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septembre 2009

Ailleurs

Zoorphelins…

Il y a quelques jours, je partageais avec vous (sous le sceau du secret le plus absolu) mon petit coin de paradis. Il était alors question d’une plage magnifique, d’un havre de paix où la beauté du site n’avait d’égal que le calme paisible que j’y retrouve depuis mon enfance. Pour preuve, je n’ai pas hésité à vous livrer le chemin pour y parvenir. Villefranche sur Mer, Saint Jean Cap Ferrat, Beaulieu sur Mer : autant de destinations exceptionnelles jusqu’ici – relativement – préservées.

« Relativement» car la nouvelle est tombée il y a quelques jours quand j’ai appris que le Zoo qu’abritait le Cap depuis plus d’un demi-siècle allait être fermé dans les jours à venir.

Je précise que je n’ai aucune passion particulière pour les animaux en captivité et que bon nombre de ces établissements m’angoisseraient plutôt. Mais ce parc zoologique fait exception en la matière. Il a, entre autres particularités, celle de recueillir les animaux victimes de maltraitances, que ce soit dans d’autres zoos ou des cirques qui ne méritent pas de les conserver, car ce zoo est un asile. D’autre part, depuis des dizaines d’années, petits et grands se régalent des balades parmi les quelques 500 bêtes présentes. Des naissances s’y sont déroulées, preuve que le climat y est propice au bien-être des animaux. Pour ceux qui le connaissent, il suffit de compter les véhicules stationnés aux abords de l’entrée, et parfois même loin faute de place suffisante, pour mesurer l’intérêt que suscite cet endroit extraordinaire. Promenade du dimanche pour les autochtones, passage obligé des vacances dans le coin (si, si, je sais de quoi je parle), abri ultime pour animaux en péril, outil pédagogique, autant de raisons de justifier son existence au beau milieu de la presqu’ile.

Fermer ce zoo, pourquoi ? Simplement pour laisser la place à un centre de thalassothérapie de luxe. En effet, un millionnaire londonien a racheté le zoo à la société qui l’exploitait. Il semble que, dans un premier temps, il l’ait conservé quelques mois mais qu’aujourd’hui il faille laisser la place à un nouvel hôtel de luxe. Encore un…

Un appel d’offre animalier a été lancé pour que les pensionnaires du zoo soient relogés, mais le délai est court et il convient de s’interroger sur leur avenir. Là encore, il y a urgence.

Ce billet est certes moins léger qu’à l’accoutumée, mais la fermeture du Parc zoologique de Saint Jean Cap Ferrat me touche, pour le sort des animaux évidemment mais sans doute aussi pour le nombre conséquent de visites que j’y ai effectuées dès mon plus jeune âge, puis avec mes propres petits. Je ne suis pas la seule dans ce cas : des pétitions sont lancées, virtuelles ou «à l’ancienne» dans une tentative de sauvetage désespérée. Mais au fond, n’est-ce pas déjà trop tard ?

Ailleurs

Grissini party

Une fois n’est pas coutume, c’est une découverte gastronomique que je vais partager avec vous aujourd’hui. Je parle de découverte, mais si l’établissement n’a pas ouvert récemment, je ne l’ai testé que dernièrement.
Dans la série «restaurant italien», on trouve le meilleur et le pire, de la pizzeria «comme là bas» à la trattoria qui rappelle les vacances, en passant par l’infâme établissement dans lequel la recette de la pizza semble empruntée à l’industrie du pneumatique (j’en connais, mais je tairai les noms…).
En sortant du Who’s next, sérieusement achevée par plusieurs heures passées à arpenter les allées du salon, à glaner catalogues et infos en tous genres, je n’avais qu’un désir, me restaurer. Rendez-vous était pris depuis quelques jours avec des amis originaires des DOP-TOP (Départements et Territoires d’Outre Périphérique, pour les non-initiés) et ceux-ci avaient pris l’initiative de la réservation, ce qui allait s’avérer une excellente idée.

Ma complice du jour (que je félicite ici pour son inentamable élégance vu la hauteur vertigineuse de ses talons et les kilomètres parcourus, chapeau la Kopine !) nous avait guidées jusqu’au point de rendez-vous et nous étions arrivées les premières. Je ne sais si nos mines étaient à ce point marquées par la fatigue, mais le serveur a eu la gentillesse de nous installer dans un petit coin sympathique et tranquille. Le cadre était chaleureux, le personnel souriant : après une matinée de course, l’heure du repos semblait enfin arrivée. Histoire d’éviter la crise d’hypoglycémie qui guettait, des grissini nous ont permis de faire patienter nos estomacs capricieux. J’avoue que, devant le « grand petit creux » qui se laissait deviner, c’est un véritable bouquet de grissini qui nous a été apporté, autrement dit une véritable brassée d’étuis allongés recélant les biscuits salés. Le bonheur !

L’équipe enfin rassemblée, le choix a été vite fait : crème de tomates et ricotta aux herbes (un délice), croustillant de mozzarella puis risotto aux asperges (une tuerie !), penne piquantes aux aubergines ou encore pizza aux 4 fromages (excellente également). Les choix de chacun ont fait l’unanimité : originaux sans être délirants, copieux sans rivaliser avec la dose Pantagruel. Je n’oublie pas le vin pour lequel nous nous en étions remis au maître d’hôtel qui avait trouvé un breuvage inédit et parfaitement adapté au menu.

Bientôt était venu le temps pour chacun de retrouver le chemin de son dressing, pardon de son chez soi. Le repas avait été excellent, le service souriant et agréable, efficace sans être expéditif. Petite précision : histoire de ne pas friser le malaise en repartant (ce qui au demeurant paraissait impossible au vu du repas qui se terminait), nous nous sommes vus offrir quelques grissini «pour la route». Délicate attention…

Une adresse à fréquenter, sans hésiter !

Restaurant Bellagio
101, avenue des Ternes 75017 Paris
Tendances

La petite robe noire selon Didier Ludot

Au-delà des superbes collections printemps-été 2010 que nous avons découvertes au Who’s next, j’ai envie de garder deux éléments principaux de ma visite du salon. Deux éléments, ou plutôt deux couleurs, le rose et le noir.

Le rose, pour cette opération lancée au bénéfice de l’Association des Blouses Roses : 26 créateurs ont revisité la fameuse blouse pour créer 26 pièces exceptionnelles. Parmi eux, Chantal Thomass, Louis Vuitton ou encore Paul Smith, dont les blouses ont été vendues aux enchères. Une belle initiative pour que mode et générosité rappellent qu’elles peuvent se servir l’une l’autre.

Le noir, celui des sublimes «petites robes» de la collection de Didier Ludot et de sa collection DL Palais Royal. Lorsque j’ai découvert la boutique de Didier Ludot, au hasard d’une promenade Jardin du Palais Royal, je ne savais pas (encore étudiante pas encore atteinte par le fatal virus de la mode) que je venais de pénétrer chez le maître de la «petite robe noire» et du vintage. Je me souviens de cette première visite, il y a quelques années maintenant. J’étais entrée, intriguée par ce tout petit espace dans lequel se serraient des robes, manteaux, sacs et accessoires sublimes. En fait de petite boutique j’étais dans un écrin qui cachait des joyaux de l’histoire de la mode. Il y avait en particulier un sac à main signé Christian Dior, modèle Cadillac, inoubliable…

J’avais alors rencontré un personnage original et sympathique, qui avait pris le temps de discuter avec la débutante que j’étais (fashionistiquement parlant), de lui faire découvrir et de lui expliquer longuement pourquoi et comment certaines créations devenaient parfois des pièces mythiques. La Haute Couture, de Chanel à Schiaparelli, de Christian Dior à Yves Saint-Laurent n’avait pas de secret pour lui. Un espace dédié aux petites robes noires, pour la plupart issues de sa collection personnelle, complétait ma visite dans cet univers de féminité et d’élégance. «Ecrin ou parure, pudique ou sexy, austère ou dévergondée, sophistiquée ou minimaliste, la petite robe noire est le symbole éternel de l’amour sorcier» écrit-il dans son livre La Petite Robe Noire.

«Robe de femme licencieuse ou de diaconesse, de veuve ou de vamp, de bourgeoise ou de domestique, la petite robe noire est l’alliance des contraires (…). Avec elle, c’est le triomphe de l’ambiguïté, le diable qui se fait ermite.» ainsi commence l’ouvrage qui revisite le thème, photos et croquis à l’appui.

Les fameuses petites robes noires accueillaient les visiteurs du Who’s next ces derniers jours. Un bel hommage à celui qui, depuis longtemps, précise «qu’elles sont la mode».

Monsieur Ludot ne se souvient certainement pas de l’échange évoqué plus haut, mais grâce à lui, j’étais convertie… Merci.

La Petite Robe Noire, Editions Assouline, Paris, 2001
www.didierludot.com
Tendances

Who’s next ?

En fashion victim qui se respecte, j’assume mon addiction aux vêtements, chaussures, sacs à main et autres accessoires… C’est donc tout naturellement que je me dirige aujourd’hui vers le salon Who’s next, porte de Versailles. L’été n’est pas encore terminé (du point de vue du calendrier en tous cas) que les manteaux et les bottes apparaissent déjà dans les boutiques. Pourquoi dans ce cas ne pas s’intéresser de suite à ce que nous réserve le printemps 2010 ?

Who’s next, c’est quoi ? Plus de 700 marques sont présentées à travers plusieurs univers (waou !) :
Fame : les marques féminines de créateurs dont Ambre Babzoe, Antik Batik, Claudie Pierlot, Didier Ludot et sa fameuse petite robe noire, Hotel Particulier, Rutzou,
Fresh : qui accueille les jeunes créateurs dont Abirato, Emablues, Icône Pourpre, Myco Anna, Quelle peste !, Vdevinster,
Private : American Vintage, Crea Concept, Free for Humanity, Isabel de Pedro, Lotus London, Philipp Plein, Sugar,
Fast : le temple du streetwear Bjorkvin, Cream, Le jeans Nu, Modern Amusement, Paul Frank,
Face : Christian Audigier et Ed Hardy, Converse, Havaianas, Little Marcel, Redskins, The Earth Collection…

C’est donc armée d’une confortable paire d’escarpin à talon modéré (il faut parfois être raisonnable) et d’un appareil photo que je me lance à l’assaut du monstre. Crise économique oblige, les commerçants du prêt-à-porter devront cette saison faire des choix ? Réduire leurs achats pour limiter les dégâts éventuels ? Tenter le tout pour le tout et oser de nouveaux produits pour tenter de rebondir ? Autant de questions pour lesquelles il faudra attendre quelques mois avant d’obtenir des réponses.

Mon billet d’aujourd’hui est court car, accompagnée d’une amie « experte ès fringues », je pars me lancer dans les allées pour une journée marathon : mais promis, je vous raconterai tout !

La vie...

C’est la rentrée !

Aussi sur que Noël tombe invariablement en décembre, les premiers jours de septembre sont synonymes de rentrée des classes. Contrairement aux idées préconçues, cette notion ne concerne pas que les plus jeunes d’entre nous.

En effet, depuis plusieurs jours, on nous parle de la rentrée. Les suppressions de postes dans l’Education Nationale sont à nouveau au cœur du débat. Je ne sais pas s’il s’agit aujourd’hui de «dégraisser le mammouth» comme annoncé il y a quelques années mais force est de constater que les effectifs scolaires progressent inversement au nombre de membres du corps enseignant. Allez y comprendre quelque chose…

Le poids des cartables reste une valeur sûre des sujets abordés à quelques jours de la date fatidique. Certains établissements entreprennent ainsi une politique d’allègement. L’intention est louable mais entraîne une quête quasi mystique de certaines fournitures. Que celui qui sait où l'on trouve un cahier grands carreaux format A4 de 48 pages lève la main. Une amie y a perdu son latin et une paire d’escarpins à force d’arpenter (en vain) les papeteries en tous genres.

Mais la grande nouveauté du millésime 2009 est sans doute l’élément grippe A H1N1. A peine entamée la pré-rentrée des maîtres et professeurs, il s’agit déjà de leur préciser que si 3 cas devaient être détectés au sein d’un même établissement sur une période de quelques jours, celui-ci pourrait être fermé par arrêté préfectoral pour une période à déterminer. Des heures de cours à diffuser via Internet auraient ainsi été enregistrées pour pallier aux jours de fermeture. Merci de vouloir rassurer les familles sur le «comment gérer la grippe à l’école», mais essayons d’éviter la psychose (surtout celle de savoir quid de la garde des enfants au cas où…) !

Car au milieu de toutes ces contingences matérielles, médicales ou autres n’oublions pas nos petits (ou moins petits) qui reprennent trousses et cartables. Une entrée en maternelle est un grand moment, tant pour l’élève que pour ses parents. L’écolier fait le premier pas sur un chemin pavé de cahiers, d’ardoises, de peinture, de leçons, d’apprentissages et surtout de découvertes inépuisables. Quant à Maman et Papa, ils passent de l’Autre Côté. Certes, il y a plusieurs années qu’ils ont quitté les bancs de l’école mais les voilà passés dans le camp («adverse», non, pas tant que ça) des «parents d’élèves», camp dans lequel ils voyaient encore leurs propres parents il n’y a pas si longtemps. Désormais, il leur incombera officiellement de rédiger les fameux mots d’excuse en cas d’absence. La première fois qu’ils se prêteront à l’exercice, ils se souviendront avec tendresse des mêmes mots, officieux cette fois, pour lesquels l’imitation de la signature parentale demandait un soin tout particulier…

Il en va de même pour les entrées au CP ou en 6ème. Seule la taille des jeunes gens diffère. Nos mini-nous grandissent bien vite et les étapes scolaires sont autant de repères dans ce rythme effréné. C’était hier que le premier collier de nouilles réalisé en petite section faisait rougir les mamans les plus héroïques. Aujourd’hui, le même petit bonhomme est en primaire et apprend à lire. La jeune fille ramène un emploi du temps d’inspiration ministérielle en nous demandant gentiment (mais fermement) de la déposer au coin de la rue et plus devant la grille du collège.

Aujourd’hui, je connais plusieurs petit(e)s pour qui c’est LA rentrée. Oublions un instant la pénurie d’enseignants, les cartables trop lourds ou la grippe A, ce n’est pas le plus important. Une nouvelle année commence, dans un système scolaire envié par de nombreux pays. Nous sommes avec vous les loulous !

Ecrans & toiles

Là-haut

Il n’y a pas d’âge pour les dessins animés (pardon les films d’animation), ni pour les héros, ni pour le public. Avec une précision de métronome, les studios Disney-Pixar nous livrent régulièrement de véritables petits bijoux.

L’aventure a commencé en 1995 avec Toy Story. Evidemment, les classiques et incontournables Bambi, Cendrillon, La Belle au Bois dormant, La Belle le Clochard, Les 101 Dalmatiens n’étaient pas à ranger aux oubliettes. Mais désormais la technologie allait se mettre au service du rêve pour petits et grands.

Toy Story 1 et 2 (1995 et 1999), 1001 Pattes (1998), Monstres & Cie (2001, excellent), Le monde de Nemo (2003, le plus gros succès), Les Indestructibles (2004), Cars (2006, un de mes préférés), Ratatouille (2007), Wall-E (2008) ont précédé Là-haut, sorti dernièrement en 3-D.

Si, pour les premiers, je trouvais souvent l’excuse d’accompagner l’une ou l‘autre jeune tête blonde (histoire de ne pas avoir à avouer que oui, j’adoooore les dessins animés), j’attends aujourd’hui leur sortie avec une impatience non dissimulée et j’entraîne bien volontiers une meute de petits.

Concernant Là-haut, j’ai un peu tardé à le voir, allez savoir pourquoi. C’est donc récemment que je suis allée découvrir les aventures de Carl Fredericksen et de son involontaire compagnon de voyage Russell. Une maison qui vole, soulevée par des milliers de ballons multicolores, un vieux monsieur pas si grincheux que ça, un mini-explorateur, un superbe oiseau et des chiens pas tous sympathiques sont les protagonistes d’un voyage menant aux Chutes du Paradis.

Techniquement, on frise la perfection. Mais c’est surtout le sujet évoqué qui porte toute l’audace du film. La maladie et la fin de vie, en général synonymes de sinistrose sont ici abordés avec tendresse sans pour autant tomber dans une mièvrerie gnangnan. Ceux que l’on appelle pudiquement les «séniors» pour ne pas dire «les personnes âgées» cohabitent avec les plus jeunes, à condition de s’écouter mutuellement. Pour preuve, la rencontre entre Carl et Russell, au départ improbable, débouche sur la formation d’une équipe soudée.

Inaugurerait-on le genre du sky-movie ? Comme toujours, il y a un méchant et l’affaire n’est pas facile à boucler mais la détermination ne manque pas. On rencontre des chiens qui parlent, un vilain aventurier en dirigeable (où l’on découvre que la finesse de pilotage d’un dirigeable ou d’une maison volante relève du grand art), on traverse une jungle aux oiseaux de paradis.

Au final, après une expédition que l’on qualifiera de sportive et dans laquelle l’expérience de l’un complète l’énergie de l’autre, Carl (doublé par Charles Aznavour, s’il vous plaît) et Russell parviennent à leur but mais surtout trouvent chacun une récompense inattendue.

Loin d’être « niais » (bien que quelques esprits chagrins l’aient ainsi qualifié, pfff…), Là-haut est simplement tendre et profondément humain. Pour preuve, après toutes ces aventures, l’une des dernières scènes n’a pas manqué d’apporter une grande bouffée d’émotion qui a sérieusement bouleversé petits et grande (suivez mon regard…).

1h35 de bonheur, là-haut, ici, maintenant.

P.S. Un gros baiser à mon Grand-Père adoré qui fête son anniversaire aujourd’hui 😉