Le pitch : Mathieu, brillant architecte, revient quelques jours dans le village de son enfance et croise par hasard son amour de jeunesse. Des causes de leur rupture des années auparavant, nous ne savons pas grand-chose, si ce n’est qu’elle «le rendait fou». Point. Maya doit d’ailleurs se contenter de cette explication, le jour où elle demande à comprendre. Toujours est-il qu’aujourd’hui, ils se rencontrent, se reperdent, se retrouvent bref, se cherchent encore. Le temps a passé mais les sentiments sont toujours là, tellement vifs et évidents. Mathieu sait, vite. Maya voudrait, hésite. Chacun a construit sa vie mais ce bel équilibre ne pèse pas bien lourd. Encore un rendez-vous manqué, les années passent, ils se revoient… Inévitablement, les chemins se recroisent, comme si certaines histoires voulaient s’écrire à tout prix. Que faire quand le destin insiste ?
Le poids des regrets est au cœur du film, non seulement concernant l’histoire d’amour. Il est également question de l’enfance envolée, du poids des souvenirs dans les relations familiales, de tout ce qu’on aurait voulu mais qu’on n’a pas su, pu, osé…
Le scénario est parfois un peu laborieux. Valeria Bruni-Tedeschi semble par moments évanescente, comme perdue au milieu de ce qui lui arrive, dommage… Mais Yvan Attal, d’abord dépassé et stupéfait par la prise de conscience des sentiments qui l’animent toujours, est bouleversant et porte le film à lui seul. Parfait. Le mari psychorigide de Partir a laissé la place à l’amoureux passionné, tendre et éperdu, prêt à tout à tout bouleverser pour ne pas passer à côté d’une seconde chance, inespérée. On dit parfois «S’il y en a un jour, il ne faut pas être du côté des regrets». Cette fois, Mathieu/Yvan ne veut pas en avoir.
Ajoutons que la musique est superbe, servie par la voix de Nina Simone, toujours magnifique.
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