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novembre 2010

Mots & notes

Tu seras un homme mon fils

Dans la famille showbiz, je demande les fils de… Il y a Thomas D comme un manouche avec guitare, David H et sa batterie qu'il maîtrise sang pour sang ou encore Arthur H… Mais mon chouchou à mouah est copain avec Vanessa Paradis avec qui il travaillé sur Bliss ou Divinidylle, a composé la musique des Triplettes de Belleville et la BO de Ne le dis à personne de Guillaume Canet. Bref, je ne vais pas énumérer toutes ses qualités mais valà, j'aime bien M. De -M- à Mister Mystère en passant par Qui de nous deux.

Mais moi aussi je suis une fille de… mon papa.  Qui m'a élevée à grand renfort de musique. Qui m'a bercée avec tous les genres, histoire de me former les oreilles. Les Stones, Dire Straits  ou Supertramp, Leonard Cohen, Nino Ferrer ou Paolo Conte, sans oublier les grands Serge, Gainsbourg ou Reggiani, et bien d'autres. Tout cela pour dire que les Chédid, père et fils, on les écoute de père en fille, Ainsi soit il.

Pour la peine, je ne résiste pas devant ce joli clip que Johnny Depp Sparrow ne renierait pas

 

Ecrans & toiles

George for ever…

Il y avait la brune qui lui pique the ultimate capsule, la blonde qui ne le reconnait pas, la rencontre improbable avec un piano volant et surtout John Saint Pierre Malkovich. Il y a désormais George en mode éco friendly, prié de ne pas oublier son sachet de capsules à recycler. On a beau être un sex symbol, le chemin de la poubelle bio est le même pour tous. A quand sa présence dans toutes les boutiques Nespresso pour nous montrer l'exemple ? Pour encourager cette initiative, rejoignons le groupe sur facebook

 

Ecrans & toiles

Saturday night vintage

1982. Samedi soir. Equipée d’un pyjama en double molleton extra confortable et armée de la télécommande (une invention géniale qui équipe la nouvelle télé que Papa a rapportée aujourd’hui et qui permet de changer les chaînes sans se lever du canapé, un truc de dingue quoi !) je regarde la grand messe d’Antenne 2. Michel Drucker invite chanteurs et humoristes, en direct du pavillon Gabriel (je sais pas vraiment ce que c’est mais Papa et Maman m’ont dit que c’est une salle de spectacle pas loin des Champs Elysées et que c’est pour ça que l’émission s’appelle comme ça, trop forts). Il y a Daniel Balavoine le rebelle, Serge Gainsbourg qui boit et fume beaucoup mais qui écrit de si belles chansons, Juien Clerc qui aime les femmes (même que Maman elle répète qu’il le dit tellement bien, ah bon ? je comprendrai plus tard elle précise), Coluche qui dit des gros mots… Je n’ai pas le droit de regarder la télé la semaine parce que je vais à l’école mais Champs Elysées c’est l’exception du samedi, qu’on regarde et qu’on écoute tous ensemble. C’est chouette.

2010. Samedi soir. Equipées d’un pyjama en fibre de bambou bio über respirante et anti allergique et cherchant désespérément la télécommande du boitier satellite (perdue entre celle de la télé, du lecteur DVD, du disque dur, du lecteur MKV…), les minis-moi regardent le come back de la grand messe de France Télévision. Michel Drucker, toujours fidèle au poste invite en direct chanteurs et humoristes. Balavoine, Gainsbourg, Coluche ne sont plus là… Mais on retrouve les poids lourds, les inoxydables. C’est ainsi que Reno père & fils rendent un joli hommage à Aznavour qui est toujours En haut de l’affiche et j’avoue que ce grand Charles (surtout par le talent) le vaut bien. Quand je pense que cette chanson date de 1960 et n’a pas pris une ride. (Avec Emmenez-moi, elles sont parmi mes préférées, valà, c’est dit). Pour ce qui est de la rencontre Aznavour / Grand Corps Malade, je reste à convaincre… Julien Clerc a toujours sa Préférence et c’est désormais de Coeur de Pirate qu’il s’agit. Sur ce coup là, je coince un peu. Ok Julien toi non plus tu n’as pas changé (comme dirait Julio), ou presque, mais autant j’aime beaucoup Béatrice Martin en solo, autant là elle n’est pas dans le truc. Heureusement que le prompteur est là pour pallier au stress du direct. Pas ma préférence à moi sur ce coup là donc.  Nicolas Canteloup et Anne Roumanoff surfent sur l’actu du remaniement ministériel extra frais : le direct a ses vertus qu’il est bien agréable de rappeler. J’avoue que je suis un peu déçue par l’émission, je vieillis sans doute. Mais est-ce plus important ? Les minis-moi ne regardent pas la télé la semaine parce qu’il y a école mais c’est l’exception du samedi, qu’on partage tous ensemble, c’est chouette.

http://www.dailymotion.com/video/x7bqio_champs-elysees-julien-clerc-et-colu_music

Mots & notes

Lady Pénélope et Les monologues du vagin

Il y a des spectacles qui font causer. Ceux qui bénéficient d'un marketing efficace (comprendre superproduction avec chorégraphies mega big signées Kamel Ouali siouplait) type Roi Soleil, ceux dont la longévité all over the world parlent pour eux comme Mamma Mia ou Le cirque du Soleil et d'autres… Je pense ici aux Monologues du Vagin, pièce créée en 1996, traduite en 46 langues et jouée dans plus de 130 pays. Une mise en scène minimaliste (3 interprètes féminines assises sur des tabourets inconfortables) pour donner la parole aux quelques 200 femmes interrogées quant à leur relation avec leur vagin. Le sujet est osé mais le mot "vagin" apparaît cependant plus de 130 fois durant l'heure et quart de spectacle. Autant dire que, même si le public est "averti", il faut quelques minutes pour entrer dans l'univers d'Eve Ensler. Viol, excision, plaisir, maternité, tout y passe sans détour.

Andrea Ferreol, solaire, Stephanie Bataille, hallucinante d'énergie et Alexandra Kazan, tout en douceur, évoquent des femmes jeunes ou âgées, hétéro ou homosexuelles, de toutes confessions, de tous horizons, en temps de paix ou en temps de guerre. Le texte prête à sourire (souvent), à rire (parfois), mais également à s'émouvoir. Si le mot "vagin" reste souvent tabou, il ne souffre ici d'aucune hésitation. On parle de tout, dans le détail, sans fioritures inutiles. J'avais entendu parler de la pièce comme d'un monument dédié au féminisme. Je n'irais pas jusque là et parlerais plutôt de féminité, loin du caractère revendicatif qui colle, à tort ou à raison, au terme "féminisme". Il y a celles qui se posent des questions, celles qui n'osent pas se les poser, celles qui trouvent des réponses volontairement ou par "accident". Les réactions du public à la sortie sont aussi intéressantes que la représentation elle même. Il y a ce couple d'une soixantaine d'années, à l'allure djeun's qui "déplore qu'on fasse tout un plat de cet amas de vulgarité" (oups). Cette femme plus âgée, venue avec une amie plus jeune (sa fille ? sa petite fille ?) qui est "contente qu'on ose enfin parce que de son temps on ne parlait pas de "ces choses là" et que c'est bien que ça change, enfin". Ce couple de quadras qui se dit qu'il "ne faut pas ne pas oser se dire les choses " (sic).

Je pense aussi à mes grand-mères, des femmes d'un autre siècle et même d'un autre millénaire (!), dont les vies n'avait pas été reposantes et qui pourtant, déjà, conciliaient vie de femme, de mère, d'épouse ainsi que vie personnelle et vie professionnelle, sans renoncer à l'une ou à l'autre, sans oublier qui elles étaient vraiment. L'essentiel donc.

La vie...

Ca s’en va et ça revient

 La rentrée est un lointain souvenir et les minis-moi sont (déjà) en vacances. Oublions les (quelques) jours de congés supplémentaires gratuits occasionnés par les grèves à répétition et avouons le, on n'a jamais été aussi près de Noël… Naan, je plaisante. Quoique le temps passe et certaines complications de fin d'année reviennent invariablement, "comme les radis pour ainsi dire". Je parle ici de ce scrogneugneu de changement d'heure… Certains parlent d'économie d'énergie. D'autres souhaitent ainsi éviter aux plus petits de souffrir du manque de soleil façon Cap Nord, à savoir risquer la déprime totale qui consiste à ce qu'il fasse nuit le matin en partant ET le soir en rentrant. Bref, toujours est il qu'il a bien fallu passer par la case "au fait, c'est dans quel sens que ça marche ?". "On avance ou on recule ? On dort une heure de plus ou une heure de moins ?". Cette année, j'étais préparée psychologiquement : "le 31 octobre, la grasse mat' tu feras".

Du coup, j'ai pu être attentive aux variantes du questionnement traditionnel. Il y eut ainsi la négociation d'une jeune fille de 15 ans, rigoureusement persuadée de faire avaler à son papounet adoré que l'heure de retour obligatoire de sa fameuse soirée pré-halloween était bien de "2h à la nouvelle heure et pas à l'ancienne, mais si Papa, tu sais bien ! ". (Après vérification, il s'agissait d'une intox absolue, la deadline étant fixée à minuit "ancienne heure" depuis bien longtemps. Mais bon, à sa place on aurait tenté aussi…). Autre dégât collatéral lorsque je me suis aperçue que la fringale qui me taraudait depuis une bonne heure venait du fait qu'à force de me dire que le déjeuner arriverait avec un peu de retard, j'avais carrément oublié de m'en préoccuper… 

Au final, il semble que l'horaire d'hiver, qui contrarie les bébés en voie de se caler sur des horaires de repas relativement cohérents ou qui nous contraint à allumer la lumière dès 15h12, n'a pas fini de nous compliquer le timing. Il ne nous reste plus qu'à attendre patiemment le 27 mars 2011, date à laquelle il nous appartiendra de remettre les pendules, réveils, montres et autres minuteries, à l'heure d'été…

Photo BigBen Dailymail.co.uk
Montre molle de Salvador Dali