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Matt Damon

Ecrans & toiles

Le talentueux Mr Damon

1997, Will Hunting, dirigé par Gus Van Sant est un de mes coups de foudre cinéma. Non seulement, j’apprécie le film mais j’aime l’idée que deux copains acteurs, à défaut de trouver rôles à leur mesure, imaginent un scénario qui leur ramène un Oscar à moins de 30 ans.

Matt Damon et Ben Affleck, ou les aventures hollywoodiennes de deux gamins qui ne se quittent plus depuis leurs 10 ans. Ajoutons pour la petite histoire que le second sera vu au bras de la bomba latina Jennifer Lopez avant d’épouser Sydney Bristow (pardon, Jennifer Garner). C’était pour la note people

Mais concentrons nous sur Matt Damon. Après Le talentueux Mr Ripley (1998), il entre dans le clan des fidèles de Steven Soderbergh et tourne les Ocean’s Eleven, Twelve ou encore Thirteen (2001, 2004 et 2007) auprès de George C ou encore de Brad P. Il est également Jason Bourne dans les différentes « Peau » (qu’elles abritent Mémoire, Vengeance ou Mort en 2002, 2004 et 2007…).

Primo, le jeune homme est beau gosse, on n’oserait prétendre le contraire au risque de contredire le très bien renseigné magazine People qui le proclame « Homme le plus sexy du monde en 1997 ».
Ensuite, on le sait talentueux (son Oscar en témoigne, ainsi que le titre d’un de ses films), fidèle en amitié (avec Ben et ses camarades les arnaqueurs de Las Vegas), mari aimant, papa poule et bon acteur en général. Bref, il a tout pour lui…

2009, son dernier opus, The Informant, sous la direction du très prolifique Steven Soderbergh m’a laissée tout d’abord indécise, puis bluffée et enfin conquise.
Le pitch (minimaliste car une telle histoire ne se raconte pas sous peine de voir ma tête mise à prix) : un cadre loyal propose ses services au FBI pour dénoncer une escroquerie géante. Le film commence tranquillement, montrant comment, pourquoi, combien de temps dure l’observation. Au départ, je me suis demandé si l’ennui me guettait, si l’acteur était anesthésié du fait de sa conséquente surcharge pondérale ou si l’ami Soderbergh savait réellement où il voulait aller.

Mark Whitacre, qu’on qualifierait volontiers au départ de benêt intégral, s’avère très rapidement beaucoup plus torturé que prévu. Les tiroirs de l’intrigue s’ouvrent chacun à son tour dans une réalisation taillée au millimètre. Je ne raconterai pas la suite, mais là où on soupçonne l’anti-héros de naïveté compulsive, on se rend compte que celui qui a été manipulé dans l’affaire n’est pas celui qu’on croit. Bipolaire, peut-être, génial surement, en tous cas servi par un Matt Damon très en forme(s) dans une composition remarquable où on ne peut pas dire qu’il mise tout sur son physique. Une Oscarisation est à espérer…

Evidemment , le film ne fait pas l’unanimité et la critique l’égratigne parfois vigoureusement. De mon côté, je dirais que c’est une très belle réussite, un vrai « film politique » comme je les adore. Un mot encore, la dernière scène m’a laissé un peu le même goût que celle du sublime Usual Suspect (sorti en 1995, une référence ab-so-lue) avec Kevin Spacey, et surtout l’envie urgente de le revoir, c’est vous dire !