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Allemagne

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Ich bin eine Berlinerin #2

Seconde étape de l’aventure, la recherche des vestiges du mur. Devant la reconstruction agressive (comprendre : « ultra moderne, ultra rapide, ultra tout »), on peut s’interroger sur l’état d’esprit des berlinois devant ce pan de leur histoire.

D’un côté, on comprend la volonté de garder des reliques de cette époque difficile et tourmentée du « mur de la honte ». Quand on parle du devoir de mémoire à nos jeunes élèves, l’exemple de Berlin est un exemple aisé à comprendre. « Plus jamais ça », peut on espérer. Une ville, enclavée, encerclée, où les représentants du « monde libre » étaient isolés, donc eux-mêmes enfermés à l’intérieur d’un pays qui ne l’était pas vraiment (libre, vous suivez toujours ?), où des familles s’étaient vues séparées en une nuit et où la traversée d’un monde à l’autre pouvait coûter la vie du jour au lendemain. Etrange sensation il est vrai.

D’autre part, Berlin et l’Allemagne, au vu de leur puissance économique, pourraient être tentés de vouloir jeter un voile pudique sur ces événements peu glorieux. Certes, le mur apparaît, par ci par là, à travers un pan conservé presque miraculeusement ou grâce à l’intervention d’un autochtone gardien du temple qui vous arrête pour vous montrer un morceau du vestige. Celui ci sera habilement coincé entre deux immeubles colossaux ou écrasé discrètement entre deux portes cochères. Le tracé est représenté au sol par une fine ligne de pavés, parfois interrompue par une plaque explicative.
Rien de très visible et on se surprend à chercher où il pouvait bien passer…

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Ich bin eine Berlinerin #1

Au dernier siècle (que dis-je ? au dernier millénaire !), un audacieux voyage scolaire m’avait menée à la découverte de Berlin. Non pas Berlin, mais Berlin-Ouest et Berlin-Est puisqu’alors la ville était partagée par le « mur de la honte ». Celui-ci avait été érigé dans la nuit du 13 août 1961 sur environ 160 km. Si je remets la main sur les clichés (argentiques, donc vintage, donc rangés on ne sais où…), je les publie, promis. Il était temps de retourner sur les lieux pour re-découvrir la ville.
Première étape, l’un des (seuls) bâtiments reconnaissables, le Reichstag : imposante bâtisse qui abrite le Bundestag (parlement allemand ) depuis sa première séance le 4 octobre 1990. Il est aujourd’hui surmonté d’une énorme coupole périscopique signée Norman Foster siouplait, haute de 23m. Faite de verre et de miroirs, la structure est traversée par un entonnoir qui évacue l’air usé par la baie de la coupole, alors que l’air frais est pulsé vers la salle plénière des députés à travers d’immenses puits d’aération tout en récupérant la chaleur et en chauffant l’ensemble.

Mais toute cette élégante (et efficace) technologie offre également un toit-terrasse qui offre une vue imprenable sur la ville et ses environs. Sujets au vertige, réfléchissez ! Car pour parvenir au sommet de la coupole, il vous faudra emprunter l’une des deux impressionnantes rampes hélicoïdales. La montée est accompagnée par l’audio-guide qui vous expliquera, dans le détail et en français, chaque point du panorama.
Question organisation : la visite de la coupole est gratuite mais nécessite une réservation par email quelques jours à l’avance. Vous devrez y préciser l’heure de visite souhaitée, le nom des différents visiteurs ainsi que leur date de naissance ET, le jour venu, ne pas oublier votre pièce d’identité. Les contrôles de la sécurité sont rigoureux : n’oublions pas qu’il s’agit avant tout d’un bâtiment officiel.