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Bienvenue à la plage

Parmi mes petits plaisirs coupables, j’avoue un intérêt pour les émissions de TF1 (non, n’arrêtez pas là votre lecture, je m’explique !) du type Bienvenue chez nous, Bienvenue au camping, Bienvenue à l’hôtel (mon préféré)où des tenanciers d’établissements divers s’écharpent allègrement se rencontrent en une saine compétition.
Le principe : 4 couples se reçoivent chacun son tour pour une soirée + une nuitée, étape lors de laquelle ils évaluent les autres concurrents sur : le cadre et la situation de l’établissement, l’accueil et les prestations, la qualité des extras et la chambre, le rapport qualité prix. On y trouve le meilleur et le pire : de l’auberge douillette et délicate au chalet à thématique ultra kitsch (à moins que ce ne soit le mauvais goût authentiquement véritable des propriétaires ?) en passant par le concept néo new age à tendance feng chui. Entre autres…

logo bienvenue à l'hôtel

Mais le meilleur est ailleurs. On a beau être hôtelier, on n’en reste pas moins humain. Car au delà de l’évaluation objective (ou supposée l’être) de l’établissement, nombreux sont les candidats qui font preuve d’une mauvaise foi qui force l’admiration. Démontage systématique du siphon de la douche, époussetage en règle des dessus de portes et autres luminaires, passage du coton tige sous les lits, tout y passe. Certains se plaindront du « silence angoissant qui empêche de dormir » (ben oui, on est à la campagne), d’autres des petits déjeuners trop copieux (« non mais ils croient qu’on va manger tout ça, sont malades ! »). Le bon baron Pierre de Coubertin, artisan de la résurrection des jeux olympiques en aurait pleuré, car désormais tout est bon pour gagner.

notes le petit palais

Il y a quelques semaines (le 24 juin, histoire de saupoudrer ce post de précision toute scientifique), l’émission présentait un hôtel de Nice, abrité dans l’ancien hôtel particulier d’un certain Sacha Guitry, connu pour être contre, tout contre les femmes. La bâtisse est magnifique, décorée avec goût, toute proche des musées Chagall et Matisse, du monastère de Cimiez et des arènes romaines. Christine et Patrick, qui avaient fait preuve de fair play toute la semaine, ont gagné la compétition lors de la finale du 26 juin, ce qui m’avait fait bien plaisir, au regard des commentaires acides distillés par certains de leurs challengers.

« Il n’y a pas de hasard. Il n’y a que des rendez-vous » disait Paul Eluard. Pour preuve cette après midi. Alors que j’étais tranquillement étendue sur mon matelas sur une plage passable à dévorer Voici le dernier livre d’Umberto Eco, mini moi 2 me sort de ma torpeur en me disant : « dis Maman, c’est pas le monsieur de la télé derrière toi  ? ». Un retourné de transat plus tard, je me retrouve nez à tong avec Patrick, heureux gagnant du jeu et aussi souriant en live qu’en full HD. Nous avons ainsi papoté de l’émission, de la naissance du projet de l’hôtel et de l’histoire de la maison. Maintenant que j’ai géolocalisé l’établissement, nous ne manquerons pas d’aller le découvrir le temps d’un apéritif ou d’un brunch (cf le buffet du petit déjeuner repéré dans la diffusion télé).
Merci à Patrick pour sa gentillesse et pour ses « tuyaux » sur quelques adresses gourmandes à Nice 😉

Hôtel « Le petit palais »
17 avenue Emilie Bieckert – 06000 NICE
Tél : 0493621911
Fax : 0493625360
reservation@petitpalaisnice.com
Lien vers le site du petit palais
Facebook.com/lepetitpalais

 

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Shopping à Monaco, mode d’emploi

Oui bon d’accord, j’exagère. Mais quand on se promène sur les traces de la sublime Grace Kelly, on a vite fait de se rêver princesse. D’une micro principauté peut être, mais princesse quand même (rassurez vous, je n’ambitionne pas de rivaliser avec Charlène, Caroline, Stéphanie, Charlotte, Pauline ou la p’tite dernière Gabriella) 😉

Depuis plusieurs semaines, la principauté se met à l’heure du 73ème Grand Prix (comme en témoignent les diverses tribunes, glissières de sécurité et autres immondes délicats grillages qui habillent peu à peu les rues). L’heure est également aux grands travaux puisque le mythique Hôtel de Paris, qui abrite le non moins mythique restaurant Louis XV, a entrepris un méga lifting qui devrait durer quatre ans.  L’ouverture est en effet prévue pour 2018, après « la création d’une cour-jardin au centre de l’établissement et une mise en valeur des toits qui accueilleront un nouvel espace spa, fitness et piscine, des suites d’exception et une « villa sur le toit » avec jardin et piscine privés. Cette rénovation et ces innovations permettront à l’Hôtel de Paris de continuer à rester à la pointe des attentes de la clientèle toujours plus exigeante des palaces ». Ainsi, « les architectes Richard Martinet et Gabriel Viora seront chargés de perpétuer et sublimer l’esprit de l’Hôtel de Paris, tout en l’ancrant dans le 21è siècle pour que la légende continue » (source S.B.M.). Rien de moins. Il faut reconnaître que l’entreprise est ambitieuse. Espérons néanmoins que l’ancrage dans le 21è siècle ne sera pas synonyme de délire architectural post-moderne-néo-grunge

En attendant, la place du Casino accueille une super structure éphémère (ben oui, quatre ans, c’est considéré comme éphémère) pour que les commerces de proximité monégasques (comprendre pour les profanes, « boutiques de luxe ») restent à la disposition de la fameuse « clientèle toujours plus exigeante des palaces ». Je vous vois d’ici vous inquiéter : tranquillisez-vous. Pendant la fermeture de l’Hôtel de Paris, Monaco dispose d’autres établissements non moins confortables et disposant de toutes les commodités vitales (spa, fitness, soins esthétiques divers, coach particulier…) donc le shopping reste praticable dans des conditions acceptables. Ouf. Les boutiques sont désormais hébergées dans les Pavillons Monte-Carlo (voir plan d’accès ci dessous en cas de besoin).

Note que les moins de quarante ans pourront ne pas connaître :
N’oublions pas que l’Hôtel de Paris a été le lieu, en 1971, de la première rencontre entre Lord Brett Sinclair et le roturier américain Danny Wilde qui, au bar de l’établissement, en sont venus aux mains pour une affaire capitale de nombre d’olives entrant dans la composition du Créole crème. Une légende était née.

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Si Paris m’était conté

Paris au printemps. La destination rêvée pour les amoureux et les groupes de touristes ultra motivés qui réussissent à visiter quatre capitales européennes en cinq jours (j’exagère à peine). Point commun entre eux : l’appareil photo armé d’une perche-à-selfie (ou selfie-stick pour nos cousins anglo saxons). L’objet ressemble à une canne à pêche et permet de s’immortaliser devant monuments, points de vue à haut coefficient romantique (au hasard, le pont des Arts et ses cadenas qui manquent de faire tomber les rambardes sur les passagers des bateaux mouches qui, sous peu, devront se munir d’un casque intégral pour une promenade sur la Seine) ou encore vitrine authentiquement luxueuse du faubourg saint Honoré ou de l’avenue Montaigne.

Il est amusant d’observer ces esthètes de l’autoportrait souvenir. Absorbés comme ils le sont par leur outil, ils passent la majeure partie de leur temps à bidouiller la perche (because le téléphone coincé dedans a glissé ou n’est plus connecté au bitonio qui déclenche la photo, quand ce n’est pas le manche rétractable qui fait des siennes…) tout en marchant pour ne pas ralentir le flux humain et, bien évidemment, ne rien apprécier du site sur lequel ils se trouvent. C’est ainsi qu’un jeune couple a traversé l’intégralité de la galerie des glaces à Versailles en essayant vainement de comprendre pourquoi LE selfie qu’ils avaient attendu d’y faire depuis deux bonnes heures (temps d’attente moyen à l’entrée du château) était désespérément flou. Quand le mystère a été éclairci, ils étaient à l’autre bout de la galerie, bien incapables de remonter le courant sous peine de lynchage en règle…

L’appendice est heureusement interdit d’accès dans certains musées comme le Louvre pour cause de risque de défiguration de tableau : ne manquerait plus que l’on porte atteinte au sourire de Mona Lisa 🙁

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The Fabergé Big Egg Hunt

New York City. Statue de la Liberté, 5è avenue, Central Park, Manhattan, Brooklyn, Bronx, Queens… Autant de noms qui font rêver. Autant de lieux que m’avaient fait découvrir, entre autres, Elle et lui (Cary Grant et Deborah Kerr, sublimes), Vous avez un message et Nuits blanches à Seattle avec le so choupinou Tom Hanks et la pas encore surliftée Meg Ryan.
Pour Pâques, Big Apple a organisé en avril 2014 The Fabergé Big Egg Hunt, une exposition d’oeufs géants créés par Jeff Koons, Tracey Emin, Bruce Weber, Julian Schnabel, Carolina Herrera, Peter Beard, Zaha Hadid ou encore Ralph Lauren…
Mini moi 1 a eu la bonne idée de l’immortaliser 😉

Joyeuses Pâques à tous !

 

 

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Berlin 1988

J’avais promis une minute vintage : la voici, la voilà. Après des fouilles qu’Howard Carter n’aurait pas reniées, j’ai remis la main sur les clichés aussi authentiques qu’argentiques du voyage scolaire à Berlin en 1988.
Le mur séparait la ville, la Trabant se déclinait en (au maximum) trois couleurs et (au plus) deux niveaux de finition, Checkpoint Charlie trônait au beau milieu d’un presque no man’s land et le passage « à l’Est » via le réseau de métro avait demandé toutes sortes de démarches, paperasses et autres visas.
27 ans ont passé et les choses ont (heureusement) bien changé.

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Ich bin eine Berlinerin #2

Seconde étape de l’aventure, la recherche des vestiges du mur. Devant la reconstruction agressive (comprendre : « ultra moderne, ultra rapide, ultra tout »), on peut s’interroger sur l’état d’esprit des berlinois devant ce pan de leur histoire.

D’un côté, on comprend la volonté de garder des reliques de cette époque difficile et tourmentée du « mur de la honte ». Quand on parle du devoir de mémoire à nos jeunes élèves, l’exemple de Berlin est un exemple aisé à comprendre. « Plus jamais ça », peut on espérer. Une ville, enclavée, encerclée, où les représentants du « monde libre » étaient isolés, donc eux-mêmes enfermés à l’intérieur d’un pays qui ne l’était pas vraiment (libre, vous suivez toujours ?), où des familles s’étaient vues séparées en une nuit et où la traversée d’un monde à l’autre pouvait coûter la vie du jour au lendemain. Etrange sensation il est vrai.

D’autre part, Berlin et l’Allemagne, au vu de leur puissance économique, pourraient être tentés de vouloir jeter un voile pudique sur ces événements peu glorieux. Certes, le mur apparaît, par ci par là, à travers un pan conservé presque miraculeusement ou grâce à l’intervention d’un autochtone gardien du temple qui vous arrête pour vous montrer un morceau du vestige. Celui ci sera habilement coincé entre deux immeubles colossaux ou écrasé discrètement entre deux portes cochères. Le tracé est représenté au sol par une fine ligne de pavés, parfois interrompue par une plaque explicative.
Rien de très visible et on se surprend à chercher où il pouvait bien passer…

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Ich bin eine Berlinerin #1

Au dernier siècle (que dis-je ? au dernier millénaire !), un audacieux voyage scolaire m’avait menée à la découverte de Berlin. Non pas Berlin, mais Berlin-Ouest et Berlin-Est puisqu’alors la ville était partagée par le « mur de la honte ». Celui-ci avait été érigé dans la nuit du 13 août 1961 sur environ 160 km. Si je remets la main sur les clichés (argentiques, donc vintage, donc rangés on ne sais où…), je les publie, promis. Il était temps de retourner sur les lieux pour re-découvrir la ville.
Première étape, l’un des (seuls) bâtiments reconnaissables, le Reichstag : imposante bâtisse qui abrite le Bundestag (parlement allemand ) depuis sa première séance le 4 octobre 1990. Il est aujourd’hui surmonté d’une énorme coupole périscopique signée Norman Foster siouplait, haute de 23m. Faite de verre et de miroirs, la structure est traversée par un entonnoir qui évacue l’air usé par la baie de la coupole, alors que l’air frais est pulsé vers la salle plénière des députés à travers d’immenses puits d’aération tout en récupérant la chaleur et en chauffant l’ensemble.

Mais toute cette élégante (et efficace) technologie offre également un toit-terrasse qui offre une vue imprenable sur la ville et ses environs. Sujets au vertige, réfléchissez ! Car pour parvenir au sommet de la coupole, il vous faudra emprunter l’une des deux impressionnantes rampes hélicoïdales. La montée est accompagnée par l’audio-guide qui vous expliquera, dans le détail et en français, chaque point du panorama.
Question organisation : la visite de la coupole est gratuite mais nécessite une réservation par email quelques jours à l’avance. Vous devrez y préciser l’heure de visite souhaitée, le nom des différents visiteurs ainsi que leur date de naissance ET, le jour venu, ne pas oublier votre pièce d’identité. Les contrôles de la sécurité sont rigoureux : n’oublions pas qu’il s’agit avant tout d’un bâtiment officiel.