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Lady Pénélope

Mots & notes

Passarinho, son de l’été 2017

Une fois n’est pas coutume, un petit post pour partager mon dernier coup de coeur musical. Au hasard des échanges, il y a de jolies découvertes. Ainsi, une pépite qui m’a été offerte (à l’insu du plein gré du généreux donateur involontaire que je remercie jusqu’à la troisième génération) et qui risque fortement de m’accompagner tout l’été. Si l’album (découvert dans un deuxième temps) de Curumin sent le soleil, la samba et le funk, ma tendresse va à Passarinho.
« 
Ca plane pour moi » comme dirait l’ami Plastic 😉

« Everything is closer than you think »
Arrocha, Curumin, 2012, Six Degrees Records

 

La vie...

Mini-moi 1 va voter (enfin va essayer…)

Certaines années sont riches d’événements. Ainsi 2017 est celle des grandes étapes à passer. Mini-moi 2 a fièrement passé le cap des 16 ans, tout en sourire. Ces derniers jours, c’est Mini-moi 1 qui est passée du côté obscur de la force en devenant majeure. 18 ans qu’on se dit qu’on « a le temps » et v’là qu’on y est, c’est fait. Au menu nous avons ainsi : le permis de conduire (en cours), le bac (en cours), l’attente de l’affectation APB (comprendre logiciel Admission Post Bac, un logarithme obscur qui décide du destin de nos joyeux futurs-ex lycéens…). Sans oublier les premières élections.

Parce que sans être des féministes hystériques, le droit de vote a été assez difficile à gagner (merci à nos courageuses aïeules) pour ne pas s’en servir. Donc la miss, qui a consciencieusement été recensée et a accompli sa fameuse « journée défense et citoyenneté » (pas de quoi s’affoler, aucun parcours du combattant à effectuer ni infâme succulente ration de combat à ingurgiter), attendait avec impatience d’aller mettre son premier vrai bulletin de « jeune citoyenne adulte et responsable » (ayé, la mère qui met la pression…). Née entre les présidentielles et les législatives, il fallait récupérer la carte d’électeur et savoir ousque les réjouissances allaient se dérouler (histoire de ne rien faciliter inutilement, la demoiselle ne vote pas dans le même bureau que ses parents, sinon c’est moins drôle).

Donc nous voilà parties à la mairie de quartier pour percevoir le sésame qui allait officiellement adouber la néo-citoyenne (seconde couche de pression). C’est là que les choses devaient se gâter…

Précision, le dialogue qui suit est authentiquement véritable et des administrés stupéfaits ont assisté à cette scène absurde que Ionesco himself n’aurait pas reniée.

« Bonjour madame, je dois voter pour la première fois le 11 juin et je n’ai pas reçu ma carte. Comment dois-je faire ?
– Aucun souci madame (puisqu’il est désormais interdit de dire « mademoiselle », même à une jeune femme de 18 ans à peine...), il vous suffit de vous rendre directement au bureau, la carte vous y attendra. En effet, vu les délais, l’administration préfère les remettre en main propre sur présentation de la pièce d’identité le jour du scrutin.
– Je vous remercie, pouvez-vous m’indiquer dans quel bureau je dois me rendre ?
– Il vous suffit de regarder sur la carte, c’est indiqué dessus.
(lourd moment de gêne…)
– Euh, oui, merci pour cette précieuse information, mais si je n’ai pas la carte, comment savoir où voter ? (demande mon héroïque progéniture)
– Ah oui, effectivement, je vais demander (la préposée sort consulter le chef de service, pour être de retour quelques minutes plus tard). Effectivement, vous êtes rattachée au bureau 103. Bonne journée !
(moment de gêne numéro 2…)
Excusez moi d’insister, c’est lequel le bureau 103 ? (on dira que ma fille est gravement à peine têtue mais sur ce coup là, sa question ne manquait pas d’une certaine logique)
– Je peux me renseigner et vous le dire mais si vous regardez sur le site de la commune, c’est indiqué…
(moment de gêne numéro 3 lors duquel je suis intervenue pour évacuer mon grand bébé qui a manqué de contrevenir aux règles imprescriptibles de la politesse qui lui sont inculquées depuis de looooongues années).

Et c’est ainsi qu’elle vécut heureuse et eut beaucoup d’occasions d’apprécier l’univers impitoyable des services administratifs 😉

 

Ailleurs, La vie...

Quand Donald Trump canarde la COP21 #MakeOurPlanetGreatAgain

Quand j’étais petite (au dernier millénaire), Donald était un canard sympathique, certes parfois un peu crétin, amoureux de na nunuche Daisy, cousin d’un snobinard appelé Gontran et affublé d’un oncle radinissime sobrement nommé Picsou (chantre de des économies à grande échelle). L’ensemble constituait un univers rassurant et la parution le lundi du Journal de Mickey était un rendez-cous incontournable. Le temps passe, les bonnes intentions aussi…

Je ne suis pas éco-intégriste mais tout de même… A mon crédit, je trie les déchets (comprendre « j’ai un container à part pour le papier et le plastique »), j’essaie de limiter les emballages inutiles, je promène mon sac de courses en textile de coton hautement réutilisable à l’infini et je m’astreins à manger chaque jour des fruits et légumes de saison (bon, pas 5 différents non plus, faut rien exagérer, mais l’effort est louable vu ma passion toute relative pour les sessions « épluchage en famille »). J’éteins la lumière dans toute pièce que je quitte (quand « économies » riment avec « écologie »), j’use et abuse des transports en commun et du vélo et pratique consciencieusement la chasse au gaspi depuis 1973 (à propos, depuis le temps, s’agirait de le choper celui là…). Donc, en gros, je fais ce que je peux, p’tet pas pour sauver la planète (je laisse ça à Wonder Woman et ses potes en collant) mais pour ne pas empirer les choses à mon humble niveau. C’est déjà ça.

Sauf que le nouveau Donald est beaucoup moins drôle que son bisaïeul. Le v’la t’il pas que pour montrer qu’il est le plus intelligent fort, le nouveau président états-unien a décrété tout fier dans son bureau ovale que son énooorme pays déjà ultra polluant avait décidé de sortir de l’accord de Paris et d’entreprendre d’intoxiquer à lui tout seul un max de monde. Admirons l’ambitieux nouveau projet de celui grâce à qui, rien qu’avec sa consommation de laque pour discipliner son ondoyante et blonde toison, l’action El*** crève simultanément le plafond de Wall Street et le trou de la couche d’ozone. Accordons lui également que sa Daisy à lui présente l’avantage non négligeable d’être (en majeure partie) recyclable car prudemment munie de pièces détachées en silicone véritable mais que son tonton ne doit pas être branché économies vu les dépenses pharaoniques engendrées par ses menues dépenses quotidiennes (relire « Donald à la Trump Tower », « Donald en week-end à Mar-a-Lago », « Donald prend son joli avion glouton en kérosène »…) habilement épongées par le généreux contribuable, lui-même déjà exsangue.

Bref, après avoir asséché les finances de ses concitoyens, il ambitionne de passer à l’étape supérieure, à savoir rien de moins que les océans, les mers, les icebergs, les forêts et tout ce qu’on aimerait tant laisser de propre à nos mômes…
Mais pourquoi est-il si dangereux méchant ? Paaaarce que 😡
Loin de moi l’idée de cautionner le plagiat, mais sur ce coup-là, je fais suivre bien volontiers 😉

#MakeOurPlanetGreatAgain

 

Ailleurs

Bons baisers de Russie #2

Après la Place Rouge, direction le nord-est de Moscou (par la ligne 3 du métro) et l’arrêt Partizanskaya. On tombe alors sur un décor kitschissime (un régal) avec tourelles à la Disney et stand en rondins de bois. Les matriochkas sont plus belles les unes que les autres (exceptions faites des modèles Angelina Jolie et autres Daft Punk, un tantinet hors-sujet tout de même), et on peut acquérir pour une somme modique (surtout après négociation, n’oublions pas que c’est un marché aux puces) des appareils photos Leica authentiquement faux , des châles colorés, des chapkas et écharpes en fourrure (vison, lapin tricoté).

Au premier étage du marché se trouvent les brocanteurs qui proposent meubles (certes malaisées à transporter) et sublimes icônes (rigoureusement interdites à exporter). Les professionnels côtoient des particuliers venus vendre leurs trésors. Petit coup de coeur sans doute dû à une déformation professionnelle, j’en suis repartie avec une édition du Petit Prince bilingue russe, preuve que le message de Saint-Exupéry a su parvenir au pays des soviets. Question cuisine, nous avons testé les chachliks, des brochettes façon BBQ à la russe, qui se dégustent par tous les temps (comprendre « même quand il fait -20° ») en plein air. L’ambiance est chaleureuse (vodka oblige), on s’assoit là où il y a de la place et on papote (tant bien que mal et dans toutes les langues possibles) avec les voisins.

Retour à Moscou centre et plongée dans le métro (construit en majeure partie entre 1923 et 1950, toujours l’efficacité soviétique) pour un tour des plus belles stations. Ne serait-ce que par leur taille, celles ci valent le détour : grandes comme des halls de gare, décorées de mosaïques et de vitraux, de bas-reliefs ou de statues de marbre, éclairées par des lustres grandioses, elles n’ont rien de commun ce que nous connaissons et célèbrent les grandes heures de l’époque stalinienne. Chauffage et propreté demeurent la règle et l’ambiance y est courtoise, même aux heures de pointe. Dépaysant… En tout, on compte 12 lignes, 197 stations et le métro est long de 329 kilomètres. A voir notamment, la station Park Pobedi (ligne 3) : située à 84m de profondeur, où on trouve les escalators les plus longs : 126m (je ne m’y suis pas aventurée, vu l’inclinaison de l’engin, mon vertige légendaire ne m’aurait jamais permis d’en redescendre).

Ailleurs

Bons baisers de Russie #1

Dans la liste des escapades qu’il me tardait de faire se situait Moscou. « Idée bizarre » diront certains, surtout au mois d’octobre où on rêve plus souvent de prolonger l’été indien que d’affronter froidure et premiers flocons. Mais voilà, le destin de Tatiana Romanova (en moins mouvementé si possible) me taraudait depuis longtemps et nous décidâmes (appréciez le passé simple, parfaitement adapté à l’expression de l’âme slave, slavianskaia doucha dans le texte…) avec Miminskaïa, de partir à sa rencontre. J’avais dans la tête les défilés millimétrés sur l’immense place rouge, le visage fermé des espions tout droit arrivés de la guerre froide, les traineaux couverts de peaux de bêtes et les matriochkas colorées. Direction l’aéroport de Cheremetievo donc.

3h30 de vol plus tard, nous arrivons dans un terminal aride et froid : je cause déco, pas chauffage, parce que les édifices publics doivent bénéficier de tarifs ultra avantageux sur le gaz grâce à l’ami Abramovitch, l’oligarque de Gazprom (à ne pas confondre avec Ibrahimovitch, le footeux, suédois de surcroit) au vu de la température caniculaire dans les bâtiments, couloirs, souterrains et métros en tous genres… Murs gris, propreté de laboratoire, balisage rigoureux des directions, le ton est donné, ici ça marche droit. Le terminal accueille l’aéroexpress, un train qui relie directement Cheremetievo au coeur de la capitale en 30mn. Efficacité oblige.

Evidemment, le voyage a sa BO (tout périple mérite sa playlist dédiée) avec en tête la chanson de Becaud et nous nous précipitons sur la Place Rouge, curieuses de découvrir l’énorme esplanade où Natalie guidait son Gilbert. A ma droite, le mur rouge, la nécropole, le mausolée de Lénine, au fond la cathédrale Basile-le-Bienheureux, à ma gauche, le Gum, monumental centre commercial où se croisent Jimmy Choo, Tiffany, Hermès, Bogner et autres marques tout droit venues de l’Ouest.

Première surprise de taille (ok elle est facile mais je n’ai pas résisté), là où j’imaginais une place gigantesque (merci les défilés à la télé), je trouve un espace à taille raisonnable. Pour vous donner une idée : la Place Rouge fait 52 000m2 (à savoir 4,5 terrains de foot, 2,5 fois la place Vendôme, ou encore 2 fois la place Saint Pierre de Rome). L’ensemble est interdit à la circulation ordinaire, seuls les véhicules militaires, de préférence énooormes chars ou lance-missiles portatifs ont droit de cité. Histoire de faciliter leur progression, le sol est marqué de lignes de couleurs (des fois qu’un inconséquent irait dévier).

Le mur du Kremlin, qui abrite quatre palais et autant de cathédrales en plus du gouvernement, est bordé par sa longue muraille rouge, devant laquelle trône un cube de béton armé et marbre noir qui abrite la momie dépouille de Lénine, délicatement posée dans un cercueil de verre pare-balles (notez la précision « pare-balles », dont l’utilité demeure pour moi une énigme). L’occupant des lieux se visite (quoique le mot « visite » peut paraître excessif au vu de l’état catatonique du sujet depuis 92 ans), tous les jours (sauf lundi et vendredi, de 10h à 13h exclusivement, son emploi du temps est chargé). Le corps est dit « dans un excellent état de conservation » grâce à un lifting biennal mais force est de constater que l’utilisation massive de glycérol tend à le faire passer pour une statue tout droit sortie de Grévin. Après une attente frigorifiante qui peut aller jusqu’à 1h30 (dans notre cas 20 mn, un miracle), l’entrée dans le mausolée, la descente vers la salle funèbre, le tour du sarcophage (interdiction de s’arrêter, de mettre les mains dans les poches, de parler ou même murmurer, respirer est toléré) et la remontée vers l’air libre (l’odeur à l’intérieur est très désagréable) sont réglées en 5mn. Veni, vidi, parties. Reste à longer la nécropole et croiser les stèles de Staline ou Gagarine. En route pour Izmailovo et son marché aux puces…

Tendances

My beautiful Hermès laundrette

La « corvée de lessive » est un de plus beaux pléonasmes que je connaisse. En effet, à la question « quelle est la tâche la plus contraignante que vous ayez à effectuer ? », nul doute que la lessive, avec son sacro-saint rituel : vidage du panier/remplissage du tambour/attente/vidage/séchage/repassage/pliage (je passe sous silence la traque des vêtements des z’ados méticuleusement éparpillés jusque sous le lit), arriverait en première place. A l’inverse du tonneau des Danaïdes, le panier de linge sale, lui, ne désemplit jamais. Aussi, l’Ô combien précieuse machine à laver, à micro bulles, méga-tambour, qui oscille du programme ultra délicat  à celui qui détache la boue des tenues de foot/basket/catch tout en passant par le « pendulaire » (mais si, celui qui berce le petit linge délicat et qui vous donne l’impression de traverser les quarantièmes rugissants quand vous regardez le hublot), demeure la meilleurs amie de toute famille qui se respecte. Meilleure amie certes, mais pas forcément celle avec qui on a envie de passer un tête-à-tête quotidien…

Aussi, quand je suis passée devant une mini-laverie qui arborait fièrement des carrés de soie en plein étendage sur fond orange (pas celui d’Orange is the new black quoique la jolie Piper serait sans doute ravie d’arborer une tenue créée faubourg Saint Honoré…), je n’ai pas manqué d’y jeter un oeil curieux. Murs blancs, déco minimaliste, délicate conseillère toute de blanc vêtue (dans une tenue inspirée par super Mario qui réparerait les canalisations sur Rodéo Drive) et jolies machines inspirées des années 50′. La demoiselle m’explique que la maison Hermès propose une nouvelle expérience qui consiste à confier un carré pour le teindre en deux coloris au choix (blue jeans ou fuchsia), le tout gracieusement, pour le plaisir d’offrir une nouvelle vie à cet accessoire mythique. Le pop-up store sera ouvert durant une dizaine de jours, pendant lesquels il suffira de venir déposer son foulard et choisir la nouvelle teinte qu’il arborera sous peu.

L’idée est originale, permet de personnaliser un accessoire personnel et dépoussiérer (peut-être) celui qu’on avait abandonné pour cause de couleur mal venue. L’opération dure 3h, entre passage en machine pour colorer et au séchoir pour fixer la couleur et garantir un toucher velouté (tout un programme !). Après Strasbourg (première à accueillir Hermèsmatic, vive la province !), les mini-laveries visiteront Bordeaux, Amsterdam, Munich et Paris début 2017.

J’avoue avoir tenté la customisation d’un modèle Springs couleur olive (hélas pas ma préférée) hérité de ma grand-mère. Plus que 48 heures d’attente… 😉

La vie...

Les commandements de l’Euro 2016

Ayé. La grand-messe du foot made in Europe commence ce soir. Adieu soirées séries, dîners romantiques, discussions à haut niveau d’expertise politique (« à ton avis y aura encore combien de candidats à la primaire chez les Républicains, parce que là ils sont tous sur la ligne de départ ? »)… Bonjour pizza, bière (+ Picon pour les experts alsaciens), squat de la télé par la population mâle de la famille (quoique méfiance, les z’ados filles s’y mettent aussi) et remarques délicates du type : « quoi, t’as invité ta mère à dîner mais y a demi-finale ce soir ! annuel et préviens qu’on est tous malades ». Il y a aussi la phrase à haut risque, celle que l’on osera dire qu’une fois sous peine de relégation sur la terrasse par soir de pluie : « je mettrais bien dix euros sur la victoire des bleus pour le match d’ouverture », grand moment de solitude…

Euro-2016-la-liste-des-24-pays-deja-qualifies

Alors plutôt que d’être disqualifiés, chers footmaniaques, respectez les commandements de l’Euro 2016 :

  • la Giroud mania tu adopteras (si rasage de barbichette façon hipster, sinon Loris tu préféreras)
  • la coupe de cheveux ragondin tu proscriras (=crête façon animal échoué sur le haut du crâne avec côtés rasés, beurk)
  • la blonditude tu oublieras (comme Pogba au Mondial, en aucun cas tu n’y reviendras)
  • de pizza et/ou bière point tu n’abuseras
  • le budget des vacances sur la victoire de la Roumanie en match d’ouverture tu ne miseras
  • la télé grand format à Madame parfois tu laisseras
  • la règle du hors-jeu 23 fois avec patience tu réexpliqueras
  • tes crampons pleins de terre au milieu de l’entrée tu n’abandonneras (celui là il marche aussi APRES l’Euro…)

D’ici le 10 juillet date officielle de reconnexion des synapses la finale, je me passerai en boucle la sublime parodie de Cabrel le dépressif chronique by Lollywood (mes nouveaux chouchous, en particulier avec Kenji Girafe, une merveille) histoire de tenir le coup 😉

PS Plus sérieusement, dès ce soir, tous derrière les Bleus !