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juin 2010

La vie...

Nettoyage de printemps

Le printemps commence, enfin. Il est temps de remiser manteaux et bonnets, pulls et chaussettes en laine épaisse (quoique la prudence conseillerait de les conserver à portée de main, on ne sait jamais par les temps qui courent). Les précieuses tenues spéciales Sibérie font ainsi l’objet d’une dernière inspection avant leurs vacances bien méritées. Et là, c’est le drame. Invariablement, car c’est le cas tous les ans, on retrouve THE tache. Celle qui est passée inaperçue, celle que l’on croyait avoir vaincue à grand renfort de poudre qui oxy-actionne, de lingette über-extra-super-absorbante, de spray double effet pré-lavage qui détache « pendant » + évite le come-back de substances non-autorisées « après », de gel liquide spécial basse température ou de capsules « à action ciblée », de lessive bio linge-friendly. Pour ces dernières, repensons à la méthode visionnaire de Coluche qui n’hésitait pas à préconiser le fameux « noeud dans le torchon autour de la tache » histoire de vérifier que le produit utilisé remplissait bien son office. Ainsi, le grande nettoyage de printemps nécessite l’acquisition d’une masse considérable d’armes de destruction massive.

Second fléau, la javel. Nous avons récemment, avec miss Méca’, cherché il y a peu la meilleure méthode de récupération de la chemise qui nous nargue avec sa blanche auréole. La teindre ? Apparemment la seule solution pour espérer la porter un jour. Mais cet exercice reste périlleux et sans garantie de résultat. Quoique, « foutue pour foutue », autant essayer. Ne cherchons pas comment l’eau de Javel s’est jetée spontanément sur l’avant bras de la chemise de Monsieur ; aucune réponse satisfaisante n’ayant été apportée sauf un timide « mais chérie, je voulais juste essayer d’éviter que ça laisse des traces. C’était pour te faciliter le travail ». Messieurs (car oui, il s’agit là d’un réflexe souvent masculin), s’il vous plait, ne vous lancez pas dans des expériences scientifiquement et lessiviellement approximatives. Transformer la tache en trou dans le tissu n’est pas une solution efficace, c’est prouvé.

Troisième plaie : le vêtement qui déteint. O joie de la chaussette bleue marine qui a égayé 7kg le linge plus blanc que blanc (ou supposé l’être) d’une légère ombre couleur azur. Y a plus qu’à tout relaver en espérant « ravoir » le tout. Il est évident que cette mésaventure ne saurait arriver aux heureux utilisateurs de la fameuse lingette anti-bavure évoquée plus haut.

Bref, voilà à quoi s’attendre au moment de la transhumance des vêtements d’hiver vers leur quarter d’été. Encore quelques essais de récupération des causes désespérées. Au lieu de Sainte Rita, évoquons la Mère Denis.

La vie...

Colliers de nouilles & co

Chaque année fin mai les fabricants de pâtes, à l'italienne ou non, enregistrent une hausse conséquente de leur chiffre d'affaire. Foire aux macaronis ou Championnat du monde de farfalle, que nenni. Les coquillettes trouvent à cette période leur expression artistique la plus communément admise, THE collier de nouilles de la fête des mères.

Voui voui je sais bien que beaucoup trouvent le concept ringard et se préparent psychologiquement à découvrir (Ô surprise) le fameux bijou, coloré ou non, modèle large (souvent en maternelle because difficulté à passer le fil dans la coquillette-qui-entend-bien-ne-pas-se-laisser-faire-par-les-petits-doigts-maladroits-mais-très-motivés d'où la nécessité de recourir à la taille au dessus), ou plus allongé (les penne et l'effet sautoir)… Mais quelle maman n'a pas eu l'oeil humide devant la fierté de sa marmaille de la couvrir de breloques ? Laquelle n'a pas hésité à emmener au bureau le sublime cadre photo en carton peint véritable, le pot à crayon en terre glaise, le porte serviette en rouleau de papier toilette verni, l'écrin à bijoux (pour ceux de l'année précédente) made in Normandie en boite de camembert recouverte de coquillages en plastique véritable… Avouez !

Cette année encore, la fête a eu lieu mais les minis-moi grandissent et les choses évoluent. Point de colifichets mais un joli petit objet (très réussi d'ailleurs !) pour ranger les babioles qui n'en finissent pas disparaître et, c'est là que je m'aperçois qu'elles grandissent : un déjeuner home made du type "non non môman, on s'occupe de tout !". Sont-ce bien les mêmes qui ronchonnent à longueur d'année pour débarrasser leur assiette, qui ne comprennent malheureusement pas que le linge sale refuse obstinément de se jeter tout seul dans le bac approprié (encore moins dans la machine) en dépit d'années de dressage inutile, qui remplissent consciencieusement les poches des pantalons de mouchoirs en papier avant passage à 40° et essorage intensif (que les peluches lèvent le doigt) ? Il semblerait que oui.

Au menu, rouleaux de printemps faits maison, gâteau aux fraises acheté en cachette (je me demande bien quand d'ailleurs…) et, un comble, la cuisine tout à fait praticable ! Rien que ne niveau de propreté mériterait une mention au Guinness des records. Je n'irai pas jusqu'à imaginer que cette crise positive durera bien longtemps mais il est bon de savoir que ce que l'on répète dans le vide (du moins le croit on) trouve parfois un écho retentissant au moment quand on ne s'y attend plus ? Merci les filles, vous vous êtes surpassées.

http://www.youtube.com/watch?v=sY0hTcpwQ20