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septembre 2011

La vie...

Triste commerce 2.0

Il était une fois une épicerie de quartier. Un « petit commerce de proximité comme on dirait aujourd’hui. La devanture arborait fièrement fruits et légumes choisis soigneusement. Point de produits gâtés ou d’origine indéterminée. Que du beau, que du frais. La porte passée, il fallait résister à l’envie de plonger sa main dans les arachides qui trônaient dans un grand panier. La crèmerie (et son brie au goût incomparable) avait son secteur, au fond. Non loin de là, la trancheuse était prête à débiter jambon et autres charcuteries. A droite, il y avait aussi une petite zone où s’alignaient fièrement boites de conserves et jus de fruits (ces derniers parfois en petites bouteilles qu’on avait le droit EXCEPTIONNELLEMENT d’aller boire dans l’arrière boutique). L’ambiance était souriante et chaleureuse. Ca sentait toujours bon. On y venait « faire les commissions » mais aussi papoter, de la pluie et du beau temps, du rhume du petit dernier ou du chat de la voisine, ou encore prendre des nouvelles de madame Angèle, qu’on avait pas vue depuis sa mauvaise chute de la semaine dernière et à qui on se proposait d’apporter ce dont elle avait besoin, la pauvre…

Certes la grande distribution a permis de faire entrer la consommation régulière de viande dans les ménages, de faire baisser les prix du caddie moyen (quoique) et d’oublier à quelle saison correspond tel légume (« ah bon, on ne trouve pas de fraises en janvier ? »). La ligne de caisse aligne des hôtesses qui aimeraient qu’on n’oublie pas qu’elles sont bien vivantes. On propose des « concepts à cuisiner » full options (leçons comprises parce qu’on le vaut bien) qui font rentrer le prix d’une Golf dans la cuisine. Topchef, Masterchef et autres truc-chefs se multiplient mais les statistiques confirment la progression de l’obésité chez les plus jeunes pour cause de consommation abusive de sodas et autres plats préparés bourrés d’huile de palme et de conservateurs divers et variés. Les primeurs sont soi disant « traçables « mais arrivent de si loin que cette traçabilité nécessite de bonnes connaissances en géographie ou dans l’utilisation de Google maps.

caisse 2.0 ?

La dernière qu’il m’a été donnée de découvrir est le nouveau système de paiement über hygiénique mais dramatiquement déshumanisé pratiqué par la nouvelle boulangerie du coin. Quoique j’hésite à utiliser « boulangerie » s’agissant d’un établissement qui cuit sur place des pâtons livrés en camion frigo… La new caisse donc, où on introduit soi même pièces ou billets histoire que la préposée (non, là, le mot « boulangère » je ne peux pas) ne touche pas l’argent avec la même main que celle qui saisit le pain. Je reconnais que la monnaie est un support rêvé pour les bactéries en tous genres et qu’on n’emballe plus le poisson dans du journal depuis longtemps, mais quand même…

Il y a la nouvelle carte de paiement « sans contact » (dont le succès semble se faire toujours attendre), il y a maintenant la baguette sans contact. Dans l’épicerie de ma grand mère, c’était ce contact qui faisait la différence. Et il y avait toujours du monde.

Ecrans & toiles

White collar, série de l’été 2011

Souvenez vous l'été dernier (naan, ne commencez pas, Lady Pénélope n'a encore écrasé personne), Rick Castle avait rapidement ravi mon coeur. Sourire de gamin qui refuse de grandir (mon syndrome de Peter Pan ?), ado adorable (genre les minis, si, si, je les encorage, c'est la rentrée) et mère déjantée (toute ressemblance avec la mienne serait…), Nathan Fillion m'avait séduite tout autant que Kate Beckett avait envouté Jack. L'attente de la saison 3 étant aussi insupportable que celle de la sortie de l'Iphone 5, un téléchargement totalement illégal avait apaisé mes tourments. Non, je ne dirai rien d'autant que la diffusion commence ce lundi. 

Histoire de patienter, je m'étais penchée d'un oeil distrait sur les premiers épisodes de FBI, duo très spécial, le petite dernière de la chaîne qui fait comme la bêbête et qui ne cesse de monter. Le pitch : un voyou au grand coeur (façon Robin des Bois mais version faussaire, escroc, voleur, imposteur…) alias Neal Caffrey, est mis à la disposition du FBI (Peter Burke, celui qui avait réussi à le faire enfermer) histoire de jouer au consultant repenti. Qui mieux que le maître pourrait faire attraper ses disciples ? 

Premier regard distrait peut être, mais qui n'allait pas le rester. On se souvient de Attrape moi si tu peux ! (2002), réalisé par Steven Spielberg et qui racontait l'histoire vraie de Frank Abagnale Jr (passé pro en escroquerie, joué par Leonardo di Caprio) et de sa collabration inédite avec Carl Hanratty, agent modèle du FBI (Tom Hanks himself). Là, une histoire fil rouge (la love story contrariée de Neal avec l'insaissable Kate), des dialogues bien ficelés, des intrigues variées et des personnages secondaires savoureux. Mon chouchou sera sans conteste Mozzie (Willie Garson, un des piliers de Sex & the City). La jolie Tiffany Thiessen, depuis longtemps sortie du lycée (Sauvée par le gong en quelque sorte)… Enfin, la logeuse June (Diahann Johnson) ne manque pas de piquant. 

Le duo Neal/Matthew Bomer-Peter/Tim DeKay m'a ainsi accompagnée tout l'été depuis le 9 juillet, à raison de 3 épisodes par samedi soir (vive le replay !). Bon j'avoue que le bogosse de service aurait pu virer minet mais non, "il le vaut bien" comme dirait un docteur es shampoing bien connu. Ajoutons qu'il arbore un superbe bracelet électronique dernier cri à la cheville, THE bijou à la mode à NYC. Tim DeKay assume une fossette qu'on penserait empruntée à l'immense John Malkovich (à propos, en cas de crise de morosité de rentrée, regardez encore une fois RED, qui aligne Bruce Willis, John Malkovich, Helen Mirren et Morgan Freeman, c'est un bijou). 

Castle saison 3 vs White Collar (FBI, duo très spécial), je serais tentée de donner l'avantage au duo Neal/Peter.
Rick, étonne moi si tu peux !