Monthly Archives

janvier 2011

La vie...

Entre-deux…

Les années se suivent et ne se resemblent pas. 2010 a été longue et ponctuée d'épisodes très douloureux ou du moins pénibles, "comme à la fin d'une première vie" comme le raconte si joliment Margaux Motin. Alors j'ai envie de parier sur 2011, de tout mettre sur le tapis et de croire que la chance tourne. Quitte à changer d'année, autant en profiter. Primo déménager. Un cartonnage en règle se profile pour les jours à venir. Une nouvelle maison pour s'y reposer, s'y cacher et finir de tourner la page. Lady Pénelope dans les méandres de l'optimisation du rangement cartonnier : ça promet, surtout quand on constate mon inefficacité en la matière en regardant le dressing. Je vous tiendrai au courant de l'avancée de l'empaquetage. Et puis, deuxio, histoire de tout faire en même temps (inconséquente que je suis), je me suis décidée à changer de job. Non que je veuille vous saouler de mes turpitudes professionnelles (j'en suis à la rédaction du volume 4) mais je vis actuellement ce que l'on appelle un préavis (chez moi ET au bureau, même pas peur).

Pré-avis ? Prêt à vie ? Près à vie ? Quoiqu'il en soit, il s'agit de cette période transitoire où on n'est plus vraiment là mais pas encore partie,  plus vraiment la tête au boulot (ben oui, les projets à quelques mois ne seront plus les miens) mais il faut bien continuer à expédier traiter proprement les affaires courantes, essayer de s'imprégner de ce que sera mon nouvel emploi (tout ça en dehors des heures de travail effectif évidemment), rappeler que "oui je sais, j'ai un pied dehors mais ne soldez pas les comptes trop vite je ne suis pas encore partie". Because on cause professionnel mais au delà de la pénibilité (toute relative) de la tâche, nous sommes des êtres humains. Si si. Il y a une équipe avec qui j'ai passé beaucoup de temps, parfois plus qu'avec ma propre famille. Il y a eu des réussites et des échecs, des désaccords, des malentendus, des engueulades (pas beaucoup, pas notre genre), des bouderies, des rencontres devant la machine de George (je pense à toi Miss Méca'), des barquettes surgelées plus ou moins comestibles avalées vite fait, des déjeunettes improvisées, des pizzas parties, des blind tests sur les new yaourts über-riches-mais-trop-bons, des débriefings de week-ends et de vacances… Bref, toutes ces petites choses qui font que ce n'est pas QUE du boulot et que ces dernières semaines ont un goût bizarre.

J'aurais envie de dire que 3 mois c'est trop long. Ok le boss doit trouver quelqu'un pour occuper mon fauteuil spatial (comprendre "confortable mais sans plus") mais bon. Partir pour une nouvelle mission, s'investir dans un nouveau projet qui trotte (et il est rapide le bougre) dans mon petit cervelet : il faudrait pouvoir le faire plus vite. Ok "on sait ce qu'on perd et on sait pas ce qu'on gagne" mais dans le cas précis le risque se réduit à sa plus simple expression alors go !

Mots & notes

Noah, cékiça ?

Au siècle dernier (pour ne pas dire le dernier millénaire…), passait la série La quatrième dimension (The Twilight zone), diffusée initialement entre 1959 et 1964. Elle racontait des histoires étranges qui s'articulaient autour de la notion du temps et des ses bizarreries. Je vous vois venir et plisser le front en mastiquant discrètement votre crayon fraîchement taillé, essayant désespérément de calculer mon âge. Halte au feu les amis, c'est lors des rediffusions de la série à partir de 1984 (encore un coup de George Orwell) que je l'ai découverte. Non mais… Mais je m'égare. C'était l'époque de Temps X et des jumeaux intergalactiques Igor et Grishka Bogdanoff, qui nous ont depuis démontré combien la réalité dépasse la science-fiction. Tout ça pour dire que la notion de temps reste relative. Une montre la découpera en heures, minutes et autres secondes… Les anniversaires et autres fêtes sont autant de balises rassurantes et immuables et les crémouilles au Q10 ou plus en effacent les outrages parce qu'on le vaut bien.

Mais tout cela n'est rien en regard de la guillotine temporelle que nous assénent nos juniors au détour de questions qui n'ont l'air de rien. La dernière en date valait son pesant de chantilly mangée à même la bombe. Nous étions tranquillement vautrées installées devant une émission à haut pouvoir distrayant (comprendre "les clips sur W9") quand arrive un grand gaillard au physique d'athlète, simplement vêtu d'un boxer blanc (contrat pub avec Sloggi oblige ?) et qui répète avec insistance que "ça le regarde, ça nous regarde tous". "Tiens môman, t'as vu c'est Yannick Noah, tu la connais sa première chanson, c'est pas tout frais, je l'ai entendue sur une compil''. J'avale mon Oreo de travers et demande s'il s'agit bien de Saga Africa, sortie en 1991, et qui a eu les honneurs du Stade Gerland après la finale victorieuse de la France en Coupe Davis contre les Etats Unis ? "Euh j'sais pas. C'est quoi le rapport avec la Coupe Davis ?". Ben à part qu'il était capitaine de l'équipe de France, somme toute, aucun…

Damned, mais qu'est-ce qu'on leur apprend ? Et voilà que je me lance dans un monologue désespéré, reprenant les fondamentaux en dessous desquels on ne saurait descendre. Non Noah (Yannick le père, because le fils Joachim il joue au basket comme Tony Parker mais on va pas tout compliquer) il a pas toujours été chanteur. Il a été un grand (1,93m quand même…) champion de tennis (là, j'ai droit aux yeux effarés genre "ayé môman elle a abusé des Oréo hallucinogènes") et a même été le dernier français à gagner Roland Garros en 1983. Oui c'est le même. Sur ce, je farfouille chez l'ami Google et déniche la vidéo de la balle de match de 83'. Oui le jeune homme à la raquette c'est le même que le moins jeune en slip blanc. Cette petite séance de mise à niveau m'a appris que le temps qui passe se mesure aussi à certaines questions de culture sportive. Entre autres…

 

Tendances

And the winner is…

Il y a quelques jours, avec Orange Mécanique, nous avons essayé d'établir un top 3 de nos it-bags fétiches. C'était sans compter sans cette trouvaille qui allie l'élégance absolue de la maison aux boites oranges à une touche de trash digne de feu Lee Alexander Mc Queen. Mesdames, Mesdemoiselles et Messieurs (si si, j'en connais qui apprécient !) : je vous présente le chouchou de Lady Pénélope !

Merci à Black-Out concept à Genève pour oser l'inimaginable ! (je passe le tarif sous silence : disons que "si le rêve n'a pas de prix, il a un coût"…)

 

La vie...

Sapin’rlipopette !

L'Epiphanie, c'est comme Capri c'est fini. Prête à tout pour tenir mes bonnes résolutions millésime 2011, le sort de feu le sapin de Noël m'a donné de quoi bien commencer. L'an dernier, j'avais honteusement profité de la nuit pour l'abandonner lâchement au pied d'une église proche. Pourquoi la nuit ? Pour esquiver les caméras de vidéo surveillance de ma bien aimée commune et éviter une verbalisation qui s'annonçait onéreuse (entre 150 et 350€ tout de même). Vilaine contrevenante que j'étais… La honte m'avait taraudée toute l'année et je m'étais promis de ne plus recommencer. La résolution citoyenne et éco-friendly pouvait se mettre en marche. J'avais appris, trop tard, qu'une association recueillait les sapins en fin de vie sur une place proche et ce jusqu'à la veille 18H. Précisons que l'info était passée dans le canard local dont il semble que la lecture soit considérée comme obligatoire par nos édiles qui, au passage, n'ont pris la peine, ni d'organiser le ramassage, ni de communiquer sur des solutions alternatives à l'expédition vers la déchèterie la plus proche…

Donc : opération démontage du sujet avec les minis, puis enfouissage dans la voiture (qui a tout d'une grande), puis expédition vers la déchèterie la plus proche pour acheminage prévu vers une filière d’évacuation pour les déchets végétaux. Mais l'enfer est pavé de bonnes intentions comme je n'allais pas tarder à m'en apercevoir. Un individu à la mine patibulaire charmant employé des services municipaux accueille les véhicules à l'entrée de la zone de largage. Il pleut. Je le vois se précipiter. "Quel empressement !" me dis je. Il me hurle : "Hé ho, reculez, c'est pas la peine d'attendre, y a plus de place". Je baisse la vitre et hasarde "ben m'sieur, voui y a la queue mais je voudrais juste déposer mon pov' sapin là bas, dans la benne verte, siouplait". Il rebraille : "Mais vous voyez bien que la benne elle déborde, on peut pas en rajouter, la broyeuse est en panne depuis plusieurs jours. Allez à la déchèterie rue machin, z'auront plus de place qu'ici, quoique j'en sais rien mais ici c'est plein alors stop. Tout le monde a décidé de venir aujourd'hui, vous vous rendez pas compte…". J'ai bien envie de lui dire que c'est pas en juillet qu'on se debarrasse d'un arbre de Noël mais je suis d'une nature prudente donc silence. Entre temps je vois passer des courageux qui portent des sapins jusqu'à ladite benne et qui essuient des regards haineux du môssieur à l'entrée. Il me jette un oeil torve et je préfère battre en retraite. Du moins en apparence… Je me gare sur le trottoir d'en face, extirpe le résineux qui a généreusement résiné dans le coffre de la voiture pendant cette passionnante conversation et retourne vers le secteur vert. (Je fais le grand tour, profitant de ce que Cerbère fait la leçon à un autre malheureux candidat à la porte des Enfers des déchets). Ni vue ni connue je bazarde Sapinus et quitte les lieux discrètement (on ne sait jamais) pendant que les GE (gentils employés) tentent de refouler les très très vilains abandonneurs de sapin. 

A vouloir ne pas être hors la loi, j'ai subi les foudres du gardien chef. Loin de moi l'idée de critiquer tout préposé qui tente d'optimiser son travail, mais à enguirlander généreusement le contribuable qui veut bien faire, on l'engage à ne pas reconduire l'expérience. Donc, l'an prochain, ce sera tenue camouflée et dépose du sapin devant la première poubelle venue. Non mais…