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La vie…

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Le seigneur des anneaux


J’emprunte le titre au quotidien El Mundo (« Adieu au seigneur des anneaux« ) au sujet de Juan Antonio Samaranch, ancien Président du CIO, décédé le 21 avril à Barcelone.
Les Jeux Olymiques selon Samaranch, en quelques dates, c’est :
21 ans à la tête du CIO (presque aussi longtemps que Pierre de Coubertin),
1984, Los Angeles et le boycott des pays de l’Est,
1992 et les Jeux d’hiver à Albertville sous le haut patronage du multi médaillé Jean Claude Killy,
1996 ou «Jeux Coca Cola» en raison du parrainage exclusif octroyé par Samaranch au géant du soda qui jouait à domicile,
2004 qui voit le retour des épreuves en terre grecque, berceau de l’Olympisme,
2008 et Pékin quand le régime chinois offre des Jeux grandioses dans un climat politique des plus tendus,
2010 et les Jeux d’hiver sans neige (ou presque) à Vancouver…

Certes l’ère Samaranch a ouvert la porte au sport business, au sponsoring king size et à l’avènement des droits télévisés exorbitants, (sur fond de corruption parfois) mais qu’importe. Sportifs espagnols ou d’autres nations, chefs d’état ou anonymes reconnaissent aujourd’hui le travail accompli. Tout comme certains chrétiens qui n’avaient connu que Jean-Paul II durant ses 26 ans de pontificat, nombre de jeunes sportifs ont découvert les Jeux sous les deux décades de règne absolu du marquis Samaranch. Modernité ou dérive ? Qui sait ? Les choses ne sont plus les mêmes depuis les années 80′, il faut s’y faire et attendre de voir la marque de Jacques Rogge.

A quelques semaines du début de la Coupe du Monde de Foot en Afrique du Sud, les scandales et tergiversations (pas toujours strictement footballistiques…) ternissent déjà l’enthousiasme des supporters. Espérons que l’esprit sportif, censé s’appliquer à toute discipline et cher à Pierre de Coubertin, n’hésitera pas à se manifester.

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Petit poisson est devenu grand

1er avril, jour du poisson et je ne parle pas ici de cuisine (pour une fois).
Il y a quelques années, une mini-moi avait annoncé son arrivée pour le 10 du mois d’avril. La jeune fille, dont le caractère s’annonçait déjà taquin, est arrivée avec quelques 9 jours d’avance. Sa grande soeur, la famille et les amis ont ainsi hésité avant de croire à la bonne nouvelle, persuadés d’être les victimes de la blague de l’année.
Vous l’aurez compris, c’est aujourd’hui l’anniversaire de mini-moi numéro 2. Le plus joli poisson que nous connaissons.
Joyeux anniversaire Miss, on t’aime très fort !

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Vive les mariés !

27 mars 2010, malgré la pluie l’humeur est légère puisque nous partons pour un mariage. Une mariée radieuse, un fiancé qui affiche un immense sourire et quatre enfants tout contents d’unir leurs parents. C’était le premier second mariage auquel j’assistais, ou remariage ou mariage tout court puisqu’après tout c’est la première fois que nos deux amoureux se disent oui l’un à l’autre.
Est-ce le fruit du hasard ou de la personnalité des promis, toujours est-il que l’ambiance qui règne dès l’entrée à l’hôtel de ville est très joyeuse. Famille et amis sont heureux de se retrouver. Les rejetons de chaque futur époux participent à la cérémonie, entourant tendrement leurs parents au moment du OUI tant attendu.

Puis direction la chapelle pour une bénédiction. Une amie proche du couple rappelle aux futurs candidats au bac ainsi qu’aux étudiants présents que oui, on peut réussir ses examens ou le permis de conduire du premier coup. Elle précise également que si chacun des mariés a été «recalé» dans sa précédente union, c’est peut être pour se retrouver, aujourd’hui auprès de celui ou celle avec qui le bonheur est possible. Humour et émotion ne sont pas incompatibles, croyez le car toute l’assistance écrase une larmichouille (bien que certains irréductibles s’en défendent).
Petits mots de proches, de leurs enfants, du prêtre qui rappelle que seul l’amour est justification à se lier à l’autre au-delà de toute considération d’ordre moral ou éthique : la célébration est pleine d’émotion et surtout de spontanéité.

Ainsi, je me fais la remarque que les «primo-mariages», contractés à l’aube de la trentaine sont souvent plus conventionnels, plus protocolaires, sans être moins sincères pour autant bien évidemment. Samedi dernier, nous avons assisté à une déclaration d’amour, dictée par l’envie simple et généreuse de partager un peu plus ce sentiment. Famille recomposée oui, mais famille tout court. Qu’on ait 25 ans, 40 ou plus, que ce soit le premier ou le troisième mariage, seule compte la sincérité de l’engagement.
Je sais que je vais encore passer pour une irréductible romantique mais, alors que les minis-moi m’interrogent quant à l’existence du Prince charmant (ou de son équivalent féminin), nos tourtereaux nous rappellent qu’il ne faut jamais hésiter à y croire.
Un bien joli cadeau que vous nous avez fait. Longue et jolie route à vous !
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Marathon macarons

ELLE (et bien d’autres) nous met au régime hyper protéiné et aux crèmes minceur. Mais il nous reste encore quelques semaines pour traquer le capiton alors au diable la raison et laissons la gourmandise faire contrepoids aux bonnes résolutions. Plusieurs douceurs sucrées méritent un blind test sérieux et j’ai longuement hésité entre éclair vanille, mille-feuille et d'autres candidats potentiels. Je garde ces sujets d’étude en réserve et me consacre aujourd’hui au macaron, mon chouchou. Rien de neuf sous le soleil me direz-vous et il est communément admis que Ladurée reste THE référence. Mais voilà, des outsiders sérieux se profilent et méritent un examen poussé.
Soyons précis, nous nous consacrerons à un seul parfum (ce qui n’exonère pas d’une dégustation d’autres saveurs) : concentrons nous sur la framboise.

Trois maisons s’affrontent, non à coup de vachettes façon Intervilles mais plutôt à coup de fourchette. En compétition, Ladurée, la maison historique des Champs-Elysées, Pascal Lac et sa boutique située à Nice ou encore Thierry Mulhaupt, un artiste chocolatier strasbourgeois.
Un test a été réalisé, non sous contrôle d’huissier mais sous celui d’amateurs éclairés, peu enclins à de quelconques compromis. On ne plaisante pas avec le sujet.

L'emballage : de petits écrins verts ou noirs chez Ladurée (mythiques), une jolie boite en carton brun chocolat pour Lac, en plastique transparent chez Mulhaupt histoire de réveiller les papilles.
L’aspect : rose sombre chez Ladurée, pratiquement rouge chez Lac, vieux rose pour Thierry Mulhaupt.
Le macaron en lui-même : le Ladurée est léger, assez fin et peu sucré ; le Lac est plus sucré, sérieusement enrichi en amandes mais plus épais tandis que le Mulhaupt est d’épaisseur moyenne, avec un goût de fruit prononcé mais peu sucré.
Le fourrage : Lac réalise une délicate pâte à la framboise, très mousseuse ; le Mulhaupt est plus doux et parfumé, riche en fruits, quant au Ladurée il semble être fourré avec une sublime confiture de framboise.

Au final, la lutte a été rude. En effet, si la version historique n’est pas prête à abandonner la lutte, les nouveaux venus se défendent sérieusement pour une place sur le podium. Mais il semble cependant que comme à l’Ecole des Fans, nous avons ici trois ex aequo. Une bonne surprise qui relance la compétition : il va falloir essayer le chocolat pour les départager… Zut.
PS La première image est une pure merveille (signée Pierre Hermé) qui aurait du entrer dans le panel de dégustation. Nous organiserons une session de rattrapage, promis.
Pascal Lac 18 rue Barla 06000 Nice 09 61 03 66 73 (ne pas hésiter à découvrir la tarte aux framboises)
Ladurée 75 avenue des Champs Elysées 75008 Paris www.laduree.fr
Thierry Mulhaupt 18 rue du Vieux Marché aux Poissons 67000 Strasbourg www.mulhaupt.fr (Attention pains d'épices addictifs !)
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Ski, friends & sun

Au pays des montres et du chocolat, le temps passe plus vite. Si, si, je l’ai constaté encore une fois lors de l’escapade suisse de la semaine passée. Car oui, les petits sont à l’école depuis à peine 5 semaines que revoili revoilou les vacances alors que le troisième trimestre ne fera pas moins de 11 semaines sans interruption. Ah les subtilités du calendrier scolaire… Que celui ou celle qui y comprend quelque chose n’hésite pas à se mettre en contact avec moi, je suis preneuse de toute information fiable !

Le ski donc. Comme chaque année, la colonie s’est mise en route pour sa destination habituelle. 6 adultes, 8 enfants, rien de moins pour une semaine haute en rigolade. Evidemment, le fondamentaux ont été respectés avec une mention spéciale à notre nouveau camarade qui, dès le premier jour s’est distingué par une mémorable erreur de paire de ski (cf Bernard des Bronzés 2), J 2 une gourance de télésiège (cf Jean-Claude du même film) puis évidemment la perte du groupe (J 3, 4, 5…). Fondue savoyarde, apéros divers et variés (je passe sur les tentatives peu convaincantes de nouveaux breuvages…), gamelles en poudreuse et surtout en série…
Concernant les mini-nous, il y a les accros, les bof-bof et une miss qui clairement préfère les activités aquatiques dans une eau à (au moins) 26°. (Message reçu mam’zelle !).

Les aléas du wi-fi (ben oui, il faut croire que mes net-mésaventures ne s’arrangent pas à l’international) ne m’ont pas permis de poster de billet mais Orange Méca’ n’a pas manqué de rappeler THE rendez-vous de la semaine prochaine avec Madame Sonia chez H&M. Je suis revenue à temps !

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Les dangers du design

Le design a ses limites. Non, ne souriez pas devant cette énormité qui n’en est pas une. J’ai de quoi justifier ce propos. En gros, ce qui est pratique et fonctionnel a également le droit d’être beau (définition toute personnelle mais pourquoi pas).
Ainsi de nombreux objets font l’objet d’innombrables croquis, esquisses, mesures, tests, tentatives et essais en tous genres. Prenons un exemple : la WII. Cette console de jeu familiale qui fait, outre celle de Nintendo, la fortune des vitriers et le désespoir des assureurs devant les accidents de lancer de télécommande. En effet, bien qu’il soit spécifié en 45 langues, au moins, qu’il faut les attacher au poignet, ces prothèses ont la fâcheuse habitude de s’enfuir sous l’effet de la force centrifuge et de briser, au mieux une baie vitrée, au pire un appendice nasal. Sans entrer dans des jeux compliqués, une partie de bowling bien menée peut tenir ses promesses de ce côté-là.

Nombre d’accessoires au look aussi épuré que le presse agrume de Philippe Starck complètent le joujou. Volant, sabre laser ou encore le must, la WII fit. THE plateau qui étire, détend, muscle, allège, corrige l’IMC mais ne fait pas le café… Attendons une campagne George C fait sa gym en buvant son ristretto, pour le coup ce serait un fameux coup marketing. Mais je m‘égare. La fameuse plate forme (en gros un gros plateau blanc) se pose devant la TV (celle avec laquelle on joue au tennis) histoire de pratiquer une activité de type stepper entre autres (pour ceux qui vivent dans des contrées reculées non desservies par les pubs en tous genres, heureux qu’ils sont…).

J’ai, entre autres mauvaises habitudes, celle de poser mon ordinateur portable à même le sol. Les mini-moi ayant depuis longtemps compris qu’un quelconque attentat serait puni de vidange de lave-vaisselle à perpétuité sans remise de peine, aucun accident n’est à déplorer. Ledit ordinateur est une pure merveille de technologie et me sert évidemment d’outil de travail. Tout sauf un jouet donc. L’affaire se corse avec l’arrivée de gamins plus petits, non rompus à la crainte de votre Lady. Car oui, vous voyez arriver le souci. Que dire à un minot d’à peine 4 ans qui, regardant avec envie le dispositif WII + accessoires, s’empresse de grimper méthodiquement sur le petit plateau de sport posé devant l’écran et d’imiter Jane Fonda dans ses grandes heures…. Aargh, une seconde et le malheur est arrivé. L’ordi a été WII fitisé ! Si seulement il avait été gros, laid, couleur caca d’oie, rien de tout cela ne serait arrivé. Trop de design tue l’espérance de vie du matériel.

Alors oui, je ne le ferai plus, promis. Je rangerai le prochain bazar à hauteur de Hagrid, le super copain de Harry Potter de sorte que même moi je n’oserai plus m’en servir. Mais s’il vous plaît, mesdames et messieurs de la maison au logo à la pomme, cessez de produire de si jolies petites merveilles et revenons-en (enfin !) au style soviétique pré-glasnost, histoire d’éviter les confusions…

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Défi duck

Les réseaux communautaires sont à la mode, rien de neuf sous les flocons. Mais Facebook (pour ne pas nommer le leader) n’offre pas que la possibilité de «garder le contact avec ceux qui vous entourent». Cet argument n’est que la façade politiquement acceptable par les accros (dont je fais évidemment partie).

Parce que, bon, il faut bien l’avouer c’est avant tout un espace de jeu sans limites. Nombre de groupes, de pages, voir de profils n’ont d’autre but que de faire sourire. Il y en a de très sérieux, évidemment. Nombre de causes, plus nobles les unes que les autres, d’événements dramatiques, montrent que la solidarité, même sur le web, n’est pas pour autant synonyme de virtuel. La puissance du média en fait un outil à haute force de frappe psychologique mais restons du côté non obscur de la force.

La consultation assidue du profil d’un ami facebooker m’a permis de découvrir la dernière perle du genre : «Je suis anatidaephobe et j’en souffre». Mieux qu’un coup de foudre, une révélation… Un coup d’œil rapide et je découvre 66 553 membres. Autant de sujets à cette pathologie atroce dont le seul nom suffit à angoisser un moine bouddhiste de retour de Lhassa. De quoi s’agit-il ? «L’anatidaephobie est la peur fictionnelle, irraisonnée et immotivée selon laquelle un canard pourrait être en train de vous regarder». Je lis la suite.
«Imaginez. Quoi que vous fassiez, un canard vous fixe de la façon la plus malsaine au monde. Depuis une quelconque cachette disponible. Tout au long de votre existence.
Même endormi dans l’abri douillet de votre lit, un canard vous regarde toujours, dissimulé quelque part; si vous aviez le malheur de vous retourner, il se peut que vous le voyiez aussi.
Chaque année, des centaines de personnes, et notamment des gersois, mettent fin à leurs jours pour ne plus avoir à subir cette abomination. Soutenons-nous, tous ensemble».

Là, je frémis. Surtout devant le fait que j’ignorais tout de ce drame. Heureusement que Ô mon maître et son acuité facebookienne légendaire ont réveillé mon cervelet endormi. Et merci à Marie Simon, «chasseuse de têtes de canard» d’avoir mis en place ce groupe de soutien. Du coup, je m’interroge, me questionne, me creuse le ciboulot, me psychanalyse. En souffré-je ? Suis-je atteinte ? Telle est l’inquiétude qui m’étreint depuis quelques jours. To be anatidaephobe or not ? Dans le doute, et le temps de trancher la question, je m’en vais rejoindre cette communauté où, au pire, je trouverai bien un petit coin, coin coin.