasmin, noir) et ajoutez des billes de fruit. Honnêtement, à première vue, ça sent dangereusement la chimie alimentaire. Contre toute attente, le résultat n’est pas désagréable, rafraîchissant et agréablement parfumé, le tout dans un décor acidulé (avec de l’orange partout !). Cerise sur le gâteau, la propriétaire est charmante et explique qu’elle dispose d’une belle salle en sous-sol. Je réfléchis vite fait, hasarde le nom d’un ancien caveau. Bingo ! Il s’agit bien du Paradise (rien que le nom fleure bon les années 90), temple de nos soirées disco. Je descends, rien n’a changé. Mini moi 2 sourit en me voyant papoter du bon vieux temps avec une parfaite inconnue. A l’insu de son plein gré, elle m’a ramenée sur les lieux du crime 😉

La vie...

Eclipse du service public

La génétique et ses lois sont impénétrables. Il y a quelques années, j’avais été confrontée à une galère sans nom un petit souci de connexion ADSL. L’affaire n’avait pas été simple à démêler. Bilan : un forfait téléphonique exsangue, un début d’ulcère et une envie farouche d’étriper les préposés de tous niveaux de l’opérateur historique.

Dernièrement, Dame GG (l’heureuse grand mère des minis moi) m’a confirmé que certaines familles sont plus exposées que d’autres aux joies de l’administration. Hérédité quand tu nous tiens…

Je vous livre son expérience telle qu’elle l’a elle même rapportée.

« Petite histoire du jour, vécue tôt ce matin.
Ce matin, j’ai perdu le service public des impôts.
Vous savez ou pas, il y a un nouveau barème des impôts.
J’ai fait une simulation sur le site impots.gouv. Jusque là tout va bien.
Je savais que je pouvais continuer sur Internet, mais je voulais confirmation pour les manips à faire.
Mais, ce matin :
1 – Je téléphone aux impôts pour savoir si je peux avoir un rendez-vous avec un agent, un conseiller ou quelqu’un qui peut me renseigner
2 – Je me rends aux impôts
3 – Je prends un ticket comme à la boucherie (il n’y a personne)
4 – Mon numéro est appelé
5 – Je pose mes questions
6 – J’ai failli me mettre derrière l’ordinateur pour faire les manips (1er grand moment de solitude)
7 – L’agent se trompe dans le calcul, j’avais tous les justificatifs
8 – Ah non ! il n’est pas allé en bas de la feuille. Ben euh, il faut utiliser la molette de la souris, vous savez pour descendre l’ascenseur
9 – Finalement, ouf ! nous sommes d’accord
10 – Bon ben passez dans le bureau d’à côté chez ma collègue
11 – Il me rend un numéro (comme à la boucherie) pour passer à côté (il n’y a toujours personne)
12 – La porte est ouverte (car fermée à clé), je suis reçue pas une conseillère
11 – J’explique mon cas, toujours justificatifs à l’appui
12 – Eh bien je ne peux rien faire pour vous (2ème grand moment de solitude)
13 – Vous devez le faire sur Internet
14 – Ou téléphoner à Lyon
15 – Ah le stabilo jaune est sorti : la conseillère passe le numéro de téléphone de Lyon au stabilo. Ca au moins c’est fait. Toute seule, je n’aurais peut être pas trouvé
16 – On ne fait plus les manips, nous n’avons plus la main, c’est vous qui faites tout, ou vous téléphonez si vous n’avez pas Internet
17 – Et puis de toute façon, on va surement être privatisés, ben on fera autre chose (un scoop ?)
18 – Euh oui, mais les personnes qui ne connaissent pas Internet, qui n’ont pas d’ordinateur ? et je continue en disant que moi, j’aime bien le contact avec les gens
19 – Les gens téléphonent, enfin ils se débrouillent.
Au final, je me suis déplacée pour m’entendre dire qu’on ne pouvait rien faire pour moi. Ca pouvait être fait directement, dès mon appel ce matin.
Même pas peur, je vais appeler Lyon. Presque pour le plaisir.
Un répondeur :
– préparez bien tous les justificatifs : service encombré, rappelez plus tard !
– et vous pouvez vous rendre sur le site impots.gouv.
Finalement, je vais tout faire moi même.
Je suis une cruche comme le chante Vianney… »
Enorme.

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Le retour de Lady Pénélope

Il y a quelques mois j’ai délaissé ce joli blog pour une durée que je n’aurais jamais imaginée aussi longue. Ras le bol général : mon job, « mes amis, mes amours, mes emmerdes » (comme dit Charles le petit) et même Lady Pénélope herself (mon double virtuel) ont été rangés au fond du dressing, dans un coffre dont la clef est au fond d’un puits avec la recette des Pim’s. Deux ans après, les minis-moi ont bien grandi (et c’est rien de le dire), mes super copines n’ont pas changé d’une micro-ride et la famille s’est agrandie (maintenant on cause aussi foot et rugby le samedi soir). Lady Pénélope reprend du service et ses posts sur les voyages, la mode, les bons bouquins, ses séries TV préférées et désormais les génialissimes perles de ses élèves  (jamais à cours de créativité !).
Boudiou, vous m’avez manqué !
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La vengeance du carnet à souche

Chaque retour de vacances réserve sa petite surprise. De la fuite d’eau qui transforme le salon en pédiluve à la plante verte qui s’est desséchée façon foin (because oubli de confier la clef à la gentille voisine) en passant par la boite à lettres dégoulinante de courrier, pubs et autres magazines dont on a pas pensé à suspendre l’abonnement (pour le courrier, cf le problème de la clef à la voisine…).
Cette année, la nouveauté était eu rendez vous, sous la forme d’un recommandé avec accusé de réception (le modèle de luxe) à chercher à la Poste. Bizarre, point de renouvellement de carte de crédit en attente et a priori pas de mise en demeure de payer l’électricité ou le téléphone (le prélèvement automatique a été conçu pour les blondes, nous le valons bien). Je mandate une bonne âme pour récupérer le pli au guichet, les horaires d’ouverture de ce dernier étant, évidemment, les mêmes que les miens…

Première surprise : appel de mon vaguemestre « dis donc, l’enveloppe elle vient du Tribunal d’instance, ça te dit kek chose ? ». Damned, kezako que ce bazar ? « Ben ouvre », « ben non, c’est ton enveloppe », « ben si j’voudrais savoir », « ben non », « ben si », « ben non »… 10 mn ne négo téléphonique plus tard, je jette l’éponge et le combiné : « Ok on verra ce soir ». Entre temps je cherche mais non, rien ne vient. Quand même un recommandé épais comme un brouillard écossais… Serais je convoquée comme jury pour la prochaine session du tribunal ? Arrête de délirer Pénélope, on n’est pas chez Perry Mason

Seconde surprise quelques heures plus tard : le titre de la lettre « Notification d’ordonnance pénale ». Aarglll ! Enfer et téléportation, v’la aut’chose… Je poursuis la lecture (après m’être assise, on ne sait jamais) en diagonale « prévenue d’avoir sur le territoire national commis l’infraction suivante (bon, c’est pas criminel, c’est déjà moins pire)…. ORDONNANCE PENALE (en gros et en majuscule siouplait)… réquisitions du Ministère Public… greffier en chef… RELAXONS des fins de la poursuite… » Devant le RELAXONS, effectivement je me relaxe. Je reprends par le début pour trouver ce qui m’avait échappé, à savoir le pourquoi du comment des fois que j’aurais frisé perpète. Ayé, écrit en tout petit je repère « stationnement irrégulier en zone stationnement payant, non paiement de la redevance ». C’était donc ça, eurêka, tilt, dring : ça me revient illico. Une sombre histoire de ticket pas visible qui m’avait valu une prune façon Marie Pervenche (ok, les moins de 40 ans, ça ne vous dit rien les tribulations de Danièle Evenou en tailleur bleu-gris EDF délavé d’origine soi disant couleur pervenche : au fait, filez moi le 06 du styliste, une horreur pareille y a pas prescription, même des années plus tard) et pour laquelle j’avais, au mois de mars renvoyé le talon du PV assorti dudit ticket. Est également indiqué le détail des condamnations : « Amende 0,00€, FGA 0,00€, Droit fixe 0,00€ pour un total de 0,00€ »  ainsi que l’adresse du Comptable du Trésor, « seul habilité à recevoir le paiement ». Paraît que les tribunaux sont engorgés qu’ils disaient…

PS je me demande s’il ne s’agirait pas d’une sombre affaire de vengeance rapport à un post de mars 2011 qui vantait les vertus de l’appli Stop Pervenche : appli communautaire qui invite pourtant à indiquer la présence de nos bienaimée(e) contractuel(le)s afin de leur réserver le meilleur accueil. Je creuse cette nouvelle théorie du complot et je vous dis quoi 😉