Tendances

Lacroix, le mot de la fin

Mardi 1er décembre 2009, le Tribunal de Commerce de Paris statue sur le sort de la maison Christian Lacroix. Malheureusement, la nouvelle est mauvaise et scelle le destin de la griffe de haute-couture et de prêt-à-porter. Celle-ci va fermer définitivement ses portes et cesser son activité, faute de repreneur. Les candidatures ont toutes été rejetées, faute de garanties. Une dernier espoir subsiste, mais l’affaire reste sérieusement compromise…

C’est la fin d’une aventure commencée en 1987, quand le groupe LVMH avait misé sur le couturier avant de revendre la marque au groupe Falic en 2005. Quelques «produits dérivés» seront certes épargnés par le séisme mais pour les quelques 100 employés qui vont perdre leur emploi, il s’agit d’un véritable drame.

Christian Lacroix en tant qu’image forte de la mode en France, c’est fini. La marque va survivre «sous licence», à travers ses produits dérivés, parfums et accessoires, libre d’être exploitée pour toutes sortes d’articles qui n’auront jamais été créés par le maître de la maison.
Celui-ci, absent à l’audience, n’a pas fait de commentaire mais avait déjà fait part de son inquiétude pour son précieux personnel, au cas où le pire se produirait. Une dizaine de personnes continuera à travailler sous ce nom, mais c’en est terminé de la couture selon CL.


Le couturier nous émerveillera encore à travers ses costumes pour le théâtre ou ses décors d’hôtel, mais il est bien triste de devoir désormais effectuer un trajet en TGV pour apprécier sa créativité. Je resterai fan de ces modèles colorés, voire baroques, qui apportaient toujours un souffle de gaité. Même quand le noir ou les teintes sombres tentaient d’investir les dressings, Christian Lacroix les réhaussait de pierreries, de broderies ou de surpiqures et refusait la sinistrose. Ce n’est hélas pas la première fois que business et mode démontrent leur incompatibilité, mais il semble malheureusement que les mêmes causes continuent à produire les même effets…
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