Mots & notes

Souris puisque c’est grave

Il y a quelques jours, avec Orange Mécanique, nous sommes allées voir Dutronc (père) en concert. Nous reviendrons sur ce moment exceptionnel mais c’est à un autre artiste, évoqué par Jacques le grand, que je pense aujourd’hui. Car on ne peut pas entendre La fille du Père Noël, J’aime les filles ou les Cactus sans se souvenir du complice qui l’a accompagné à leur sortie, Alain Chamfort.
Car oui, si Alain Chamfort a été lancé par Jacques Dutronc, il a collaboré avec Claude François mais également avec Serge Gainsbourg pour, entre autres, l’inoubliable Manuréva. Parmi ses albums, ma tendresse va à Neuf, sorti en 1993, et plus particulièrement à L’homme qui te veut du bien, un petit bijou.

Le succès est irrégulier et il se trouve sans maison de disque depuis plusieurs années ce qui ne l’empêche pas de remporter une Victoire de la musique du meilleur vidéo-clip pour une réalisation «maison» avec les Beaux yeux de Laure. Comme quoi la créativité n’est pas une question d’argent.

Il y a quelques jours j’ai appris la sortie d’Une vie Saint Laurent, un magnifique album-hommage à Monsieur Yves. Mais au-delà du disque lui-même, c’est la diffusion de celui-ci qui se veut hors du commun. Le CD est disponible sur www.vente-privee.com/ ou en librairie sous forme d’un livre-disque. A l’heure du téléchargement (légal ou non), le bon (déjà) vieux CD est vendu la modique somme de 5,5O€ sur un site de vente en ligne. Mais où va-t-on ? Aucune maison de disque n’a voulu parier sur le talent de Chamfort ? Peut-être. Celui-ci indique cependant qu’il ne se retrouve pas dans l’état d’esprit des majors. Après tout, pourquoi pas ? Qu’importe le support, pourvu qu’on ait l’ivresse.

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