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Mathieu Amalric

Ecrans & toiles

New burlesque for ever

La mode est au new burlesque. Kezako ? Un oeil sur Wikipédia nous apprend que « Le new burlesque ou neo-burlesque est un mouvement artistique né aux Etats-Unis à la fin des années 1990. Il s’agit de performances scéniques réalisées par des danseuses légèrement vêtues ou pratiquant le striptease ».

Dernièrement le génialissime Mathieu Amalric a été récompensé du prix de la mise en scène pour son film Tournée qui raconte les tribulations de Mimi le Meaux, Kitten on the Keys, Dirty Martini, Julie Atlas Muz, Evie Lovelle ou encore Roky Roulette. Au programme, frou-frous et paillettes, strass et plumes, qu’on craindrait un rien désuets, pas loin du kitsch, mais portés par une grâce exceptionnelle. Elles sont rondes, sensuelles, fragiles, mais débordent de tendresse et de sensibilité. Le rapport à Joachim Zand (Amalric himself, parfait) est aimant, pudique, protecteur. Un film tout en rondeur(s) et en nuances, bouleversant.

Mimi le Meaux, danseuse depuis 1995, crève l’écran de sa personnalité imposante et cependant délicate. Une « réincarnation de Marilyn » diront certains, l’incarnation de LA féminité d’après moi. Une prestation exceptionnelle.

Mais qui dit new burlesque dit certes Dita van Teese mais surtout Chloé van Paris, la sublime organisatrice des « Van Paris Glamour Parties ». N’hésitez pas à rejoindre et à suivre son groupe sur facebook ou son blog, un petit bijou.

Site officiel de Tournée

Ecrans & toiles

Cannes millésime 2010

Ca y est. Cannes a rendu son verdict.
2010 l’année Binoche. Après les honneurs de l’affiche du 63ème festival, Juliette Binoche reçoit la palme d’interprétation pour son rôle dans Copie conforme, déjà sur les écrans. Une nouvelle consécration pour l’actrice qui avait reçu l’Oscar du Second rôle féminin en 1997. Le souhait de la lauréate après cette récompense : se marier peut-être ? Comme quoi une actrice mondialement reconnue reste une femme comme les autres, rassurant non ? Des larmes de joie après celles versées pour le cinéaste Jafar Panahi retenu en Iran.
Chez les garçons, double palme dont une à Javier Bardem (dont je suis fan absolue depuis L’amour au temps du choléra en 2007) pour Biutiful. Larmes encore, celles de Pénélope Cruz, devant la déclaration d’amour du lauréat : la midinette que je suis aurait craqué aussi… Second récipiendaire, Elio Germano dans la Nostra Vita qui place son prix sous un jour plus politique en dénonçant la politique menée dans son pays.
Mathieu Amalric (le chouchou) reçoit le prix de la mise en scène pour Tournée, entouré de ses burlesques actrices. Enfin un peu de gaieté après les larmes diverses et variées et, pour le réalisateur-comédien, un immense sourire de gamin. Et si c’était ça le bonheur ?
La palme va à Uncle Boonme de Apichatpong Weerasethakul. J’avoue ne pas m’y connaître en cinéma thaïlandais et m’abstiendrai de tout commentaire sur le sujet qui m’a l’air un sévèrement « hermétique »…
Quoiqu’il en soit, la France repart avec 3 prix puisque Xavier Beauvois remporte le Grand Prix du Jury pour Des hommes et des dieux avec, entre autres, Michael Lonsdale et Lambert Wilson qui vraisemblablement avait des soucis avec son iPhone pendant la photo finale…

Photos : Mathieu Amalric par Jean Paul Bajard Juliette Binoche, AFP Javier Bardem, Cinémagora