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So… Rykiel

Au pays de la maille, je demande la Reine du Tricot et je trouve Madame Sonia. Ce n’est pas moi qui le dis, mais le magazine américain Woman’s Wear Daily en 1968.

En plein mois de mai de la même année, la rue de Grenelle a en effet accueilli la première boutique de celle par qui le pull over allait devenir un objet culte. Une révolte ma Reine ? Non, une révolution.
La maille selon Sonia, c’est la rayure, le strass, la maille déjaugée (que l’on travaille de plus en plus large pour obtenir un effet évasé sans augmenter le nombre de mailles), les coutures apparentes, les messages écrits sur le pull… Bref, celui-ci n’est plus un simple vêtement sensé tenir chaud mais la pièce emblématique de la garde-robe sexy.

La femme Rykiel se veut libérée (n’oublions pas les fameux sex-toys que Carrie et ses copines ont découverts à Paris) et depuis plus de 40 ans la maison du boulevard Saint-Germain travaille à l’accompagner dans cette voie. Indépendante aussi, comme cette marque qui appartient à une famille qui ne fait pas de concessions aux grands groupes financiers. Chez Rykiel, la mode est une affaire de famille, ou même de «femm’ille». Si Madame Sonia demeure l’âme de la société, sa fille Nathalie joue un rôle essentiel depuis plusieurs années, en particulier depuis la naissance du parfum Rose (2000).

Moderne Rykiel ? Toujours et encore. Pour preuve, depuis septembre dernier vous pouvez découvrir le blog de Nathalie Rykiel, alias Dita du Flore sur www.rykielles.com. A l’heure où le blog devient l’espace d’échange et de communication absolu, la maison de couture de la Rive Gauche répond présente. Les coups de cœur de Sonia (tels les livres que jusqu’ici elle intégrait dans ses vitrines), les images des défilés, les expos, concerts et autres manifestations, tout l’univers Rykiel est à portée de clic.


Un petit détail encore. La collaboration de Nathalie Rykiel avec le géant H&M déclenche les passions : une ligne de lingerie disponible dès décembre 2009 ou encore le lancement de la collection «maille» en février prochain dans certains points de vente H&M triés sur le volet. Certains esprits chagrins font remarquer que la maison Rykiel arrive bien après Monsieur Karl et Madonna (ou encore Jimmy Choo pour les chaussures) qui les premiers se sont lancés auprès du grand public. Ceux-là oublient sans doute que, dès 1977, Madame Sonia avait créé plusieurs modèles en partenariat avec le catalogue des 3 Suisses, une première dans le monde de la VPC…

En matière de modernité, qui dit mieux ?

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1 Comment

  • Reply China Rykiel « Lady Pénélope 22 février 2012 at 20 h 06 min

    […] by Lady Pénélope Il y a quelques années, j’ai eu la chance de découvrir la maison Sonia Rykiel « de l’intérieur », une des dernières maisons de luxe indépendantes […]

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