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juillet 2009

Tendances

Obama fashion style ?

Christian Lacroix

Il y a quelques mois, le « I have a dream » de Martin Luther King est devenu réalité. Barack et Michelle Obama prenaient leurs quartiers à la Maison Blanche.

Depuis, la Première Dame des Etats-Unis retient toute l’attention. Elle est brillante, mère et épouse attentive et surtout devenue en quelques mois une fashion icône absolue. Le soir de l’annonce des résultats elle porte une robe Narciso Rodriguez qui déjà ne fait pas l’unanimité. Le jour de l’investiture, sa tenue jaune et or signée Isabel Toledo est souvent qualifiée de « plouc » ou encore de « bling-bling » mais ne laisse personne indifférent. Lors du premier bal officiel, elle arbore une tenue blanche Jason Wu. Michelle descend d’un avion en H&M : plus efficace qu’une campagne orchestrée par Ogilvy.

Jean-Charles de Castelbajac

Mais Mrs O. et son mari inspirent également les créateurs. La Robama (désolée pour le jeu de mots, je n’ai pas résisté…) créée par Jean-Charles de Castelbajac a fait le tour du monde.

Barack agitateur de tendances ? C’est aujourd’hui Paule Ka qui s’inspire du discours du candidat Obama pour lancer son nouveau sac, le « Yes we Ka ».


Yes we Ka
de Paule Ka
(collection A/H 2009-2010)

Pour en revenir à Michelle (je m’autorise à l’appeler par son prénom, elle est une des plus ferventes fans de Jimmy Choo, ça créé des liens), elle mêle Gap, J.Crew, Thakoon ou Mario Pinto avec des accessoires Azzedine Alaia. L’étude méticuleuse et hyper-documentée de ses tenues est suivie au jour le jour sur le site : http://mrs-o.org/

Elle est aujourd’hui considérée, à tort ou à raison, comme l’héritière de Jackie Kennedy. A mon avis, c’est aller un peu vite dans la comparaison. Si Jackie incarne l’élégance universelle (ce que peu s’aventureraient à mettre en doute) Michelle, elle, est au coeur du débat. Mais de Jackie O. à Michelle O. un vent de liberté fashionistique soufflerait-il à nouveau sur Washington ?

Mots & notes

La passion selon Stefan Zweig

Les vacances qui commencent dans quelques jours vont être l’occasion de rattraper mon retard en catégorie lecture. Quelques ouvrages repérés ces derniers temps sont au programme. Mais alors que je circule dans les rayons de la FNAC, je me trouve face à un mur de volumes à la couverture rose bonbon. Un nouveau roman à l’eau de rose (pour la plage, il en faut au moins un) ? Un jeune auteur plein d’avenir ? Non, simplement la réédition de La lettre d’une inconnue, la nouvelle de Stefan Zweig, parue en 1922.

« Simplement » que dis-je ?
Il s’agit ni plus ni moins d’une pure merveille, tant pour le choix du sujet que pour la manière dont il est abordé. Une nouvelle, déjà lue et relue, qui fait partie de ces mots qu’on n’oublie pas.

L’histoire : une jeune adolescente croise un jour le nouveau voisin de sa mère. Une rencontre ordinaire qui conditionne une vie entière. « Je connais aujourd’hui encore exactement, mon bien-aimé, le jour et l’heure où je m’attachai à toi entièrement et pour toujours. ». Les années passent, elle devient une jeune femme, déménage, revient dans sa ville natale, le rencontre enfin. Quelques jours de passion et chacun reprend sa route. Lui, artiste de renom, oublie aussi vite la petite voisine devenue femme. De son côté, elle élève un enfant né de cette liaison furtive. L’homme ne sait rien jusqu’à recevoir une lettre le jour de son anniversaire.
Dans celle-ci, il apprendra la passion qui a animé celle qui pour lui était redevenue une inconnue.

Une vie entière de dévouement à celui qui ne sait pas qu’elle existe. « Rien sur la terre ne ressemble à l’amour inaperçu d’une enfant retirée dans l’ombre ; cet amour est si désintéressé, si humble, si soumis, si attentif et si passionné que jamais il ne pourra être égalé par l’amour, fait de désir, et, malgré tout, exigeant, d’une femme épanouie. ». Elle écrit cette lettre après la perte de leur enfant, emporté par la maladie à l’âge de 13 ans. A mesure que l’homme prend la mesure de l’amour dont il a été l’objet, il comprend que cette lettre est un dernier message. « Si je dois survivre, je déchirerai cette lettre et je continuerai à me taire, comme je me suis toujours tue. Mais si elle arrive entre tes mains, tu sauras que c’est une morte qui te raconte sa vie, sa vie qui a été à toi de sa première à sa dernière heure. ».

Certes, le sujet est grave et le sable d’une plage paradisiaque serait propice à une amourette romantico-gnangnan (j’en lirai aussi, fleur bleue que je suis…). Mais les histoires d’amour finissent mal en général, et Catherine Ringer le répète avec justesse depuis bien longtemps. Ce livre, ainsi que d’autres nouvelles de Zweig fait partie de mes it books depuis des années. Je le lis, l’offre, le pose et le reprend régulièrement : LA passion amoureuse, absolue.

Un texte bouleversant, magnifiquement écrit, soigneusement traduit, à découvrir et redécouvrir absolument…
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Voyage en Italie

Ferrare

23 juillet. Qui dit vacances dit soleil dit farniente dit Italie. On peut ainsi visiter Rome l’Eternelle, rêver à Florence et en Toscane, voir Naples et mourir, aimer à Venise, se dire que Capri c'est fini ou encore découvrir les palais des Doria à Gênes pour marcher sur les traces de Christophe Colomb.

Bologne, Modene, Parme, Ferrare ou encore Portoverrara (pour les initiés) sont les trésors de l’Emilie-Romagne. Pour info, cette région se situe dans le delta du Pô et s’étend de Rimini à Bologne. (En-haut à droite, pour les nuls en géographie dont j’avoue faire partie!).

Portoverrara

La région a vu se dérouler, entre autres, une partie du tournage de Par delà les nuages de Michelangelo Antonioni et Wim Wenders en 1995.

Le Palazzo Dei Diamanti à Ferrare accueille régulièrement des expositions temporaires organisées par la Galerie d’Art Moderne et Contemporain de Ferrare. Miro et Turner y ont déjà eu leur heure de gloire. Du 20 septembre 2009 au 10 janvier 2010, c’est Boldini dans le Paris des Impressionnistes qui investira les lieux. L'occasion ou jamais d'aller y faire un tour ?

Hormis Cathia C., dont la renommée n’est plus à faire, l’Emilie-Romagne a pour enfants du pays Laura Pausini, Bernardo Bertolucci, Federico Fellini, Enzo Ferrari, Pier Paolo Pasolini, Luciano Pavarotti, Giuseppe Verdi ou encore Zucchero.

Pour ma part, j’attends avec impatience de découvrir plus avant ce petit coin d’Italie dont j’entends vanter les mérites, gastronomiques et autres, depuis si longtemps. Alors, andiamo !

Ma è arrivato il momento di festeggiare il tuo compleanno con il Glash Club.
Ti auguriamo il meglio per il tuo futuro, è tutto cio’ che meriti.
Un abbraccio forte iGemella !

Ecrans & toiles

Very Good Trip

Il faut se méfier des bandes-annonces. Lors d’un passage récent au cinéma, la BA de Very Bad Trip (Titre original : The Hangover, la Gueule de Bois) m’avait laissé comme seule impression la certitude de ne pas avoir envie d’aller le voir. Des séquences racoleuses, un humour graveleux, des clichés à la pelle, non merci.
Mais voilà, plusieurs amis (Orange Mécanique en tête, c’est dire !), m’ont affirmé que le film méritait largement un coup d’œil et que je passerais à côté d’un bon moment de cinéma.
Histoire de ne pas rester sur des a priori, je m’y suis rendue, un peu sceptique quand même…

L’histoire : quatre copains partent en virée à Las Vegas pour l’enterrement de vie de célibataire de l’un d’entre eux. Evidemment, l’affaire va furieusement déraper lorsque, le lendemain de leur arrivée, ils s’aperçoivent avoir oublié ce qu’ils ont fait la veille, mais surtout qu’ils ont égaré le futur marié. Fâcheux… De là s’ensuit le récit de leurs deux jours de recherches intensives et de rencontres improbables (le joueur asiatique au vocabulaire hallucinant mérite le détour, le personnage est jubilatoire !).

Allan, Phil, Stu et Doug à Vegas ou les aventures de quatre copains dans la ville du Péché. Le futur beau-frère pas toujours très net voire gravement déjanté, le dentiste coincé (enfin, surtout au début), le prof beau gosse et le futur marié introuvable alignent jeux de mots et gags à la pelle. Oreilles et yeux sensibles s’abstenir. Les jurons fusent et les images (surtout le générique de fin) ne conviendraient pas à des premiers communiants. Mais qu’importe, on s’amuse de bon cœur et le temps passe très vite.

Au final, on n’évite pas quelques clichés (évidemment, on passe par la case mariage kitchissime avec costumes en lamé bleu, mais on est à Vegas ou pas ?) savamment revisités mais on rit beaucoup devant les tribulations des trois lascars tentant désespérément de retrouver le fiancé à quelques heures de la cérémonie. Ou comment l’absurde très bien maîtrisé renouvelle le genre de la comédie de potache pour en faire une excellente surprise.

Comme quoi, parfois, il ne faut pas s’arrêter à la première impression. A voir, et même à revoir, sans hésitation !

Tendances

Jimmy, un ami qui vous veut du bien

A peine étrennées les hallucinantes sandales des frères Dean&Dan, je me vois dans l’obligation incontournable d’évoquer leur complément au vu des aléas de la météo. Une pluviométrie record n’autorise malheureusement déjà plus le port des chaussures estivales. Aux grand maux, les grands remèdes, c’est encore une fois l’ami Jimmy qui nous offre la possibilité d’être élégantes (mais si !) et surtout bien au sec.

Si Carrie Bradshaw ne jure que par Manolo Blahnik, Lady Pénélope adoooooooooooore les modèles signés Jimmy Choo (ah, vous l’aviez déjà compris peut-être ?).

En collaboration avec Hunter, plus réputé pour ses bottes de pluie que pour des escarpins vertigineux, la maison Choo lance pour l’hiver 2009/2010, une botte en caoutchouc customisée par ses bons soins.

Impression croco, doublure à imprimé léopard, étanchéité maximale, compatibilité parfaite avec ma besace Mulberry vintage vieillie par une utilisation intensive : que demander de plus ?

Peut-être qu’elles soient diffusées en France ? Qu’importe, il est possible de les réserver sur le site (à se demander si elles seront numérotées !). Si seulement elles étaient disponibles de suite, nous n’hésiterions pas à les arborer dès aujourd’hui : nécessité fait loi !

Ailleurs

Un petit coin de paradis

En ces temps pré-hivernaux… Oups je m’égare ! En ce début d’été prometteur, nous nous préparons à arborer maillot, tongs et autres accessoires rigoureusement indispensables dès que la température flirte avec les 25°. Il est plus que temps de nous préparer à partir vers nos Eldorados préférés !

Je m’aperçois qu’un seul objet me manque et que ma (trop) grande valise est dépeuplée. Déjà l’an dernier, le Panama véritable faisait son come-back. J’ai hésité longuement et avais alors résisté à ses sirènes. Mais voilà, je suis depuis tombée sur cette pure merveille, modèle Monte Cristi Classic de chez Lock & Co Hatters (fournisseur officiel de sa très gracieuse Majesté s’il vous plait). Je vais finir par craquer pour ce sublimissime couvre-chef, si si…

Histoire de savoir où arborer la merveille en question, je vous livre un gros coup de cœur mais chut, ne le répétez pas… A Saint Jean Cap Ferrat, à un jet de caillou de Nice et de Monaco, la plage de Passable offre une vue féérique sur la baie de Villefranche sur Mer, l’un des joyaux de la Côte d’Azur.

Elle se divise en deux parties. Une plage publique où les gamins du coin côtoient les habitués qui, du 1er mars aux vacances de la Toussaint, n’hésitent pas à venir nager dans une eau limpide. Avouons cependant que cette plage se réduit telle une peau de chagrin d’une année sur l’autre, pour cause d’extension intempestive de l’établissement privé qui le jouxte. Espérons que cet été il en reste encore un morceau significatif… Encore quelques jours de patience et, promis, je vous tiendrai au courant !
La plage privée propose comme toujours toutes sortes de matelas et parasols, propices à un confort maximal. Le russe y est une langue ordinairement parlée mais on n’oublie pas la clientèle locale qui cohabite tranquillement avec les touristes de tous horizons. Et puis surtout, le cadre est exceptionnel…Mais revenons-en au Panama. Au bord de l’eau se dresse une petite boutique, à l’ombre des cannisses, dans laquelle on trouve des chapeaux du type Borsalino. Le it accessoire à mon humble avis… Précisons que la responsable, présente chaque année, est charmante et permet un summer shopping sympathique et détendu. Panama + maillot + paréo : rien de plus mais rien de moins pour profiter de ce petit coin de paradis.

Si vous passez dans le coin de Passable, faites le détour : ceux qui y sont allés n’en sont jamais revenus…

Plage de Passable
Chemin de Passable
06230 Saint Jean Cap Ferrat
La vie...

Tribute to Michael Jackson by Pop Eleganz

13 juillet 2009. Date de lancement officiel de la tournée de (feu) Michael Jackson. Que les fans se rassurent, même si le King of Pop n’assurera pas le retour tant espéré, certains célèbreront sa musique avec ferveur. Miss Pop Eleganz, organisatrice de Trash Romance il y a quelques mois, a encore une fois vu les choses en grand.

Demandez le programme : une mega party, de midi jusqu’au bout de la nuit, de la beach party (en plein centre ville, rien de moins) à la soirée chicissime. Comme toujours, le flyer ne laisse pas de place à l’amateurisme et annonce la/les couleur/s : Black & White s’il vous plaît !

17h : la météo ne semble pas avoir mesuré l’ampleur de l’événement et résiste à se mettre du côté des organisateurs. Ceux-ci ne ménagent cependant pas leur énergie et dressent de quoi lutter contre une pluie qui ne s’arrête pas.
A cette heure, le doute est grand mais la journée est loin d’être achevée. Si la beach party reste inenvisageable, nul doute que tous seront au rendez-vous pour danser sur les tubes de Michael. Enfin espérons…

22h : accompagnée d’intrépides amies prêtes à braves les grandes eaux, nous nous rendons sur les lieux des opérations. La nuit est douce, quelques nuages, mais on espère un petit miracle. Qui se produit ! Michael serait-il passé par là ?

Nous croisons l’apparition rencontrée lors de Trash Romance (si, si, souvenez vous) : les fidèles sont au rendez-vous. C’est bon signe.
Comme toujours il faut montrer patte blanche (là aussi) pour entrer mais une fois passée l’étape du bracelet-sésame, nous y sommes. Rien à voir avec le paysage désespéré de l’après-midi. Le quai est illuminé car tout se déroule à bord d’une péniche ; des ballons blancs échappés de soirées Tropeziennes, des convives tout de noir et blanc. Si lors de la précédente édition certains n’avaient pas compris le sens de dress code, il semble que cette fois, le renseignement a été pris et la consigne assimilée, enfin !

Je m’attendais à une musique plus omniprésente mais, peut-être est-ce dû au caractère plein-air-centre-ville, elle reste plus discrète qu’à l’accoutumée. Bobby, un jeune artiste déjà rencontré avec bonheur chez Mademoiselle Pop, entonne un Heal the world magnifique mais malheureusement réservé aux plus proches (dont nous faisons partie avec Orange Mécanique of course), faute de micro suffisamment puissant ?

Au loin, nous devinons quelques éclairs. La foule est dense, il est 1h du matin et de nombreux black & white boys & girls arrivent encore, surmotivés. Après quelques heures d’embellie pour profiter de la fête, un véritable déluge s’abat sur la ville.
Miss Pop aurait-elle ses entrées auprès des hautes instances météorologiques ?

Une seconde session, A la gloire de l’Empire, spéciale 14 juillet doit avoir lieu aujourd’hui, de midi jusqu’au bout de la nuit. En Pop langage et quelles que soient les conditions, la fête n’est pas un vain mot, Michael aurait sans nul doute aimé…

http://www.popeleganz.com/
Flyer : Claude Fischer