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Pilule minceur : miracle ou mirage ?

Voilà, nous y sommes. Le temps du bikini revient et avec lui l’inévitable question : l’hiver aura-t-il été dévastateur pour la silhouette ?

Heureusement le retour du printemps s’accompagne immanquablement d’une floraison de couvertures de magazines qui promettent des régimes et solutions miracles (ou presque) pour que tout rentre dans l’ordre. Ouf !

Mais cette année, les abribus accueillent une petite nouvelle : la pilule minceur.
Annoncée depuis des années, celle-ci est présentée comme une arme de destruction massive des kilos superflus. Qu’espérer de plus ?
De quoi s’agit-il ? Renseignement pris auprès d’un professionnel, il apparaît que le traitement est délivré – sans ordonnance – sous des conditions strictes. Le sujet doit présenter un IMC supérieur à 28, c’est-à-dire présentant un surpoids sévère.
Pour mémoire, IMC = poids (en kg)/taille²(en m).

Le principe : l’action est ciblée sur l’absorption des graisses et ne produit aucun effet en cas de consommation excessive d’aliments riches en sucres.
Une activité sportive régulière doit être pratiquée en complément du traitement.
Un régime à (très) basses calories est préconisé.
La non-observation d’une discipline alimentaire très stricte (des petits livrets de suivi de régime et des recettes sont fournis) entraîne des effets secondaires extrêmement gênants…
Rappelons que cette molécule n’est pas une nouveauté mais une version demi-dosée d’un traitement jusqu’ici utilisé par les nutritionnistes.

Limiter graisses et sucres, faire du sport, manger varié en quantités raisonnables : il n’y a là rien de révolutionnaire me direz vous. L’idée de s’en remettre à un comprimé pour parvenir à ressembler à une silhouette (retouchée par un logiciel très performant) repérée sur un magazine reste illusoire.

Nous n’avons rien à attendre de la pilule minceur contre les petites rondeurs hivernales que nous traquons à grand renfort de crèmes, massages et autres substituts de repas plus ou moins comestibles.


Tout cela me rappelle cet excellent film, du non moins génial Alan Parker, Aux bons soins du Docteur Kellogg, sorti en 1994.

A la fin du siècle dernier, le docteur John Harvey Kellogg, interprété par un Anthony Hopkins très en forme, invente les cornflakes et les cures d’amaigrissement au sein de son sanatorium de Battle Creek, à mi chemin entre palace et centre de soins.
Il développe une véritable industrie de la minceur qui permet à son instigateur de générer des profits conséquents.

Il semble que la recette du Docteur Kellogg dispose encore de beaux jours devant elle.

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