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juillet 2009

Ecrans & toiles

Les Experts à Toronto

Au pays des séries policières pseudo-scientifiques pour certaines, j’ai tardivement découvert l’excellente petite dernière, « Les enquêtes de Murdoch ».

L’inspecteur William Murdoch, au physique largement plus avantageux que celui de feu Derrick, tente de résoudre les affaires criminelles du Toronto des années 1890. Assisté de Julia Ogden, médecin-légiste qui n’a rien à envier au Docteur Michaela Quinn, il emploie des techniques d’investigation scientifiques révolutionnaires. Du détecteur de mensonge « fait maison », au kinétoscope en passant par l’évocation de la nouvelle méthode Lacassagne de comparaison balistique, il n’hésite pas à essayer, expérimenter, tester… Ses méthodes lui valent d’ailleurs de subir régulièrement les railleries de ses collègues.

Ces derniers ignorent, anachronisme oblige, que Les Experts Gil Grissom (qui prend sa retraite dans quelques épisodes) à Las Vegas , Horatio Caine à Miami ou encore Mac Taylor à Manhattan ne le renieraient pas au vu des moyens rudimentaires mis à sa disposition. Je passe sous silence la fadissime R.I.S. que TF1 nous inflige depuis plusieurs saisons. Le polar à la française existe, pourquoi se fourvoyer à copier sans succès le modèle US ?

L’un des derniers épisodes, «Elémentaire mon cher Murdoch», met en présence Sir Arthur Conan Doyle et William Murdoch, ou quand le père de Sherlock Holmes rencontre le jeune inspecteur sur fond de spiritisme. Un régal !

Il est possible de visionner à la demande les anciens épisodes de la première saison (miracle de la technologie), initialement diffusée sur France 3 le dimanche à 20:30.
Un dimanche après-midi pluvieux est propice à rattraper ce retard…

Ecrans & toiles

Whatever works ?

Effet de crise ou coup de génie ? L’excellent Woody Allen exhume un scénario vieux de près de 30 ans, le dépoussière et en fait son dernier petit bijou. Ou comment, quand c’est le (bon ou mauvais) moment, tout peut arriver ?

Le pitch : Boris Yellnikoff, génie de physique « presque Nobélisé », divorcé, râleur (le mot est faible), hypocondriaque (Woody en pire…), mauvais candidat au suicide et furieusement suffisant rencontre un soir Melody, une blondinette échappée de l’ultra-conformisme asphyxiant de ses parents et de son Mississipi natal. Rencontre improbable, la jeune fille et l’ours mal léché cohabitent et finissent par s’apprivoiser. Un conte de fées ? Pourquoi pas…
Mais cette jolie fable est ponctuée par les édifiantes théories de Boris sur tout et rien. Ne serait-ce que le lavage des mains qui prend une dimension incantatoire, c’est dire… Ou quand les protons et l’échelle cosmique se mêlent des rapports humains.

Je ne déflorerai pas le film (Orange Mécanique ne l’a pas vu et je ne veux pas risquer un lynchage en règle…) mais j’avoue avoir adoré la théorie de l’entropie. Kezako ?
Renseignement pris (mais version simplissime ne m’en demandez pas trop), il s’agit d’une notion de physique qui se rapporte à l’ordre et au désordre (j’ai dit simplissime). Reprenant à son compte les enseignements de son génie de mari (200 de QI quand même !), Melody l’illustre par l’affaire, qui fait rage dans toutes les salles de bains depuis son invention, du tube de dentifrice. L’entropie c’est ce qui fait que quand le dentifrice est sorti du tube, il n’y a aucune chance de l’y remettre. En gros, quand un élément bouge quelque part, on ne choisit pas le moment ni les circonstances mais il va bien falloir faire avec le nouvel ordre des choses, le processus est irréversible.

Il en va ainsi des rapports humains selon l’ami Boris. C’est pourquoi deux esprits si éloignés au départ (différence d’âge, origines géographiques, doctorat ès physiques contre «mastère majorette») se croisent, contre toute attente.
Conte de fées disais-je. Qu’il s’agisse de l’entropie selon Melody, de l’effet papillon, du hasard ou du destin (qu’importe son nom), quand il se passe quelque chose, quand LA rencontre se produit, rien ne sera plus jamais comme avant et même le grinchissime Boris doit se plier à la règle.

Woody Allen passe du côté optimiste de la force ? Et alors ? « Du moment que ça marche ».

La vie...

Le roi Roger

Elevée sous le règne des Connors, Borg, Lendl, Nastase et surtout Mc Enroe, je garde une tendresse particulière pour le tennis et surtout les légendes qui le font. Les colères légendaires du grand John, les bouderies de Leconte, le match fleuve de Santoro, Roland Garros en 1983 et la victoire de Noah, les bermudas improbables d’Agassi à sa période néo-grunge, le service à la cuillère de Chang : autant de souvenirs inoubliables. Je n’oublie évidemment pas la sublime Steffi Graff (pour l’avoir vue jouer en live, LA puissance tout simplement), Martina Navratilova, Chris Evert (pour ceux qui s’en souviennent) ou encore Monica Seles.

Mais aujourd’hui c’est Roger Federer qui entre encore un peu plus dans la légende.
Après avoir enfin fait plier Roland Garros qui lui résistait (le fourbe) depuis si longtemps, il remporte son 6ème Wimbledon devant Pete Sampras, le maître des lieux. Un match hallucinant, un cinquième set qui aligne 16-14 : du délire !

Le palmarès est impressionnant : 237 semaines au sommet du classement ATP, 15 victoires en grand Chelem depuis 2003, 20 finales de tournois majeurs d’affilée. Tout simplement le joueur le plus titré de l’histoire du tennis.

Que dire de plus ? Chapeau bas Monsieur…
Ecrans & toiles

When Andy met Penny

Samedi 4 juillet, j’ai rendez-vous avec Andy. Nous devons nous retrouver au Grand Palais où il expose son Grand Monde. Je m’attends à croiser Marylin ou Jackie. Il paraît que Sigmund sera là aussi, accompagné des Marx Brothers. Rien que du beau monde.
Nous ne sommes pas nombreux, est-ce parce que Paris se vide début juillet, que l’expo s’achève dans une semaine, ou que je suis la dernière à ne pas avoir fait la visite ?

Des portraits, encore des portraits, toujours des portraits. Le maître est entré en portraits comme on entre en religion. Le but : « Tous mes portraits doivent avoir le même format, pour qu’ils tiennent tous ensemble et finissent par former un seul tableau intitulé Portrait de la société ».
C’est ainsi que les icônes telles Marylin, Elisabeth Taylor, Debbie Harry, Brigitte Bardot, Lana Turner côtoient les Thirteen Most Wanted Men (une série de photos anthropométriques de criminels recherchés).

Un monumental portrait de Mao trône à l’entrée d’une salle. L’acrylique et encre sérigraphique est certes une technique parfaitement maîtrisée par Warhol, mais sur un format de plus de 4x3m elle est encore plus impressionnante. Je remercie au passage l’experte visiteuse qui a eu la gentillesse de nous éclairer longuement sur les secrets de la technique employée. Preuve en est que l’art est propice aux rencontres et aux échanges.

Les tableaux de Warhol font partie des références communes. Sans être fan, chacun les reconnaît aisément. Gabrielle Solis dans Desperate Housewives, a son portrait warholien dans l’escalier de sa maison de Fairview. La maison de porcelaine Rosenthal décline une série complète de pièces d’arts de la table reprenant les modèles d’Andy Warhol.
Il est possible aujourd’hui de faire réaliser une toile « à la manière de… » pour une somme raisonnable. Lors de la visite, il est indiqué que les portraits du maître (taille 40 pouces x 40 pouces) étaient facturés 25 000$ le premier et 15 000$ (seulement) les suivants… Oups !

La visite se termine. Le voyage en warholie a tenu ses promesses. Du beau qui fait du bien.

Debbie Harry

Le sublime Giorgio Armani

Ailleurs

Holidays !

Le 21 juin et les soldes nous l’avaient laissé entrevoir mais maintenant c’est une certitude : l’été est là.

Les congés scolaires ont commencé hier. Le rythme estival commence : moins de trafic sur la route, pléthore de places de stationnement, activité ralentie pour cause de températures caniculaires, barbecues et pique-niques qui occupent les week-ends, passage quasi-obligé par la case terrasse le soir… Tout y est !

Les plus chanceux bouclent leurs valises, ceux qui doivent attendre encore un peu rayent consciencieusement les jours qui passent sur l’agenda (ne cherchez pas, je parle pour moi).
Même si nous avons quitté l’école depuis longtemps, « les grandes vacances » font partie de nos repères les plus fiables : to be or not to be juillettistes ou aoutiens.

Alors même si le départ n’est pas pour tout de suite, passons en mode « vacances ». Adoptons les tenues de rigueur, oublions les difficultés de l’hiver, profitons des beaux jours et ayons soif de légèreté pour les semaines à venir (au moins).

Tendances

Leçon de shoes

Les soldes attaquent leur deuxième semaine et les remises se multiplient. Alors que nous en sommes déjà à -50% sur certains articles, il y a de quoi se demander à combien les rabais finiront à la fin du mois de juillet ? 2 articles achetés : 3 articles offerts ? Wait and see
La crise (encore !) est là et bien là.

Preuve en est le nom de la collection FW 09/10 de Rock & Republic : Recession. Tout est dit.
La marque, qui a un temps diffusé une ligne de jeans signée Victoria Posh Beckham, jouerait donc la sobriété ?
Il suffit de regarder cet escarpin présenté dans la rubrique « Air du temps » du Nouvel Obs : ligne épurée (pour une fois que less is more ne nous plaignons pas), talon inox, mais inscription conséquente.

S’il ne doit y avoir qu’un modèle à talon fin de plus de 10cm dans le dressing, au moins le retrouverons-nous d’un seul coup d’œil. Il suffit de savoir lire… Merci R&R.